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Archive pour la catégorie 'HOWARD Ron'

Backdraft (id.) – de Ron Howard – 1991

Posté : 19 septembre, 2022 @ 8:00 dans 1990-1999, DE NIRO Robert, HOWARD Ron | Pas de commentaires »

Backdraft

Ah! 1991… Mes 15 ans, mes premières amours cinématographiques, mes premiers émois, mes premiers frissons… Est-il possible, pour un cinéphile, de revoir les films de cette période si fondatrice avec un regard vraiment neuf, l’objectivité et la sensibilité d’un homme accompli ? Not me, no sir… Il serait d’ailleurs peut-être temps que j’ajoute une catégorie « 1991 » à ce blog : celle des films fondateurs, cette base sur laquelle toute ma cinéphilie à venir s’est bâtie.

Tout ça pour dire que Backdraft fait partie de ces films sur lesquels ce blog ne portera qu’un regard bienveillant, et empli d’une authentique affection. Il y en a et aura d’autres bien sûr, et des moins défendables que celui-là. Et trente ans après, à le revoir pour la première fois depuis sa sortie en salles, le film de Ron Howard appartient avec évidence et flagrance à cette époque du début des années 90, celle d’avant les CGI omniprésents, celle d’avant la surenchère obligée, mais aussi celle des excès visuels malencontreux.

Ron Howard abuse donc des ralentis dans l’action et dans le drame, frôlant les excès d’un John Woo, la maîtrise lyrique en moins. Et à trop faire grincer les violons, il ne réussit qu’à étouffer l’émotion et à amoindrir l’impact de ses images, par ailleurs assez bluffante. Parce qu’on est justement avant les CGI, parce qu’on n’est pas encore dans la période actuelle où un drame n’existe pas en deçà de vingt-cinq morts affreuses et filmées en gros plan. Et parce que ces images d’incendie sont réellement toujours impressionnantes.

L’histoire ne semble d’ailleurs qu’un prétexte pour mettre en scène les pompiers combattant un feu dont le film tente d’appréhender la dimension insaisissable, avec une certaine réussite. Histoire de deux frères que tout oppose, mais unis par un même destin : celui transmis par un père héros du feu, mais terrassé par lui. Howard est particulièrement à l’aise pour filmer les moments spectaculaires, et ils ne manquent pas, avec une réinvention constante, scène après scène : comme les feux que combattent les pompiers, chaque séquence d’incendie à sa personnalité propre, et c’est là que le film est le plus réussi.

On peut trouver en revanche que les personnages secondaires sont un peu faibles, ou cantonnés à des rôles de faire-valoir, et c’est particulièrement des personnages féminins. Mais Ron Howard peut se reposer sur une belle distribution. Bon… peut-être par William Baldwin, assez fade dans le rôle central du petit frère. Mais le grand frère Kurt Russell a nettement plus de gueule, et il est entouré par Scott Glenn, Donald Sutherland et Robert De Niro. Ce qui, de toute façon, suffit largement à assurer l’intérêt.

Solo : a Star Wars story (id.) – de Ron Howard (et Phil Lord et Chris Miller) – 2018

Posté : 14 février, 2021 @ 8:00 dans 2010-2019, FANTASTIQUE/SF, HOWARD Ron, LORD Phil, MILLER Chris | Pas de commentaires »

Solo A Star Wars Story

On peut être très excité à l’idée de découvrir la jeunesse du personnage le plus enthousiasmant de la saga Star Wars. Ou trouver que reprendre un rôle popularisé par Harrison Ford est mission impossible (Disney, laisse donc Indiana Jones tranquille). On peut être bluffé par les effets spéciaux généreux et spectaculaires. Ou trouver que la lumière crasseuse et brumeuse du film tourne vite à l’exercice de style un peu vain. On peut estimer que les morceaux de bravoure sont menés à un rythme d’enfer. Ou pointer du doigt la pauvreté des enjeux dramatiques par rapport à ceux auxquels la saga nous avait habitués.

