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Archive pour la catégorie 'PEVNEY Joseph'

Brisants humains (Away all boats) – de Joseph Pevney – 1956

Posté : 21 novembre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, EASTWOOD Clint (acteur), PEVNEY Joseph | Pas de commentaires »

Brisants humains

Vie et déclin d’un navire de guerre… Ce pourrait être le titre de ce film de guerre presque naturaliste de la Universal, studio alors spécialiste des productions bon marché, qui a pour une fois cassé la tirelire pour ce qui est un relativement gros budget.

Relativement, parce que ce film sur la guerre du Pacifique, tourné une dizaine d’années après la fin du conflit, donne finalement peu de place aux scènes de combats. Il y a bien quelques échauffourées, et surtout une grande séquence assez spectaculaire d’attaque kamikaze, mais l’essentiel est ailleurs.

Dans les creux, en fait. En tout cas dans tout ce qui fait la vie à bord d’un tel navire, chargé de transporter les troupes vers les lieux des combats. Les premiers pas maladroits d’un équipage encore novice, l’attente, les amitiés et les inimitiés, et surtout la solitude du commandant, joué par la star maison Jeff Chandler.

Ce n’est certes pas le film le plus trépidant du genre. Joseph Pevney, d’ailleurs, n’a pas une réputation immense. Mais il se révèle un réalisateur habile et efficace, sans grande personnalité sans doute, mais capable de donner une vraie intensité quand il le faut. Il met en tout cas très « proprement » en images un scénario qui fait la part belle aux personnages.

La narration est parfaite, soulignant chaque individualité par ce qu’il accomplit (ou pas) plutôt que par des mots. C’est parfois sombre (le personnage de Chandler), mais souvent teinté d’humour (cet officier qui attend désespérément des nouvelles de sa femme enceinte), voire très léger (le marin chargé d’évacuer les déchets), mais toujours convaincant et pertinent.

Le réalisateur tire le meilleur d’acteurs souvent maison, aux tempéraments forts (Richard Boone, Charles McGraw, John McIntire) ou plus consensuels (George Nader, Julie Adams, Lex Barker), mais qui tous imposent leur personnalité sans étouffer le collectif de cet équipage, et de ce casting foisonnant.

Brisants humains Clint

Au passage, on remarque la courte apparition (un plan, mais aussi un dialogue) de Clint Eastwood, tout jeune en encore sous contrat avec la Universal, en infirmier très impliqué au côté du commandant dans la dernière partie, durant le grand morceau de bravoure du film.

Il y a beaucoup de petites idées originales qui font mouche, dont beaucoup soulignent la solitude et le dévouement du grand chef. Quand il tente de nouer la conversation avec des hommes trop occupés à lire des courriers de leurs proches qu’ils attendaient depuis si longtemps. Quand il tente, avec la parole et les gestes, d’écarter l’avion japonais qui se dirige droit vers le bateau…

Pas un chef d’œuvre, non. Mais avec cette attention portée aux détails, Away all boats se révèle original, convaincant, et très recommandable.

Le Ranch maudit / La Nuit du Grizzly (The Night of the Grizzly) – de Joseph Pevney – 1966

Posté : 16 septembre, 2016 @ 8:00 dans 1960-1969, PEVNEY Joseph, WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Ranch maudit

Histoire très classique en apparence : un ancien homme de loi s’installe avec sa famille dans un ranche convoité par un riche propriétaire. On voit venir le truc : ce dernier va lâcher ses tueurs pour obtenir ce qu’il veut… Eh bien pas du tout. Certes, le propriétaire terrien est un homme puissant qui ne fait pas de cadeaux à notre héros (Clint Walker, plus baraqué qu’intense), mais en guise de tueurs, il n’a que deux fils bagarreurs, un peu idiots, mais pas foncièrement dangereux.

D’où vient le danger, donc ? Parce qu’on est dans un western, quand même… De cet ennemi juré de l’ancien homme de loi qui refait surface comme par miracle ? Pas vraiment non plus. Ah oui, il y a Jack Elam à l’affiche, ça ne peut être que lui le vrai méchant. Même pas… Fait rarissime (quasi-unique, même) : Elam, l’une des gueules les plus patibulaires du western, a un rôle sympathique. Très sympathique, même. Alors de où ?

Eh bien d’un grizzly, comme le titre original l’annonce un peu prématurément. Un vrai grizzly sanguinaire et retors, qui sème la terreur dans la région. Le clou du film sera donc non pas le traditionnel duel aux revolvers, mais une longue traque dans les montagnes… Et ce n’est pas la seule particularité de ce western léger et bien mené. Outre un Jack Elam gentil, on y croise ainsi une poule ivre, une ville où l’alcool est prohibé, et une bienveillance à tous les étages.

Un vrai western familial, donc, malgré un grizzly assez impressionnant qui multiplie les victimes (du bétail surtout, mais pas que), qui sera le dernier film réalisé par Joseph Pevney pour le cinéma.

 

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