L’Instinct de tuer (The Bag Man) – de David Grovic – 2014
Titre imbécile pour film pas terrible. Il y a 20 ans pourtant, on aurait payé cher pour voir DeNiro et Cusack se donner la réplique. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs filmographies flamboyantes du début des années 90 (Les Arnaqueurs pour l’un, Les Affranchis pour l’autre, et on pourrait en citer bien d’autres) semblent bien lointaines…
L’Instinct de tuer est raté ? Même pas. Le film, simplement, n’existe jamais, ou presque. Il y avait pourtant une petite promesse de mystère, dans cette histoire d’un tueur (Cusack) chargé par son patron (DeNiro) d’amener un sac au contenu intriguant dans un motel paumé.
Il y a aussi l’atmosphère quasi-onirique de ce motel à l’étrange faune : un nain flanqué d’une brute, une pute trop belle, un tenancier halluciné (Crispin Glover, top et mal utilisé). Une atmosphère qui évoque d’emblée Identity, et qui laisse présager un twist aussi infernal que dans le film de James Mangold.
Mais rien de tout ça ici. Rien du tout d’ailleurs, si ce n’est de vains rebondissants, quelques tueries inutilement gores, John Cusack qui se demande ce qu’il fait là (nous aussi) et DeNiro condamné à jouer les vilains croque-mitaines avec beaucoup d’excès. La routine, quoi.
* DVD chez Metropolitan, avec le making of promotionnel habituel.