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Archive pour la catégorie 'McCARTY-MILLER Beth'

La Méthode Kominsky (The Kiminsky Method), saison 3 – créée par Chuck Lorre – 2021

Posté : 9 octobre, 2021 @ 8:00 dans 2020-2029, LORRE Chuck, McCARTY-MILLER Beth, TÉLÉVISION, TENNANT Andy | Pas de commentaires »

La méthode Kominsky saison 3

Alan Arkin ayant décidé de ne pas rempiler pour la troisième et dernière saison, le show prend une nouvelle dimension, et gagne un nouveau souffle, avec le même beau mélange d’humour, d’émotion et d’ironie cruelle. Sandy, le vieux prof de comédie joué par Michael Douglas, pleure désormais son vieil ami vachard Norman. Et renoue des liens avec sa première ex-femme, la mère de sa fille, disparue de sa vie depuis longtemps.

Et c’est la meilleure idée de cette troisième saison, parce que l’ex femme est jouée par Kathleen Turner, vieille complice de Michael Douglas dans trois films des années 80/90, et que la complicité qui unit ces deux là, marqués par les ans, est intacte. L’apparition fugitive et à distance de l’actrice dans la saison 2 avait déjà marqué les esprits. Elle occupe cette fois une place centrale, comparable à celle qu’occupait Norman/Alan Arkin jusque là. Et c’est franchement enthousiasmant.

Physiquement, Kathleen Turner est très marquée, loin du sex symbol qu’elle représentait à l’époque de sa gloire. Mais elle a toujours ce regard brillant, cette ironie mordante, cette liberté si manifeste. Et Michael Douglas reste son antagoniste le plus complice, victime réjouie de ses saillies sans filtre. Entre Sandy et Norman, derrière la cruauté des mots, on ressentait la plus sincère et la plus vibrante des amitiés. C’est aussi fort et aussi beau entre les deux anciens époux, qui se sont détestés si longtemps avant de se retrouver si tardivement.

Le show reste aussi une belle réflexion sur le temps qui passe, sur le poids des occasions non pas ratées, mais tardives. Toute cette ultime saison tourne autour de ce thème, y compris l’apparition de Barry Levinson, le réalisateur, dans son propre rôle (comme Morgan Freeman, pour un clin d’œil rigolard), qui nous conduit à un final à l’optimisme teinté d’amertume, d’une beauté renversante. Superbe final pour cette série drôle et attachante, belle manière pour Michael Douglas, décidément parfait, de faire ses adieux au personnage.

La Méthode Kominsky (The Kominsky Method), saison 2 – créée par Chuck Lorre – 2019

Posté : 11 avril, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, LORRE Chuck, McCARTY-MILLER Beth, TÉLÉVISION, TENNANT Andy | Pas de commentaires »

La Méthode Kominsky saison 2

Faire rire avec la déchéance physique d’un homme. Pari audacieux, surtout quand cet homme est joué par un acteur qui fut une sorte de symbole de virilité. Michael Douglas, star hyper-sexuée au sommet de sa gloire, qui incarne un type confronté à des problèmes de prostate. Un homme de son âge : 75 ans, qu’il porte beau, mais en traînant la patte.

Cette deuxième saison renforce la bonne impression qu’avait laissé la première, et précise les rôles entre les deux amis que tout oppose. Douglas, donc, comédien vieillissant confronté à la décrépitude non seulement de son corps, mais aussi de sa vie telle qu’il l’a toujours construite. Et Alan Arkin, son agent, droit et cynique, qui doit apprendre à regarder vers l’avenir à 80 ans bien tapés.

La première saison était essentiellement basée sur l’alchimie entre ces deux-là. Leur relation reste centrale, et irrésistible. Mais cette nouvelle salve d’épisodes développe leurs parcours respectifs. Norman (Arkin) renoue ainsi avec un amour de jeunesse (Jane Seymour, d’une grâce infinie) et avec sa fille décidée à tourner le dos à ses démons.

