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Archive pour la catégorie 'DONNER Richard'

Les Goonies (The Goonies) – de Richard Donner – 1985

Posté : 12 mars, 2018 @ 8:00 dans 1980-1989, DONNER Richard | Pas de commentaires »

Les Goonies

Entre Superman et L’Arme fatale, Richard Donner se met au service de Spielberg, dont l’ombre plane constamment sur ce petit classique du cinéma pop-corn des années 80. Il est question d’enfance évidemment. Rien d’exceptionnel là-dedans, mais ce film-là réussit ce que peu d’autres ont vraiment réussi : Les Goonies, ce sont des images qui semblent tout droit sortis de l’esprit d’enfants.

Il y a d’illustres prédécesseurs dans le genre, à commencer bien sûr par le Moonfleet de Lang. Les Goonies s’inscrit dans cette logique-là, et réussit son coup, toute proportion gardée bien sûr : Donner n’est pas Lang, et le film n’évite ni les baisses de rythme, ni les fautes de goûts (le frère monstrueux était-il indispensable ?). Et puis Stewart Granger faisait un pirate nettement plus inquiétant et séduisant que ce trio d’idiots certes plutôt rigolos.

Mais Donner, qui s’applique à faire de chaque plan une image marquante, comme sortie d’un livre de contes, n’a peut-être jamais été aussi convainquant qu’avec Les Goonies. Il s’amuse constamment avec l’imagerie des histoires de pirates que l’on se raconte pour s’amuser à se faire peur. Comme un Indiana Jones vu par les yeux d’un enfants, le film est une chasse aux trésors qui commence dans un grenier de rêve (on y trouve des cartes mystérieuses, des gouvernails…) pour emmener les personnages dans d’improbables grottes et couloirs parsemés de pièges et de dangers.

Tout ça est totalement too muche, mais qu’importe: il s’agit là d’un pur fantasme d’enfants, où le destin d’une famille peut reposer sur un trésor enfoui par un pirate (borgne évidemment) des siècles plus tôt. En cela, ce film signé Donner est l’un des plus représentatifs du Spielberg des années 80.

Maverick (id.) – de Richard Donner – 1994

Posté : 9 octobre, 2017 @ 8:00 dans 1990-1999, DONNER Richard, WESTERNS | Pas de commentaires »

Maverick

Richard Donner est un veau. Ce n’est pas une nouveauté : il y a souvent dans ses films un rythme discutable, et une absence assez flagrante d’idées neuves. Maverick, adaptation rigolarde d’une série western des années 60, ne fait pas vraiment exception.

Un exemple : la scène où Jodie Foster et Mel Gibson se précipitent sans se voir vers la chambre de l’autre, clin d’œil appuyé aux grandes comédies hollywoodiennes des années 40 (et 30), qui passe totalement à côté de la force comique ET sexy de la situation.

Plus gênant encore : Donner ne sait pas filmer le poker, motif habituel du cinéma américain (qui a souvent donné de beaux moments dans d’autres films)… qui occupe pourtant une place centrale dans l’histoire de Maverick. Ignorant presque totalement les possibilités dramatiques du jeu, Donner se contente de filmer des cartes qui tombent au ralenti et des gueules déconfites, ne gardant qu’un ultime faux suspense franchement lourdaud.

Mais, il y a les acteurs. Et c’est à eux, et à eux seuls, que l’on doit le plaisir, bien réel malgré tout, que l’on prend par moments. Il y a James Garner, dans une sorte de version vieillie du personnage qu’il tenait dans la série originale. Et surtout le couple Jodie Foster/Mel Gibson, tous deux au sommet de leur gloire. Entre eux, le courant passe, c’est rien de le dire. Et leur couple s’inscrit d’avantage dans la tradition du slapstick que dans celle du western.

C’est bien un western pour rire, comme le confirme avec une joyeuse dérision Graham Greene en chef Indien, dans une quasi-parodie du rôle qu’il tenait dans Danse Avec les Loups. Il reconnaît ainsi qu’il sait choisir les plus beaux endroits pour installer ses camps, se souvenant sans doute des beaux décors naturels du film de Costner. Et là aussi, les paysages sont beaux, spectaculaires, et parfois même surprenants (comme ce village construit au pied des falaises).

Richard Donner « emprunte » sans vergogne, reprenant des motifs des comédies de Hawks, ou copiant éhontément une scène entière d’Indiana Jones et la dernière croisade (celle de la falaise). Le réalisateur semble tout entier tourné vers le plaisir qu’il a pris sur le tournage, invitant même Danny Glover pour un rapide clin d’œil plutôt rigolo à L’Arme fatale. Plaisir partagé par les acteurs, tous dans un registre léger qui fait mouche (James Coburn, Alfred Molina…). Un petit plaisir communicatif dont on peut ne pas se priver.

L’Arme fatale 3 (Leathal Weapon 3) – de Richard Donner – 1992

Posté : 23 février, 2017 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), DONNER Richard | Pas de commentaires »

L'Arme fatale 3

Il y a au moins un élément qui a totalement disparu de l’équation depuis le premier film, c’est la surprise. Episode après épisode, Donner n’a cessé de transformer son drame d’action en saga quasi-familiale, semi-parodique et confortable. Bref, un pur pop-corn-movie calibré pour répondre en tous points aux attentes des fans.

Reconnaissons lui quand même un vrai sens de l’action et de l’humour, qui trouve une sorte de plénitude dans ce troisième film qui reprend strictement les recettes des deux premiers, et en particulier du numéro 2, en multipliant les scènes s’action dans lesquelles Mel Gibson se révèle une nouvelle fois très à son aise. La plus réussie : une poursuite au cours de laquelle Riggs/Gibson court après une voiture (une constante dans la série), s’accroche à un métro, pour finir sur une moto qui fait une chute vertigineuse d’une rocade en construction.

On sent constamment que Donner se demande comment broder sur la même trame que le précédent film, en essayant quand c’est possible de faire mieux. La scène d’ouverture le montre bien : comment faire une entrée en matière plus dynamique que dans L’Arme fatale 2 ? Réponse : en faisant exploser un immeuble entier (profitant pour le tournage de la destruction réelle d’un vieil immeuble), en misant au moins autant sur l’humour que sur l’aspect spectaculaire (“Roger, grab the cat !”).

En contrepoint du chien-fou Gibson, Danny Glover est une nouvelle fois excellent, et c’est à lui qu’échoit l’incontournable penchant dramatique de Donner (inutile), dont il se sort plutôt bien. Pour le reste, c’est clairement la routine : Joe Pesci est de retour et en fait toujours des tonnes, le méchant est très méchant et très improbable, l’intrigue est imaginée par un gamin de 12 ans…

Ah si, une nouveauté quand même : la romance du film, qui permet à Riggs de roucouler avec son alter ego au féminin (Rene Russo, qui semble y prendre un plaisir très communicatif). Lorsque ces deux-là se rapprochent, c’est en comparant leurs cicatrices respectives dans des préliminaires assez réjouissantes. Et quand ils sortent enfin ensemble, c’est pour permettre à Riggs d’admirer sa dulcinée distribuer des mandales…

Bon, ce n’est pas léger-léger : Donner a une propension à la blague scato, et voir Mel Gibson amadouer un chien en l’imitant n’est pas d’un goût exquis. Mais c’est un petit plaisir, à savourer sans arrière pensée, et en faisant bien attention de se vider la tête avant de lancer le film…

* Voir aussi : L’Arme fataleL’Arme fatale 2 et L’Arme fatale 4.

L’Arme fatale 2 (Leathal Weapon 2) – de Richard Donner – 1989

Posté : 21 février, 2017 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), DONNER Richard | Pas de commentaires »

L'Arme fatale 2

C’est rien de dire que Donner entre dans le vif du sujet avec cette séquelle qui ne s’embarrasse plus guère de psychologie. Certes, le traumatisme de Riggs/Mel Gibson est toujours présent, pour expliquer la folie du personnage. Mais cette fois, c’est bien l’humour et l’action qui dominent, sans arrière-pensée. Pour preuve, ces premières images qui nous plongent directement au cœur d’une course-poursuite, avec ce gros plan d’un Mel Gibson hilare, prenant un pied fou à poursuivre les méchants.

Il faut bien reconnaître : cette introduction est l’une des plus pêchue du cinéma d’action de ces années-là. C’est vif et inventif, ça va droit au but en jouant d’emblée avec la complicité des spectateurs, et c’est surtout drôle. Le ton est donné pour cette première suite, bien supérieure à l’originale, et aux suites à suivre…

Plus encore que dans le premier film, Donner trouve le dosage parfait entre l’exubérance de Riggs et le côté patriarche et raisonnable de Murtaugh/Danny Glover. Ce n’est pas d’une grande finesse, certes, mais contrairement au premier film, celui-ci ne prétend à rien d’autre qu’à son statut de pop-corn movie fun et explosif. Objectif largement atteint.

Oublié le caractère suicidaire de Riggs/Gibson : désormais, le personnage n’est plus qu’une tête brûlée, l’incarnation idéale d’un certain cinéma d’action qui ne se soucie plus le moins du monde d’un quelconque ancrage réaliste. D’ailleurs, les faiblesses du film résident dans les dernières volontés de Donner de renouer avec le drame (ce sera encore le cas dans le numéro 3). Le personnage de Patsy Kensit, trop belle et trop tragique, est ainsi la grande sacrifiée du film, dans tous les sens.

Le personnage de Leo Getz, en revanche, est l’élément qui transporte définitivement la saga dans un univers comique. Il en fait des tonnes, Joe Pesci, mais il est aussi irrésistible, et s’impose d’emblée comme indispensable dans la série, trublion qui empêche le duo de flics de se prendre trop au sérieux…

* Voir aussi : L’Arme fatale, L’Arme fatale 3 et L’Arme fatale 4.

L’Arme fatale (Leathal Weapon) – de Richard Donner – 1987

Posté : 12 février, 2017 @ 4:55 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), DONNER Richard | Pas de commentaires »

L'Arme fatale

Une petite madeleine pour tous les hommes de ma génération (les tout jeunes quadras, donc). Ce modèle du buddy movie était de ces films dont on se repassait inlassablement la VHS usée jusqu’à la corde. A le revoir… quelques années plus tard, on est pourtant de surpris de réaliser que toutes les répliques et figures attachées à L’Arme fatale… ne figurent pas dans ce premier film. « On y va à 3″, Leo Getz, la bombe sous les chiottes… Il faudra attendre le numéro 2 pour découvrir ce à quoi on continue à associer la saga.

Ce premier film constituait un nouveau départ pour un Mel Gibson tout juste sorti de la trilogie Mad Max, qui s’imposait comme l’un des grands action héros de la décennie à venir, l’égal d’un Bruce Willis dont la consécration (avec Piège de cristal) suivrait de peu. Mais c’est la part sombre de son personnage qui domine encore. La folie pseudo-suicidaire de son personnage Martin Riggs ne sera plus qu’un vague argument par la suite. Elle constitue ici le cœur du film, et de sa relation naissante avec son aîné, le plus sage et plus mûr Roger Murtaugh (Danny Glover).

L’humour est déjà présent, mais c’est c’est bien la noirceur qui domine : au début du film, on découvre Riggs prêt à se tirer une balle dans la bouche. De son côté, Murtaugh célèbre un cinquantième anniversaire dont on sent qu’il lui pèse lourdement. Bref, des premiers pas d’avantage tournés vers le passé que vers un avenir souriant. D’autant plus que l’intrigue policière est elle aussi très sombre, autour de la mort d’une jeune femme dont la vie a été gâchée par la drogue et la pornographie.

Cette noirceur sied assez mal à Richard Donner, réalisateur sans génie, mais qui s’avérera nettement plus à l’aise avec un ton léger, à la limite de la parodie (Maverick, L’Arme fatale 3). Mais l’alchimie entre Mel Gibson et Danny Glover est, d’emblée, évidente. Non, le principal problème, c’est que l’extrême noirceur de l’histoire nécessitait quand même que l’intrigue soit prise au sérieux. Ce qui est loin d’être le cas.

Shane Black (qui tenait un second rôle la même année dans Predator) s’est fait une réputation et une fortune avec le scénario de ce film, qu’il avait écrit quelques années plus tôt. Sans doute quand il avait 12 ans : difficile d’imaginer qu’il était plus âgé lorsqu’il a imaginé les rebondissements de cette histoire policière totalement improbable, qui n’avance qu’au hasard des tueries perpetrées par des méchants très extrêmes (dont le charismatique Gary Busey). Heureusement, Donner comprendra dès le film suivant que la comédie est l’élément moteur de ce tandem impeccable.

* Voir aussi : L’Arme fatale 2L’Arme fatale 3 et L’Arme fatale 4.

L’Arme fatale 4 (Lethal Weapon 4) – de Richard Donner – 1998

Posté : 7 février, 2017 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), DONNER Richard | Pas de commentaires »

L'Arme fatale 4

Le générique de fin résume plutôt bien la seule ambition du film : réunir tous les personnages des trois premiers films pour une série de photos de familles dont on aurait soigneusement éloigné tous les éléments inattendus. Les fans les plus passionnés apprécieront sans doute. N’empêche : cet argument est-il suffisant pour faire un film ?

Franchement, pas sûr… Avec le premier film et son improbable duo de flics, Richard Donner avait donné un petit coup de frais bien sympathique au buddy movie. Sans génie mais avec un vrai savoir-faire, et avec l’aide de Mel Gibson et Danny Glover, dont l’alchimie fait plaisir à voir, et qui savent insuffler un vent de légèreté et un humour bienvenus.

De cet humour, que reste-t-il dans ce quatrième volet ? Un échantillon d’urine volé à un vieux dans un hôpital, des sous-entendus homophobes et des blagues racistes. Bref, rien de bien glorieux.

Et côté action, l’autre spécificité de la saga ? Là, c’est (un peu) mieux, surtout lorsque Donner met en valeur les qualités évidentes d’action movie de Gibson, jamais aussi intense que lorsqu’il s’obstine sur sa cible quoi qu’il arrive, s’accrochant à un métro en marche, ou sautant d’un toit à l’autre. Dommage que sa doublure soit aussi présente et aussi visible.

Et puis tout ça ronronne un peu trop, avec un air constant de déjà vu, et l’impression tenace que le cœur n’y est pas. Les scènes d’action semblent désormais n’être que des passages obligés pour Donner, qui préfère mettre en place ses photos de famille, transformant la saga d’action policière en une farce familiale.

On prend bien un peu de plaisir par moments, entre deux longues plages d’ennui. La romance entre Rene Russo et Mel Gibson ne surprend plus, le numéro de Joe Pesci fatigue. Le nouveau venu Chris Rock n’apporte pas grand-chose, et le grand méchant Jet Li se contente du service minimum. Franchement, il était temps que ça s’arrête.

* Voir aussi : L’Arme fataleL’Arme fatale 2 et L’Arme fatale 3.

 

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