A vrai dire, on peut penser tout ça à la fois. Et sortir de ces deux heures trente ni emballé, ni agacé. Pas même déçu, en fait, mais en se disant que, au fond, on s’en fout. Solo n’est même pas une mauvaise idée : le personnage a toujours été hyper charismatique, et son passé entouré de tas de zones sombres. Sauf que Solo n’est même pas vraiment une idée. Quitte à multiplier les films dérivés comme Disney voulait le faire (un film chaque année, alternant saga officielle et spin-off) en s’intéressant à des épisodes rapidement évoqués comme Rogue One, ou à certains personnages, le choix d’Han Solo s’imposer comme une évidence.

Mais peut-être eut-il fallu une ambition un peu plus grande que simplement mettre en image la rencontre de Solo avec Chewbacca, Lando ou le Faucon Millenium. Ne s’ajoutent à ça qu’une histoire d’amour complexe pleine de promesses pas vraiment tenues, une énième évocation du totalitarisme déjà au cœur de tous les autres films, et les ébauches de personnages intéressants d’esclaves en rébellion dans la toute dernière partie.

Solo, malgré sa conception chaotique (Phil Lord et Chris Miller virés en plein tournage, et remplacés par le vieux briscard Ron Howard), est un film cohérent dans son style et son rythme. Mais Alden Ehrenreich ne fait pas de miracle en reprenant le rôle de Han Solo, les sourires qu’il lance en rencontrant Chewbacca ou en s’installant aux commandes du Faucon Millenium semblant être ceux d’un fan qui réaliserait la stature du rôle qu’il tient. Et le film ne surprend jamais.

Efficace, haletant même parfois, mais vain : le film ne fait des pauses dans une action frénétique que pour lancer des clins d’œil aux épisodes précédents de la saga. D’ailleurs, même les scènes d’action ont le côté « redite » du réalisateur trop contraint par ses modèles. On retiendra surtout une séquence vertigineuse sur le toit d’un train lancé à toute vitesse dans des paysages de montagnes enneigés, et une autre plus modeste et tout aussi dramatique à la douane, digne d’un film sur la guerre froide.

La saga Star Wars

Horizons lointains (Far and away) – de Ron Howard – 1992

Posté : 21 mai, 2015 @ 3:57 dans 1990-1999, CRUISE Tom, HOWARD Ron, WESTERNS | Pas de commentaires »

Horizons lointains

OK, Ron Howard est un réalisateur qui manque singulièrement de personnalité. OK, son film échoue lamentablement à restituer l’ampleur lyrique des grandes fresques hollywoodiennes d’autrefois. Alors même que c’est son ambition première. Mais j’ai toujours eu pour ce film une tendresse que, après l’avoir revu, je ne m’explique pas encore tout à fait.

Peut-être cette tendresse repose-t-elle sur ce petit grain de folie que Howard inculque par moments à sa fresque par ailleurs beaucoup trop sage : ce coup de fourche aux fesses de Tom Cruise, ce soudain coup de poing donné à un cheval récalcitrant… Peut-être est-ce dû à la réussite du couple formé par Tom Cruise et Nicole Kidman, qu’on aurait bien vu interprété par Gary Cooper et Katherine Hepburn dans les années 30-40.

Ou peut-être est-ce simplement une forme de reconnaissance face à la générosité du récit, qui nous entraîne de l’Irlande de 1892 frappée par la misère (le vieux continent étant une terre de bouseux pour le très hollywoodien Ron Howard), à la « course aux terres » d’Oklahoma (les Etats-Unis étant bien sûr la terre de toutes les possibilités).

Et c’est vrai que, si la mise en scène manque constamment de ce souffle qui aurait fait toute la différence, le scénario est lui d’une ambition rare. Durant deux heures vingt, Ron Howard tente de renouer avec la grande tradition de la fresque d’aventures, suivant le parcours de ces deux Irlandais que tout oppose, et qui tentent ensemble l’aventure du nouveau continent, comme tant d’autres pionniers.

Horizons lointains est un bel hommage au grand cinéma romanesque hollywoodien, à défaut d’y trouver directement sa place…

* Blue ray à petit prix chez Universal, sans bonus.

 

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