Sandy (Douglas) tente, lui, de recoller les morceaux avec Lisa, sa maîtresse à qui il est incapable de livrer ses sentiments. Il réalise aussi que ses rapports avec sa fille ne sont pas si simples. Moment très drôle où il découvre qu’elle vit avec un homme presque aussi vieux que lui, lui qui a enchaîné les relations avec des jeunes femmes aussi jeunes qu’elle.

Le show trouve le bon équilibre entre comédie et gravité, par petites touches jamais larmoyantes. Un passage, aussi, bref et inattendu, crée une jolie émotion : l’apparition de Kathleen Kennedy, qui forma un couple de cinéma marquant avec Michael Douglas dans trois films (de A la poursuite du diamant vert à La Guerre des Rose), et que l’on retrouve trente ans après, sa beauté envolée. Cette apparition, plus que le clin d’œil de Danny De Vito dans la première saison, renforce le parallèle entre Douglas et son personnage. Une belle idée.

La Méthode Kominsky (The Kominsky Method), saison 1 – créée par Chuck Lorre – 2018

Posté : 14 février, 2020 @ 8:00 dans 2010-2019, LORRE Chuck, McCARTY-MILLER Beth, PETRIE Donald, TÉLÉVISION, TENNANT Andy | Pas de commentaires »

La Méthode Kominsky

42 ans : c’est le temps que Michael Douglas aura mis avant de renouer avec l’univers de la série télévisée. Depuis la fin des Rues de San Francisco, en 1976, il s’en est passé des choses. D’abord, je suis né, et ce n’est pas rien. Puis le fils de Kirk est devenu une grande star (peut-être la plus belle success story de l’histoire des fils de), enchaînant Oscar (pour Wall Street en 1988), grands rôles sulfureux (Basic Instinct en 1992), et grands rôles tout court (The Game en 1997).

Et puis badaboum, comme disait Bébel. Après une superbe année 2000 (Wonder Boys et Traffic, deux films formidables), Michael Douglas enchaîne les mauvais choix et les nanars indignes de son talent. Le jeune public le découvre dans un petit rôle récurrent des Ant-Man (ça doit bien payer), ses fans de la première heure pleurent. Le voir revenir dans une série télé n’annonçait d’ailleurs rien de bon, et ressemblait furieusement à un plan de fin de carrière, histoire de glisser tranquillement jusqu’à la retraite.

Surprise : La Méthode Kominsky donne l’impression de redécouvrir totalement Michael Douglas, que l’on n’avait jamais vu avec un tel sens de l’autodérision. Première surprise : c’est une comédie que choisit Douglas, et une comédie qui non seulement ne fait pas l’impasse sur son âge (75 ans), mais en fait le sujet central du show. Il y est un ancien acteur à succès devenu coach reconnu pour acteurs débutants, mais que plus personne ne veut faire jouer.

Mieux : cet acteur à qui une poignée de rôles marquants ont collé une image très sexuelle joue un séducteur (un queutard ?) vieillissant qui réalise que son pouvoir sur les femmes est de moins en moins évident, et dont la vessie lui pose des problèmes réguliers. D’où une scène assez irrésistible avec le vieux comparse de toujours de Douglas, Danny De Vito.

Rien de révolutionnaire, certes : La Méthode Kominsky n’invente rien dans le domaine, et son irrévérence reste toujours polie. Mais la série repose sur un tandem franchement réjouissant : Douglas, donc, et son vieil agent joué par Alan Arkin, nouveau veuf acariâtre et mal aimable. Les deux hommes sont radicalement différents, avec des envies, des habitudes et des goûts souvent opposés, mais ils s’aiment d’une amitié simple et sincère.

Entre eux deux, il se passe ce genre de chose qui donne juste envie de suivre leurs parcours le plus longtemps possible. Chouette comédie.

 

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