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Archive pour la catégorie 'LAUREL et HARDY'

Le Bagarreur du Kentucky (The Fighting Kentuckian) – de George Waggner – 1949

Posté : 13 octobre, 2019 @ 8:00 dans 1940-1949, LAUREL et HARDY, WAGGNER George, WAYNE John, WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Bagarreur du Kentucky

Voilà un duo qui m’avait totalement échappé jusqu’à présent. Quoi, John Wayne a tourné un western avec Oliver Hardy ? Oui, celui-là même du tandem le plus drôle de l’histoire du cinéma. Et mieux : ces deux-là forment pour l’occasion un vrai duo, qui joue à fond sur l’opposition de leurs styles et de leurs personnalités. Deux questions très profondes se posent à moi. La première : mais comment une telle association, même très éphémère, a-t-elle pu m’échapper ? La seconde : mais pourquoi ?

Rien d’évident, quand même, à associer deux des silhouettes les plus mémorables du 7e art. Certes, aucun des deux n’est au sommet de sa carrière, mais quand même… John Wayne n’est pas encore tout à fait un mythe, et Oliver Hardy est en fin de carrière : il n’a plus rien tourné depuis quatre ans, et ne reformera son inoubliable duo avec Stan Laurel qu’une ultime fois, en 1951 (pour Atoll K, qu’ils viendront tourner en France). Mais drôle d’idée, vraiment.

Pour associer ces deux-là, il fallait une vraie direction, un vrai projet, plus abouti que simplement celui de placer ces deux personnages si forts côte à côte et de voir ce qui se passe. Et c’est bien l’impression qui se dégage le plus souvent, hélas. On l’aime bien, Hardy, et il y a une sorte d’excitation à l’idée de voir ce que cette association peut donner. Mais George Waggner ne sait visiblement pas quoi faire de la star comique, se contentant de le laisser faire son truc dans son coin, comme s’il s’attendait à voir débouler Laurel.

Ancien acteur (il a joué Buffalo Bill dans Le Cheval de fer, le monument de John Ford), ancien scénariste (il a écrit Les Ecumeurs de la mer et Chasseurs d’images pour John Wayne), George Waggner est un réalisateur discutable. Il y a de bonnes choses dans son film : de belles images pour commencer, ce qui n’est quand même pas rien. Waggner connaît son métier, et réussit quelques scènes mémorables (la mort de Beau notamment, le personnage interprété par Paul Fix, second rôle qu’on a toujours plaisir à retrouver).

On peut aussi souligner la voix off originale et quelques détails charmants qui donnent à ce western un ton relativement léger inattendu. Et un contexte original, avec la présence de soldats napoléoniens qui ont trouvé refuge en Amérique après Waterloo et la disgrâce de l’empereur. Mais il y a aussi pas mal de problèmes : un ton mal maîtrisé, un scénario très confus et franchement improbable, construit autour de la marche d’anciens soldats retournant vers leur Kentucky…

Un détail, aussi, qui gâche constamment le plaisir que l’on pourrait prendre : le son, d’une « propreté » déstabilisante. Un homme alpague la foule au milieu du brouhaha, et on a l’impression qu’il utilise un porte-voix. Les hommes du Kentucky marchent en chantant des chansons d’amitié virile, et la musique semble extérieure à la scène. Gênant.

Gênante aussi : la présence de Vera Ralston, actrice agaçante et à peu près mille fois moins charismatiques que le moindre second rôle (dont Marie Windsor qui, même mal servie, dévore l’écran). Un problème récurrent pour cette protégée (et épouse) de Herbert J. Yates, le patron de la Republic Pictures, que l’on avait déjà vue au côté de John Wayne dans La Femme du pionnier. Wayne qui, lui, est impeccable. Comme toujours.

