Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour la catégorie 'MUSÉES'

MUSEE : Institut Lumière (Lyon)

Posté : 8 mai, 2025 @ 8:00 dans MUSÉES | Pas de commentaires »

MUSEE Institut Lumière

Un séjour à Lyon sans visiter l’Institut Lumière ? Inimaginable… Toujours pas remis de la disparition de Bertrand Tavernier, cet inlassable passeur, c’est avec passion (et avec ma famille) que je découvre enfin ce lieu dont il fut l’une des âmes, avec Thierry Frémeaux (qui, ce jour-là, était à Cannes pour dévoiler les films en compétition).

Arrivés à vélo, dès le coin de la rue passé, cette élégante (et imposante) bâtisse impressionne : celle où vécut la famille Lumière, là même où le père Antoine avait installé son usine de photographie, dont les ouvriers devaient devenir en 1985 les premières acteurs de cinéma de l’histoire du cinéma. Coincée entre deux immeubles, donnant sur une place de marché, elle a de l’allure, cette bâtisse.

Et elle a une histoire. C’est là que les frères Lumière ont vécu, c’est là qu’ils ont réussi leurs premières inventions, c’est là qu’ils ont tourné « le » tout premier film… Et c’est là qu’a été créé l’Institut Lumière, ce lieu nécessaire de mémoire du cinéma, qui réunit des salles de projection, la plus grande librairie spécialisée de France, le siège d’un éditeur précieux, un lieu de préservation des films, et un musée dédié à la naissance du cinéma.

Modeste et vivant à la fois, il a quelque chose de très beau, ce musée, qui se concentre sur l’histoire de la famille Lumière, et sur les tout premiers temps du cinéma. Il a quelque chose de très beau, parce qu’il propose une véritable immersion dans ces premiers temps. Plutôt qu’une approche purement didactique, c’est le sentiment de toucher du doigt cette époque de pionniers qui séduit le visiteur. Mieux : qui l’émeut.

Dans la première salle, une riche collection d’appareils de prise de vue ou de projection, qui résument les quelques années de l’invention du cinéma. Et parmi eux, le projecteur qui a été utilisée lors de la fameuse première séance publique payante de cinéma, dans le Salon indien à Paris, cette séance à laquelle trente-trois spectateurs seulement ont assisté, dont Georges Méliès. Se trouver si près de cet appareil procure une émotion assez dingue…

Le fait que cette découverte se déroule dans la maison familiale, près de l’usine où a été tourné le tout premier film (La Sortie des usines Lumière) renforce cette émotion, même s’il ne reste de l’aménagement de la maison familiale que la chambre parentale. Dans les autres pièces, les films Lumière occupent une place de choix, et sont très joliment mis en scène dans des dispositifs variés, qui permettent de découvrir en quelques minutes l’ampleur de l’apport des deux frères à l’art cinématographique, au-delà de la pure invention.

Le musée est une réussite. Le lieu est superbe, comme un îlot au cœur de l’agglomération lyonnaise. Un lieu qui donne envie de se poser, de lire, de voir des films. Un lieu précieux, oui.

MUSEE : Chaplin’s World à Corsier-sur-Vevey (Suisse)

Posté : 20 octobre, 2016 @ 8:00 dans CHAPLIN Charles, MUSÉES | Pas de commentaires »

Musée Chaplin's World

Il y a quelques années, en vacances dans le coin, j’avais déjà « fait le pèlerinage » pour jeter un œil au Manoir de Ban, sur les hauteurs des rives du Lac Léman à Corsier-sur-Vevey, où Chaplin a vécu lorsqu’il s’est retrouvé banni des Etats-Unis, et jusqu’à sa mort. La maison était encore habitée par la famille Chaplin, alors, et on ne voyait pas grand-chose de la propriété. Quelques mois après, on apprenait que le domaine allait être transformé en musée dédié à Chaplin.

Son ouverture a plusieurs fois été annoncée, puis repoussée. Jusqu’au printemps dernier. Du coup, re-en vacances dans le coin, le détour s’imposait. Direction la Suisse, donc, pour un pèlerinage qui a autrement plus de gueule qu’une haie et un portail, aussi beaux soient-ils.

La découverte est magnifique. D’abord, il y a le parc, que Chaplin aimait tant, et où il a tourné des tas de films de famille, avec Oona et leurs enfants. Et surtout le Manoir lui-même, entièrement ouvert au public et totalement réaménagé avec une belle ambition : un habile mélange d’objets familiers de Chaplin (les authentiques ailes du film qu’il rêvait de tourner à la fin de sa vie), d’évocation intelligente et de mise en scène, avec statues de cire estampillées « Grévin ».

Sans doute y a-t-il plus de reconstitution que d’éléments intacts, mais cette maison est littéralement habitée. Et c’est la gorge nouée que je suis resté devant cette grande table dressée, au-dessus de laquelle sont projetés des films personnels de Chaplin. Des films de repas joyeux et pleins de vie bien sûr. Même émotion dans la chambre à coucher, où la mort plane. Ou, plus léger, devant le bureau où Chaplin a écrit ses deux derniers films, et où des notes manuscrites sont habilement disposées.

Même ma femme, qui n’est pas une admiratrice inconditionnelle de Chaplin comme moi, était gagnée par l’émotion dans ce salon où le piano jouait des airs de l’artiste. Mes enfants (4 à 11 ans) étaient sans doute moins touchés par cette émotion. Ils ont en revanche été enthousiasmés par l’autre partie du musée : un bâtiment neuf baptisé le « Studio », consacré au travail de Chaplin.

Et c’est vrai qu’il est enthousiasmant ce studio, où l’on assiste d’abord à la projection d’un film (muet) évoquant la carrière de Chaplin, et qui se fige sur une scène d’Easy Street. Alors, l’écran s’élève, et Easy Street apparaît « pour de vrai ». On se lève et on entre dans cette rue, qui ressemble à s’y méprendre à celle du film. Commence alors une fascinante déambulation sur les plateaux et dans les scènes les plus cultes de Chaplin.

Se prendre en photo dans le fameux engrenage des Temps modernes, être rasé par le barbier du Dictateur s’asseoir à côté de l’Edna Purviance de L’Emigrant, ou de la fleuriste aveugle des Lumières de la Ville, voyager dans Charlot à la banque ou Charlot s’évade, prendre la place de Chaplin sur le tournage de La Ruée vers l’Or

Un voyage assez fascinant, émaillé de clins d’œil pour initiés, comme cette grille d’égout dans laquelle est coincée un petit bâton, avec la canne de Charlot posée non loin de là… L’occasion de rejouer une scène coupée des Lumières de la Ville, petit cadeau réservé aux plus grands fans.

Un voyage qui se termine de la plus belle des manières, en rejoignant le Chaplin des Feux de la Rampe sur la scène où il va rendre son dernier beau souffle. Et c’est émerveillé, ému et enthousiasmé que l’on reprend le chemin de la France. Avec l’envie de revoir tout Chaplin !

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr