Alfred Hitchcock présente : Human Interest Story (Alfred Hitchcock presents : Human Interest Story) – de Norman Lloyd – 1959
Après avoir éclusé tous les épisodes de la série anthologique Alfred Hitchcock présente réalisés par le maître lui-même, pourquoi découvrir celui-ci plutôt qu’un autre ? Le choix ne manque pas… Pas tant pour le plaisir de découvrir un Steve McQueen en pleine gloire Au nom de la loi, mais pour peaufiner une intégrale que ce blog consacre à un jeune acteur en passe de devenir la vedette d’une autre série western.
Clint Eastwood apparaît en effet très brièvement au début de cet épisode, ultime apparition anonyme (vraiment anonyme, pour le coup) avant d’être choisi pour tenir le deuxième rôle de Rawhide, ce qu’il fera pendant huit saisons et 217 épisodes, et ce qui lui ouvrira les portes de la gloire. On n’en est pas là : après quelques seconds rôles plus ou moins remarqués dans des films et épisodes de séries plus ou moins remarquables, Clint se contente de jouer les figurants ici.
Temps de présence à l’écran : 3 secondes ? Le temps de donner une feuille de papier à un autre figurant tout aussi anonyme, dans la salle de rédaction où travaille le jeune Steve McQueen. McQueen en journaliste chargé d’aller dans un bar pour rencontrer un homme qui prétend être un Martien, et qui lui raconte dans le détail comment il est passé de Mars à la planète Terre, où il occupe sans savoir pourquoi le corps d’un homme.
Pas de grands effets ni même de flash back : Norman Lloyd filme à peu près uniquement un long dialogue. Ce pourrait être ennuyeux, mais le réalisateur donne un vrai rythme à ce face-à-face dans un bar, variant les angles et jouant sur la joyeuse propension de Steve McQueen à cabotiner. On n’y croit pas vraiment, mais on se laisse emporter, et même surprendre par le rebondissement final.