Le Veinard (Lucky Dog) – de Jess Dobbins – 1917

Posté : 12 janvier, 2013 @ 11:55 dans 1895-1919, COURTS MÉTRAGES, DOBBINS Jess, FILMS MUETS, LAUREL et HARDY | Pas de commentaires »

Le Veinard (Lucky Dog) – de Jess Dobbins – 1917 dans 1895-1919 le-veinard

Il y a eu une vie avant Laurel et Hardy pour Stan Laurel, gagman réputé du jeune Hollywood, et espoir pour les studios de trouver un concurrent sérieux à Chaplin. La comparaison n’est pas fortuite : Laurel, qui fut le remplaçant de Chaplin dans la troupe de Karno, est ici bien plus proche de Charlot que du personnage qu’il trouvera quelques années après avec son comparse Oliver Hardy, dans ce qui reste le plus grand tandem comique de l’histoire du cinéma.

Un peu fouillis et sans grande originalité, ce court métrage se contente de recycler un humour vu en cent fois mieux chez Chaplin (le jeu avec le chapeau notamment, qui ressemble vraiment à du sous-Chaplin, ou encore cette manière canaille de botter le cul de méchants physiquement plus imposants que lui).

Laurel est un jeune homme qui se retrouve à la rue et fait ami-ami avec un corniaud. Il fait plusieurs rencontres, notamment avec un voleur bedonnant et patibulaire.

Et c’est là le principal intérêt du film, la seule raison, même, pour laquelle il a laissé une trace dans l’histoire. Car ce voleur est interprété par un certain Oliver Hardy. Ce film marque la première rencontre des futurs Laurel et Hardy. Mais ni l’un, ni l’autre, ne s’approche de près ou de loin de leurs futurs personnages. On ne peut pas dire que c’est là que naît le tandem.

Mais quand même… quand on sait le nombre de films que ces deux-là feront ensemble par la suite, on ne peut que reconnaître à ce court très mineur un petit intérêt historique.

Leur instant d’humiliation (Their purple moment) – de James Parrott (et Leo McCarey) – 1928

Posté : 12 janvier, 2013 @ 11:51 dans 1920-1929, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, LAUREL et HARDY, McCAREY Leo, PARROTT James | Pas de commentaires »

Leur instant d’humiliation (Their purple moment) – de James Parrott (et Leo McCarey) – 1928 dans 1920-1929 leur-instant-dhumiliation

C’est l’un des derniers courts muets de Laurel et Hardy, et c’est un pur chef-d’œuvre. Comme souvent, Laurel et hardy sont tous deux mariés à des femmes acariâtres et directives, et redoublent d’imagination pour leur échapper le temps d’une soirée. Laurel pense avoir trouvé la cachette parfaite pour ses économies : le revers de veste d’un portrait accroché au mur. Un soir, prétextant une partie de bowling, les deux compères prennent l’argent et partent s’encanailler dans un cabaret, au videur redoutable, et où ils rencontrent deux jeunes femmes. Mais ils réalisent trop tard que la femme de Laurel a découvert la cachette, et pris l’argent…

A revoir ce court muet, on est frappé de voir à quel point Laurel et Hardy n’ont pas changé lors de l’avènement du parlant, et que leurs personnages et leur humour sont restés remarquablement semblables. Il me semble même que c’est un cas unique dans l’histoire du cinéma burlesque. Tous les grands noms du burlesque muet ont marqué le pas, ou carrément disparu (Keaton, Lloyd…), laissant la place à une nouvelle génération basée sur le son et les mots (les Marc Brothers, WC Fields…). Le seul à avoir duré, Chaplin, mettra dix ans avant de passer au parlant…

L’humour de Laurel et Hardy ne changera pas. Car même si on sourit de leurs répliques ou de leurs chansons, leur humour est avant tout visuel. Les jérémiades de Laurel font rire plus pour les grimaces que pour les cris stridents ; et les remontrances de Hardy sont irrésistibles à cause de la moue surprise et boudeuse de l’acteur, pas de ses éclats de voix. Pareil pour leur complicité, qui passe par les œillades, les coups de coude, et les bousculades.

Il y a tout ça dans Their purple moment. Sans le son, qui ne manque pas. Mais avec le génie de gagman de Laurel. Et puis ce petit bijou inventif et irrésistible est supervisé par Leo McCarey. Est-ce lui le véritable auteur ? Ou le réalisateur officiel James Parrott ? Ou les deux compères ? Toujours est-il qu’il y a dans la mise en scène un rythme et une fluidité digne des plus grands films du tandem, ou des meilleurs Keaton. Des adieux formidables au muet.

Laurel et Hardy ramoneurs (Dirty work) – de Lloyd French – 1933

Posté : 11 janvier, 2013 @ 7:17 dans 1930-1939, COURTS MÉTRAGES, FRENCH Lloyd, LAUREL et HARDY | Pas de commentaires »

Laurel et Hardy ramoneurs (Dirty work) – de Lloyd French – 1933 dans 1930-1939 laurel-et-hardy-ramoneurs

Laurel et Hardy sont décidément dans leur veine dévastatrice, en cette années 1933, l’année des Menuisiers, l’un de leurs meilleurs courts métrages. Toujours réalisé par Lloyd French, ce court les transforme en ramoneurs. Et là encore, la maladresse des deux compères fait des merveilles, ou plutôt des catastrophes.

Quand il se concentre uniquement sur les gags inspirés par le ramonage, le film est un petit bijou, aux gags irrésistibles qui s’enchaînent à un rythme complètement fou. Hardy, bien sûr, fait les frais de la maladresse de son souffre-douleur, manquant se faire plomber par un tir de carabine, se faisant littéralement expulser du toit, tombant dans le conduit de cheminée, remplissant son pantalon de suie… et pas mal d’autres mésaventures, le tout en une dizaine de minutes.

Mais pourquoi avoir planté le décor dans la maison d’une espèce de savant fou travaillant sur un élixir de jeunesse. Si le personnage du majordome, flegmatique et vaguement inquiétant, est franchement drôle, celui du savant est carrément lourdingue. La fin du film tourne autour de l’élixir, et c’est nettement moins réussi et drôle que les gags du début, peut-être plus classiques, mais surtout beaucoup, beaucoup plus drôles.

Laurel et Hardy menuisiers (Buisy bodies) – de Lloyd French – 1933

Posté : 11 janvier, 2013 @ 7:15 dans 1930-1939, COURTS MÉTRAGES, FRENCH Lloyd, LAUREL et HARDY | Pas de commentaires »

Laurel et Hardy menuisiers (Buisy bodies) – de Lloyd French – 1933 dans 1930-1939 laurel-et-hardy-menuisiers

Voilà l’un des meilleurs courts métrages de Laurel et Hardy. Quasiment muet (Laurel a en tout et pour tout deux répliques dont un irrésistible « Entrez ! »), le film se situe dans la plus grande tradition du burlesque muet, lorsque les acteurs usaient jusqu’à la corde toutes les possibilités comiques offertes par une situation, ou une profession. Chaplin a beaucoup fait ça, ainsi que toutes les grandes stars du burlesque.

Ici, les deux compères travaillent le bois sur un grand chantier, terrain de jeu génial pour eux. Et évidemment, leur maladresse conduit à bien des catastrophes… Très inspiré, le tandem est à mourir de rire, que ce soit dans les situations spectaculaires (Hardy entraîné dans un système d’aération dans une séquence aux trucages assez bluffant) ou les gags les plus simples (un tuyau percé par Laurel et qui arrose son ami, gag éculé, donne pourtant l’un des moments les plus drôles du film).

L’humour à répétition fonctionne aussi parfaitement (Hardy qui se cogne la tête contre une planche). Et les trouvailles comiques du tandem sont irrésistibles et originales (une drôle de séance de rasage, où le rabotage des fesses de Hardy…).

Evidemment, ce qui fait que tous les gags fonctionnent, y compris les plus attendus, c’est la trogne d’ahuri de Laurel, et l’arrogance de Hardy. Et la complicité incroyable de ces deux-là. Ici, ça donne un petit chef-d’œuvre.

 

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