Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour la catégorie 'SIDNEY George'

La Blonde ou la rousse (Pal Joey) – de George Sidney – 1957

Posté : 22 janvier, 2022 @ 8:00 dans 1950-1959, COMEDIES MUSICALES, SIDNEY George | Pas de commentaires »

La Blonde ou la rousse

La blonde et la rousse du titre, c’est Kim Novak et Rita Hayworth. Plutôt classe, même si la blonde Novak a une tendance à faire potiche, et la rousse Hayworth une propension un peu appuyée à sourire à tout bout de champs.

Entre les deux, Frank Sinatra, en chanteur de cabaret sans le sou. Entre les deux, et entre toutes les femmes du casting d’ailleurs : Joey, le personnage joué par Sinatra, n’a qu’à apparaître pour que toutes se pâment de désir. Toutes, sans nuance et sans modération.

La nuance n’est pas tout à fait le fort de cette adaptation d’une comédie musicale, créée sur scène par Gene Kelly. Sinatra y est superbe jusque dans la vulgarité. Les femmes sont des proies potentielles totalement passives, irrésistiblement séduites. Pas très féministe, tout ça…

Le film est d’ailleurs conçu comme un vrai festival Sinatra. Ses deux co-stars ont bien quelques jolis moments (une interprétation superbe de My funny Valentine pour Kim Novak, surtout). Mais la plupart des chansons sont du fait de Frankie. On ne s’en plaint pas d’ailleurs : sa voix et son groove assurent à eux seuls une grande partie du plaisir que l’on prend au film.

Pas ou peu de chorégraphie ici, mais beaucoup d’occasions de chanter, la plupart du temps sur scène. Aux manettes : George Sidney, spécialiste de la comédie musicale, qui donne une ampleur rare au genre en le faisant sortir de son esthétisme de studio. La plupart des séquences ont bien été tournées en studio, c’est vrai, mais Sidney y ajoute des plans, voire des séquences entières tournées dans les rues de San Francisco.

Dès la séquence d’ouverture, cette volonté d’élargir l’horizon du genre séduit. Et quand c’est Kim Novak qui erre dans les rues si cinégéniques de San Francisco, la magie opère pour de bon. Peut-être parce que ces images annoncent avec quelques mois d’avance celles d’un certain Vertigo, que la même blonde tournera dans la même ville. Et ça pour le coup, ce sera vraiment, vraiment très classe.

Scaramouche (id.) – de George Sidney – 1952

Posté : 25 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1950-1959, SIDNEY George | Pas de commentaires »

Scaramouche 1952

Un écran large, des couleurs flamboyantes, des duels exceptionnels, du romanesque, de l’action, de l’amour, de l’humour, de l’émotion… Scaramouche, c’est un peu la quintessence du cinéma d’aventure des années 1950, le sommet du film de cape et d’épée de l’époque.

La version muette était formidable. Celle-ci l’est aussi. George Sidney signe une mise en scène aussi généreuse que celle des Trois Mousquetaires, mais plus ample encore, plus intime aussi, et plus ambitieuse surtout. Cette histoire de vengeance embrasse tous les poncifs du genre, pour les détourner et nous surprendre constamment.

Prenons le grand duel final par exemple, justement considéré comme le sommet du genre. Sidney le filme comme un extraordinaire numéro d’équilibre entre le monde du théâtre et la réalité, dans une salle de spectacle où les duettistes s’affrontent en défiant la gravité, sous le regard des spectateurs. Du jamais vu, à la conclusion totalement inattendue.

Tout le film est comme ça, jouant avec la frontière ténue entre la réalité et ce que l’on croit l’être. Trouble histoire d’amour aussi, entre le héros joué par Stewart Granger et celle qu’il croit être sa sœur, Janet Leigh. Et superbe personnage pour la maîtresse sacrificielle, jouée par Eleanor Parker.

Scaramouche est aussi une grande réussite formelle, avec de spectaculaires ruptures de tons visuelles entre les ors froides de la noblesse, et la chaude fraternité des modestes (le camps des comédiens, magnifiquement photographié). Un film généreux, vraiment, la grandeur du cinéma hollywoodien.

Les Trois mousquetaires (The Three Musketeers) – de George Sidney – 1948

Posté : 5 février, 2016 @ 8:00 dans 1940-1949, SIDNEY George | Pas de commentaires »

Les Trois mousquetaires

Gene Kelly s’échappe brièvement de la comédie musicale, mais reste le danseur acrobatique qu’il est avant tout. Sa manière de combattre à l’épée, de courir dans les ruelles humides de Paris, de séduire Constance, et même de regarder à travers la lame entrebaillée d’un plancher… Tout dans son jeu évoque la danse, dans cette adaptation assez fidèle du classique de Dumas.

On pouvait douter de la capacité de Kelly d’incarner D’Artagnan. Il est simplement éblouissant, donnant au film un rythme, une vitesse même qui colle parfaitement à l’esprit du récit. Grand spécialiste du genre (il fera encore mieux avec Scaramouche), George Sidney s’y connaît en terme de duels et de poursuites. Son style épouse parfaitement le dynamisme de sa star, pour offrir une adaptation respectueuse du roman, tout en étant 100% Hollywoodien.

Un divertissement de luxe, porté par une distribution éblouissante (Lana Turner en Milady, Vincent Price en Richelieu…) : voilà ce qu’est cette version des Trois Mousquetaires, sans doute la meilleure jamais tournée. Un film qui accumule les morceaux de bravoure (le duel « pour rire » qui scelle l’amitié entre D’Artagnan et les mousquetaires, le combat sur la plage…), mais pas seulement.

L’espace de quelques scènes (D’Artagnan suivant Constance dans la nuit parisienne…), Sidney révèle une gravité inattendue et une approche visuelle assez saisissante. Dans le ton non plus, le cinéaste n’évite pas les aspects les plus sombres du roman, au contraire. Van Heflin est ainsi un Athos tragique et bouleversant, qui parvient dans les passages les plus durs à voler la vedette au bondissant Gene Kelly. Jusqu’à l’exécution de Milady, séquence visuellement splendide et d’une puissance évocatrice assez sidérante.

Les Trois Mousquetaires est un pur divertissement hollywoodien ? Oui, mais pas que…

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr