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Archive pour la catégorie 'GENINA Augusto'

Naples au baiser de feu – d’Augusto Genina – 1937

Posté : 28 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1930-1939, GENINA Augusto | Pas de commentaires »

Naples au baiser de feu

Tino Rossi en chanteur de restaurant, rôle qui lui permet de faire profiter de son organe tout au long du film ? Voilà qui ne suscitait en moi qu’une curiosité très polie. Mais le reste de la distribution étant nettement plus attirant (Mireille Balin, Michel Simon, Viviane Romance et Dalio, pas mal), partons donc pour ce Naples au baiser de feu

Les premières images suffisent à comprendre que le film vaut bien mieux que le simple véhicule pour mettre en valeur le chanteur que je craignais. Le port de Naples, de longues images de marins s’activant sur le pont et dans la cale d’un cargo… Contre toute attente, on s’approche alors du cinéma-vérité, et on sentirait presque la poussière et la sueur.

Cette dimension réaliste se retrouvera dans plusieurs scènes tout au long du film, avec de nombreuses séquences filmées en décors naturels, certaines sans doute tournées sur le vif, avec de vrais passants. S’en dégage une vérité vraiment inattendue, le sentiment de toucher du doigt le vrai Naples.

Quant à l’histoire, elle est aussi convenue que bien menée. Tino Rossi, chanteur séducteur, est bien décidé à remiser sa tenue de Don Juan pour épouser Mireille Balin. Mais son meilleur ami Michel Simon s’amourache d’une jeune manipulatrice, Viviane Romance, qui va tout faire pour séduire le beau Tino.

Le drame potentiel est en marche, et on est parfois à la limite de la tragédie… tout en restant ouvertement du côté de la légèreté. Tino Rossi est un piètre acteur, Michel Simon est réjouissant, Dalio en fait des tonnes, Mireille Balin est délicieusement touchante, et Viviane Romance est une horrible garce… dont le culot immense finit par tirer un large sourire.

Paris-Béguin – d’Augusto Genina – 1931

Posté : 20 novembre, 2021 @ 8:00 dans * Polars/noirs France, 1930-1939, GABIN Jean, GENINA Augusto | Pas de commentaires »

Paris-Béguin

Une diva de théâtre refuse de jouer une scène qu’elle trouve stupide, évoquant les doutes d’un cambrioleur tombant amoureux de sa victime. Le soir-même, elle surprend chez elle un cambrioleur… qui doute de ses actes et tombe sous le charme de l’actrice.

Le cambrioleur, c’est un tout jeune Jean Gabin, dans l’un de ses premiers rôles au cinéma. Il est encore un peu léger, et manque de cette intensité qui le caractérisera dans ses plus grands films d’avant-guerre. Mais tout de même : son jeu réaliste et naturel est déjà bien place.

C’est d’ailleurs pour lui que le film mérite (un peu) d’être vu. Parce qu’il est une vraie curiosité dans la riche filmographie de Gabin. Parce qu’il marque aussi la première rencontre de l’acteur avec Fernandel, qu’il retrouvera brièvement la même année dans le nettement meilleur Cœur de Lilas, et avec qui il fondera la Gafer trois décennies plus tard.

Ne cherchons pas du génie là où il n’y en a pas. L’envie de voir tout Gabin reste la meilleure raison de voir le film. Film pas dénué de bonnes idées, mais d’un ennui assez… conséquent. Belle idée notamment de mettre en parallèle la pièce et la « vraie vie ». Belle idée aussi de nous plonger dans les coulisses d’un spectacle très médiocre. Belles idées à peine ébauchées, hélas.

La mise en scène est sans relief, les dialogues très approximatifs, et le rythme lentement plan-plan. Surtout, il manque de la folie, de la vie, de la musique… Augusto Genina se montre un peu plus inspiré dans l’aspect « noir » de son histoire, filmant les malfrats avec une soudaine et intermittente intensité, que dans les coulisses du music-hall, qu’on aurait aimé plus musicales.

Le film sombre dans les travers de ces premières années du parlant, avec une mise en scène trop statique et un montage trop lâche. En hésitant constamment entre le noir et la bluette, Genina rate sa cible, au moins jusqu’à quinze minutes du dénouement. Lorsque le drame, enfin, devient ouvertement sombre, le récit gagne en intensité. Quelques scènes (dans le bistro surtout) sont même parfaitement tenues. Juste le temps d’imaginer ce que le film aurait pu donner, réalisé par l’Anatole Litvak de Cœur de Lilas

 

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