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Archive pour la catégorie 'TÉLÉVISION'

Maverick : s.2 ép.19 – Duel at Sundown (id.) – épisode réalisé par Arthur Lubin – 1959

Posté : 2 décembre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, EASTWOOD Clint (acteur), LUBIN Arthur, TÉLÉVISION, WESTERNS | Pas de commentaires »

Maverick Duel at sundown

Avant d’être un western parodique des années 90 avec Mel Gibson et Jodie Foster, Maverick était une série télé, dont le héros, un joueur de poker de l’Ouest, était incarné par James Garner. James Garner qui incarnera le père de son personnage dans l’adaptation cinématographique de 1994. La série est assez anecdotique, et a nettement moins bien vieillie que d’autres de la même période, comme Le Virginien ou, même Rawhide.

La série est restée inédite en France. Mais un épisode, au moins, figure dans quelques bouquins : le 19e de la deuxième saison, intitulé Duel at Sundown, dans lequel Maverick retrouve un vieil ami dont la fille s’est amourachée d’un jeune cowboy manipulateur et lâche. Et si cet épisode précis est important, c’est parce que le manipulateur en question est interprété par un certain Clint Eastwood.

C’est même le dernier rôle du jeune Clint avant ses premiers pas de vedette à part entière dans sa propre série, Rawhide, pour laquelle il venait de signer. Dans Maverick, il ne tient encore qu’un rôle secondaire, finalement assez mal écrit. Mais il y fait preuve d’un certain tempérament qui n’apparaissait pas dans ses tout premiers rôles, souvent nettement moins consistants.

L’épisode, pas transcendant et pas franchement trépidant, vaut surtout pour sa prestation. Et pour sa rencontre avec James Garner, qu’il retrouvera quarante ans plus tard pour Space Cowboys, autrement plus enthousiasmant.

Histoires fantastiques : Vanessa (Amazing Stories : Vanessa in the garden) – s.1 e.12 – de Clint Eastwood – 1985

Posté : 20 novembre, 2024 @ 8:00 dans 1980-1989, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (réal.), FANTASTIQUE/SF, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Histoires Fantastiques Vanessa

Depuis la fin de Rawhide, Clint Eastwood n’a plus jamais retravaillé pour la télévision, comme il l’avait fait à plusieurs reprises à ses débuts, enchaînant les rôles plus ou moins importants dans des séries plus ou moins mémorables. A une exception près : la réalisation d’un épisode d’Histoires fantastiques, la série anthologique produite (et souvent écrite) par Steven Spielberg.

Vanessa in the garden est donc l’unique réalisation du cinéaste pour la télé. C’est aussi son unique court métrage, et la toute dernière fois qu’il dirige Sondra Locke, près de dix ans et six longs métrages en commun après Josey Wales. Tant qu’on est aux premières et aux dernières, c’est aussi l’unique participation d’Harvey Keitel à un film d’Eastwood.

L’acteur, pas dans sa période la plus glorieuse (c’était bien après Taxi Driver et bien avant La Leçon de piano), incarne un peintre à la fin du XIXe siècle, qui ne vit et ne peint que pour son épouse, Vanessa, jouée par Sondra Locke. Qui meurt écrasée à la suite d’un accident causé par un coup de tonnerre soudain.

Et voilà l’artiste incapable ni de vivre, ni de peindre, qui est bientôt sujet à d’étranges apparitions : Vanessa, qui semble reprendre vie dans les postures dans lesquelles son mari l’a peinte. Est-ce une hallucination ? Le peintre sombrerait-il dans la folie ? Ou y a-t-il de la magie là dedans… Qu’importe : c’est surtout, de nouveau et plus que jamais, une source d’inspiration sans fin pour l’artiste amoureux.

C’est un joli court métrage que signe Eastwood, dans une atmosphère un peu cotonneuse, presque évanescente, qui rappelle certaines scènes de Sudden Impact, le dernier long métrage dans lequel il dirigeait sa compagne d’alors. Pourtant, l’émotion qu’il a su faire naître dans quelques-uns de ses plus beaux films, de Breezy à Sur la route de Madison, reste très contenue, comme si ces vingt minutes étaient trop courtes pour qu’il puisse s’exprimer pleinement.

La musique y est peut-être pour quelque chose. Elle est pourtant signée par son fidèle complice Lennie Niehaus (mais avec le thème de John Williams, fidèle complice, lui, de Spielberg), mais n’a pas la délicatesse de ses meilleurs scores, comme calibrée pour donner une cohérence sonore, très datée années 80, à la série. Ça n’en reste pas moins une jolie curiosité.

Rawhide (id.) – créée par Charles Marquis Warren – saison 1 – 1959

Posté : 24 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, EASTWOOD Clint (acteur), HIBBS Jesse, McLAGLEN Andrew V., POST Ted, TÉLÉVISION, WARREN Charles Marquis, WESTERNS, WHORF Richard | Pas de commentaires »

Rawhide Incident of the TumbleweedIncident of the Tumbleweed (saison 1, épisode 1)

épisodes 1 à 10

1 : Le Wagon cellulaire (Incident of the Tumbleweed) – réalisé par Richard Whorf

Dès le premier épisode de cette série western, on comprend l’importance qu’elle a eu dans la carrière de Clint Eastwood. Une série western assez classique, sans éclat particulier, clairement pas au niveau du Virginien par exemple. Mais le show est bien fait, souvent plein de rythme et bien réalisé.

Surtout, Clint y tient un rôle de premier plan (son nom apparaît en même temps que celui d’Eric Fleming, le rôle principal), qui lui permet vraiment d’exister, de jouer sur la longueur, sur un ton léger ou plus sombre.

Dans ses années d’apprentissage, il a joué quelques silhouettes dans des films intéressants, ou des personnages plus importants dans des films pas terribles. Le plaisir qu’il a de trouver un vrai rôle est perceptible. Dans une série au long cours qui commence avec une idée sympa : ce wagon cellulaire qui occupe une place centrale.

2 : Le Trouble-Fête (Incident at Alabaster Plain) – réalisé par Richard Whorf

Clint a le beau rôle dès ce deuxième épisode, dans lequel il côtoie notamment Martin Balsam dans le rôle d’un prêtre. Deux particularités dans cet épisode original et sympathique : d’abord un mariage, puis l’importance du beau décor d’une mission au milieu de nulle part.

3 : L’Exécuteur (Incident with an executioner) – réalisé par Charles Marquis Warren

Petit chef d’œuvre de tension, et l’occasion pour Clint de jouer avec Dan Duryea (eh ouais!) dans le rôle d’un tueur dont la cible est l’un des passagers d’une diligence qui ont rejoint la troupe de Gil Favor. Lequel ? Charles Marquis Warren, qui réalise fort bien cet épisode, laisse planer le suspense. Parmi les passagers : un jeune frimeur interprété par James Drury, futur Virginien.

4 : Les Malheurs de Sophie (Incident of the Widowed Dove) – réalisé par Ted Post

Episode inégal, mais intéressant, qui met en scène une première tension entre Rowdy Yates (Clint) et Gil Favor (Fleming), pour une femme évidemment. Les deux hommes quitter leurs rôles bien cadrés. Clint/Rowdy se rebelle. Gil, lui, d’habitude si sûr de lui et si infaillible dans ses décisions, enchaîne les conneries. On s’en réjouit !

C’est aussi la première collaboration de Clint et Ted Post, futur réalisateur de Pendez-les haut et court et Magnum Force.

5 : Au bord de la folie (Incident of the Edge of Madness) – réalisé par Andrew V. McLaglen

La caravane n’est ici qu’un prétexte pour la confrontation d’une poignée de monstres pathétiques, interprétés notamment par Marie Windsor et Lon Chaney Jr. Affrontement passionnant, dont Favor et Yates ne sont que des observateurs à peine actifs.

6 : Le Pouvoir et la Charrue (Incident of the Power and the Plow) – réalisé par Andrew V. McLaglen

Après Dan Duryea, Brian Donlevy… Rawhide est l’occasion pour Eastwood de croiser quelques acteurs de l’âge d’or. Et Andrew McLaglen, héritier (discutable) de cette période.

L’épisode est bienveillant et un peu naïf, autour d’un comanche qui rêve de devenir fermier… Un moment savoureux, quand même : lorsque le cuisinier lancer à un Rowdy/Clint toujours un peu béat : « Il faut toujours que tu t’étonnes de tout ? ».

7 : La Vie à un fil (Incident at Barker Springs) – réalisé par Charles Marquis Warren

Une histoire de vengeance pas si banale que ça, et qui évoque mine de rien le poids des choix du passé, le destin du gunman, thème classique du western. Et très belle réalisation de Charles Maris Warren lui-même, notamment pour le superbe duel final, expéditif du côté du vrai héros de cet épisode (Paul Richards), attentiste pour Favor et Yaves.

Rawhide Incident West of LanoIncident West of Lano (saison 1, épisode 8)

8 : A l’Ouest de Lano (Incident West of Lano) – réalisé par Charles Marquis Warren

La caravane croise la route de quatre jeunes femmes, belles et légères. A l’image de cet épisode enlevé et romantique, avec le cœur de Favor qui se met à trembler.

Encore un bel épisode de Charles Marquis Warren, qui ose une terrible rupture de ton, passant brusquement de la romance à la tragédie, pour terminer sur une très belle image de piéta.

9 : Plus de peur que de mal (Incident of the Town in Terror) – réalisé par Ted Post

Pas de méchant ici, mais une ville terrorisée à l’idée que la caravane apporte une épidémie mortelle. Voilà un épisode qui évoque une actualité sanitaire encore dans toutes les mémoires, où le virus commence à décimer le troupeau et les hommes. A commencer par Rowdy, que la maladie terrasse soudain après une première partie qui semblait si légère.

10 : Le Veau d’or (Incident of the Golden Calf) – réalisé par Jesse Hibbs

Le convoi croise la route d’un étrange prédicateur perdu au milieu de la plaine. On se doute bien qu’il n’est pas tout à fait l’homme de dieu qu’il prétend être, et pas seulement parce qu’il a la tête de Macdonald Carey. Parce qu’à force de jouer avec l’énorme pépite qu’il a dans la poche tout en refusant de dire où il l’a trouvée, pour ne pas confronter les hommes de Gil à la cupidité, on voit bien qu’il ne fait rien d’autre que titiller cette cupidité.

Scénario un rien alambiqué, et un peu tiré par les cheveux. L’action est très limitée (un cow-boy qui tombe maladroitement d’un cheval, un duel tué dans l’œuf…), à l’exception d’une bagarre à mains nues dans un saloon. Clint joue les faire-valoir, se contentant d’une poignée de répliques. Mais l’épisode est franchement plaisant.

Monsieur Ed, le cheval qui parle (Mister Ed) s2 e25 : Clint Eastwood meets Mr. Ed – épisode réalisé par Arthur Lubin – 1962

Posté : 20 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (acteur), FANTASTIQUE/SF, LUBIN Arthur, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Clint Eastwood meets Mr Ed

Il y a des tas de raisons d’affirmer que le parcours de Clint Eastwood ne ressemble à aucun autre dans le cinéma américain. Il y en a une, en tout cas, qui ne souffre aucune contestation : qui d’autre que lui peut se vanter d’avoir tourné avec deux ânes qui parlent ?

Eh oui ! Sept ans après avoir effectué ses premières cascades dans Francis in the Navy (déjà réalisé par Arthur Lubin), Clint est devenu une vedette grâce à sa série Rawhide, et il est l’invité d’un show télé très populaire à l’époque autour d’un autre équidé, digne descendant de Francis : Mister Ed. Un âne doué de la parole, donc, qui a été le faire-valoir du comique Alan Young 143 épisodes durant.

Aucun des 142 autres épisodes ne figurera sans doute sur ce blog dans un avenir plus ou moins proche. Mais celui-ci, tourné en 1962 alors que Clint était l’un des cowboys les plus populaires de la télévision américaine, se voit avec un certain plaisir, en tout cas avec une vraie curiosité. Ne serait-ce que parce qu’on y devine le statut qu’Eastwood avait à l’époque : une vedette suffisamment connue pour donner son nom à un épisode du show, et suffisamment accessible pour lui proposer.

Sur la prestation du futur homme sans nom, pas grand-chose à dire : Eastwood s’y montre charmant, le sourire rigolard de celui qui ne prend pas la chose au sérieux, et qui sait qu’on n’attend rien d’autre de lui que d’apporter un contrepoint vaguement prestigieux aux pitreries d’Alan Young et de son âne qui parle. Une curiosité bien sympa.

Navy Log : s3 e17 The Lonely Watch (id.) – épisode réalisé par Samuel Gally – 1957

Posté : 13 octobre, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, COURTS MÉTRAGES, EASTWOOD Clint (acteur), GALLY Samuel, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Navy Log The Lonely Watch

Quand on veut boucler une vraie intégrale, il y a souvent des titres sur lesquels on se heurte : obscurs, introuvables, oubliés… C’est particulièrement vrai pour Clint Eastwood, dont les débuts ont été marqués par d’innombrables panouilles au cinéma ou à la télévision. Parmi ces curiosités, la plus difficile à dénicher est sans doute l’épisode de la série Navy Log auquel il a participé avant de devenir lui-même vedette de série (avec Rawhide, deux ans plus tard).

Navy Log ? Ne cherchez pas dans vos mémoires. Cette série dédiée à la marine américaine fait partie de ces shows qui furent très populaires en leur temps, sans jamais traverser l’Atlantique, et qui n’existent dans l’inconscient de quelques cinéphiles que parce qu’ils représentent une ligne dans la filmographie de futures stars, comme Clint Eastwood, donc.

Introuvable, cet épisode (le 17e de la saison 3). Mais un extrait de quelques minutes est disponible en cherchant sur Internet. On y voit un tout jeune Clint Eastwood en marin, en pleine discussion sur le pont d’un navire de guerre avec le capitaine, visiblement très affecté. Il y a de quoi, comme on ne tarde pas à le voir : le fils dudit capitaine a été grièvement blessé par une explosion, et a été recueilli à bord du bateau dans un piteux état.

Voilà. Pas grand-chose à rajouter sur cette apparition du jeune Clint, qui semble très à l’aise, mais que rien ne désigne encore comme le mythe qu’il sera quelques années plus tard. Belle gueule, présence discrète, mais vite oublié. Sauf, bien sûr, si on a en tête l’avenir qui sera le sien.

Douze hommes en colère (Twelve angry men) – de William Friedkin – 1997

Posté : 9 juillet, 2024 @ 8:00 dans 1990-1999, FRIEDKIN William, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Douze hommes en colère 1997

Scénario génial, mécanique implacable… Bien sûr. Ce remake télévisuel signé William Friedkin est une copie presque conforme du film de Lumet, adaptation tout aussi fidèle de la pièce du même nom, avec le même découpage, les mêmes dialogues (à peu près en tout cas, il faudrait revoir les deux en même temps pour s’en assurer).

Ce qui fait de ce film l’un des projets les plus curieux de Friedkin, qui mène à une question cruciale : à quoi bon ? Parce que franchement, cette version-ci n’apporte pas grand-chose d’autre qu’une espèce de mise à jour des rapports sociaux et raciaux de l’Amérique, tout juste quarante ans après, qui n’est pas inintéressante.

Le casting n’est plus exclusivement blanc, ce qui semble annoncer que la société américaine s’est ouverte et métissée. Mais la violence du propos est peut-être pire encore, sans que cette violence puisse se cantonner à la seule couleur de peau. Mépris des classes sociales défavorisées, xénophobie, anti-jeunisme… name it !

Du strict point de vue de la mise en scène, Friedkin ne donne jamais le sentiment de s’affranchir de son modèle, au contraire : c’est tellement fidèle qu’on ne peut que regrette le beau noir et blanc du film de Lumet. Et finalement, c’est du côté du casting que cette version trouve sa raison d’être.

Jack Lemmon, George C. Scott, Hume Cronyn, Armin Mueller-Stahl, Tony Danza, James Gandolfini, William Petersen (que Friedkin avait déjà dirigé dans Police fédérale Los Angeles douze ans plus tôt)… Pas de miracle : chacun sort perdant du petit jeu de la comparaison avec l’original. Mais quand même, ce casting hétéroclite a une certaine allure.

La Quatrième dimension (The Twilight Zone) – créée par Rod Serling – saison 1 – 1959/1960

Posté : 2 juillet, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, 1960-1969, ASHER William, BARE Richard L., BRAHM John, CLAXTON William F., COURTS MÉTRAGES, FANTASTIQUE/SF, FLOREY Robert, GANZER Alvin, HEYES Douglas, LEADER Anton, LEISEN Mitchell, LUPINO Ida (actrice), McDEARMON David Orrick, MEDFORD Don, MILES Vera, NELSON Ralph, PARRISH Robert, POST Ted, REISNER Allen, ROSENBERG Stuart, SERLING Rod, SMIGHT Jack, STEVENS Robert, TÉLÉVISION, WINSTON Ron | Pas de commentaires »

La Quatrième dimension 1 The Time Element

The Time Element (pilote)

* pilote : The Time Element (id.) – réalisé par Allen Reisner

Ce n’est pas encore tout à fait The Twilight Zone : le célèbre générique et la voix du créateur et scénariste Rod Serling sont encore absents. Mais The Time Element, diffusé dans le cadre du programme Westinghouse Desilu Playhouse, est considéré comme le pilote de la série. Ses qualités incontestables vont propulser le show, qui deviendra très vite l’une des plus éclatante réussites de l’histoire de la télévision.

Plus long qu’un épisode classique (près d’une heure ici), ce moyen métrage se base, comme beaucoup d’épisodes par la suite, sur un thème récurrent du cinéma fantastique, en l’occurrence le voyage dans le temps. Mais sur un mode inattendu : c’est lorsqu’il rêve que le personnage interprété par William Bendix est propulsé une quinzaine d’années en arrière, à la veille de l’attaque des Japonais sur Pearl Harbor, rêve récurrent qu’il raconte à un psychiatre, joué par Martin Balsam.

Les scènes dans lesquelles ce dernier apparaît ne sont pas les plus pertinentes : le film aurait sans doute gagné en intensité en se concentrant uniquement sur l’expérience de ce vétéran confronté à ce qu’il sait être une tragédie à venir. D’ailleurs, les allers-retours passé-présent sont de moins en moins nombreux, et l’intrigue se recentre de plus en plus sur la partie se déroulant en 1941. La plus passionnante, et la plus tendue.

* 1 : Solitude (Where is everybody ?) – réalisé par Robert Stevens

Le véritable « pilote » n’ayant pas été diffusé, c’est avec cet épisode que les spectateurs français ont découvert cette série mythique. Et d’emblée, tout ce qui fera le succès du show est déjà là : cette manière de faire naître l’angoisse de nulle part, de transformer le quotidien en cauchemar éveillé, sans grosses ficelles, sans gros moyens, juste avec des histoires intrigantes ou dérangeantes, et une mise en scène soignée.

Ce premier épisode se base sur un motif que l’on retrouvera au cours des saisons à venir : un homme, amnésique, se retrouve dans une ville dont tous les habitants semblent s’être évaporés. D’abord amusé, puis étonné, il réalise peu à peu l’horreur de sa situation. Le film doit d’ailleurs beaucoup à l’interprétation d’Earl Holloman, seul à l’écran la plupart du temps, et excellent.

La réussite repose aussi sur la manière dont le personnage est constamment contraint par les objets qui l’entourent, et qui l’enferment avec un sentiment grandissant de menace : un vélo qui le fait trébucher, une cabine téléphonique qui refuse de le faire sortir, une porte de prison qui semble vouloir le retenir, des présentoirs qui tournent sur eux-mêmes comme s’ils le dévoraient…

Avec sa conclusion trop explicative, Rod Serling, le créateur et scénariste du show, ne va pas au bout de la logique qui sera celle des épisodes et des saisons à venir, et fait un peu retomber la pression. Mais ce coup d’essai est pour le moins plein de promesses.

* 2 : Pour les anges (One for angels) – réalisé par Robert Parrish

Changement de ton avec cette variation tendre et gentiment cruelle sur le thème de la Mort qui vient chercher sa victime. La Grande Faucheuse est bien loin de l’intraitable incarnation du Septième Sceau, et a ici les traits avenants et compréhensifs et le costume impeccable de Murray Hamilton (qui sera le maire cynique des Dents de la mer). Quant à celui dont l’heure a sonné, c’est Ed Wynn, en vieux colporteur au grand cœur, qui pense avoir trouvé le truc infaillible pour sauver sa peau.

Sauf que tricher avec la Mort n’est pas sans conséquence. Et pour faire simple, il réalise bientôt que le sursis dont il dispose pourrait bien coûter la vie à une fillette. Au-delà de ses ressors plutôt rigolos (la Mort est transformée en acheteur compulsif par le bagout du vieil homme), le film parle du temps qui passe, de la trace que l’on laisse, et de l’acceptation de sa propre mort.

La Quatrième dimension 1 Souvenir d'enfance

Souvenir d’enfance (Walking distance)

* 3 : La Seconde chance (Mr. Denton on Doomsday) – réalisé par Allen Reisner

Excellente variation sur le thème westernien du tireur rattrapé par sa réputation. Dan Duryea y est formidable dans le rôle d’un alcoolique pathétique hanté les morts dont il a été responsable par le passé, et torturé par un Martin Landau parfaitement odieux, tout de noir vêtu.

Comme dans l’épisode précédent, le fantastique prend la forme d’une apparition mystérieuse : celle d’un colporteur au regard affûté et au verbe rare nommé « Faith » (destin). Plus qu’un film sur la chance ou le destin, cet épisode très réussi est aussi une réflexion bienveillante sur le libre arbitre.

* 4 : Du succès au déclin (The Sixteen-millimeter Shrine) – réalisé par Mitchell Leisen

Une actrice, star déchue, vit recluse dans sa villa où elle passe ses journées à revoir ses vieux films. La parenté avec Sunset Boulevard est évidente, et parfaitement assumée. Ida Lupino, dans le rôle principal, est une sorte de double bouleversante de Norma Desmond, qui finirait par réaliser le fantasme du personnage imaginé par Billy Wilder.

Un plan, magnifique, résume bien la réussite de cet épisode : dans le salon obscur transformé en salle de projection, l’actrice surgit de derrière l’écran, comme si elle en sortait… La frontière entre le passé et le présent, la difficulté d’accepter le temps qui passe : tout est dans ce plan. Une nouvelle réussite, avec aussi Martin Balsam et Ted De Corsia.

* 5 : Souvenir d’enfance (Walking Distance) – réalisé par Robert Stevens

Voilà l’un des classiques qui ont fait la grandeur de Twilight Zone (et qui ont marqué mon enfance) : l’histoire d’un homme (Gig Young) qui fuit une vie qu’il trouve insupportable et se retrouve dans la petite ville où il a grandi et où il n’a plus mis les pieds depuis 20 ans… avant de réaliser qu’il est aussi revenu 20 ans en arrière, à l’époque de son enfance.

Délicieusement nostalgique, cet épisode est une merveille, qui illustre le désir de beaucoup de retrouver ses souvenirs d’enfance. Très émouvant, par moments franchement bouleversant (le dialogue final avec son père, le milk-shake à trois boules…), mais pas passéiste pour autant, Souvenir d’enfance fait partie des chefs d’œuvre de la série.

La Quatrième dimension 1 Question de temps

Question de temps (Time enough at last)

* 6 : Immortel, moi jamais ! (Escape Clause) – réalisé par Mitchell Leisen

Première petite déception pour cette série jusqu’ici impeccable. Pas que cette variation sur le thème de l’âme vendue au diable soit un ratage : son parti-pris est même plutôt rigolo, avec ce type odieux pour qui le monde entier tourne autour de sa petite personne. Mais le personnage (interprété par David Wayne) est totalement monolithique, sans l’once d’une fêlure dans la carapace. Difficile dans ces conditions de s’identifier, ou même de ressentir une quelconque émotion.

Mais l’histoire de cet homme qui acquiert l’immortalité sans trop savoir quoi en faire s’achève par l’un de ces twists dont Rod Serling a le secret. Et le diable a l’apparence bonhomme de l’excellent Thomas Gomez. Rien que pour ça…

* 7 : Le Solitaire (The Lonely) – réalisé par Jack Smight

Un homme condamné pour meurtre vit seul en exil sur un astéroïde à des milliers de kilomètres de la Terre. Un jour, l’officier qui le ravitaille lui apporte un robot qui ressemble trait pour trait à une femme de chair et d’os, avec des sensations et des émotions…

Fidèle à ses habitudes, la série rejette toute idée de spectaculaire : le décor est celui, banal, d’une région désertique, avec ses grands espaces, une petite cahute un peu minable, et même un vieux tacot qui ne roule pas. Au milieu, Jack Warden, excellent dans le rôle d’un homme rongé par la solitude, qui réapprend à vivre au contact de ce robot si humain.

Ce joli épisode très émouvant est une belle réflexion sur la nécessité de vivre en société, et sur la nature des sentiments. Très juste, et porté par la belle musique de Bernard Herrmann.

* 8 : Question de temps (Time enough at last) – réalisé par John Brahm

Voilà peut-être l’épisode qui m’a le plus marqué dans ma jeunesse. Et même sans la surprise du terrible rebondissement final, il faut reconnaître que ce petit bijou garde toute sa force. Et quelle interprétation de la part de Burgess Meredith, formidable en petit homme à lunettes amoureux fou des livres, contraint de lire en cachette pour éviter les remontrances de son patron et de sa femme (à ce propos, j’étais persuadé qu’on le voyait lire les étiquettes des bouteilles à table, alors qu’il ne fait que le mentionner).

En moins de trente minutes, John Brahm raconte le triste et banal quotidien de ce doux rêveur, et le confronte à l’apocalypse, faisant de lui le dernier homme sur terre. Son errance est alors déchirante, puis enthousiasmante, puis pathétique. Beau, émouvant, et d’une grande justesse : un petit chef d’œuvre.

La Quatrième Dimension 1 La Nuit du jugement

La Nuit du jugement (Judgment Night)

* 9 : La Poursuite du rêve (Perchance to dream) – réalisé par Robert Florey

Un homme arrive chez un psychiatre et lui explique qu’il est éveillé depuis près de quatre jours : s’il s’endort, il meurt… Un point de départ très intriguant pour cet épisode qui ne tient pas totalement ses promesses. Le propos est un peu confus, et part vers plusieurs directions différentes avant de se focaliser sur les mystères des rêves.

Cela dit, cet épisode illustre parfaitement l’économie de moyen propre à la série, qui sait créer une atmosphère d’angoisse à partir d’éléments du quotidien. Il offre aussi un beau rôle à l’excellent Richard Conte, face à un John Larch plus en retrait. Quant aux scènes de rêve, qui occupent une grande partie de la seconde moitié, elles sont à la fois sobres et joliment stylisées.

* 10 : La Nuit du jugement (Judgment Night) – réalisé par John Brahm

Un homme se réveille sur un bateau naviguant sans escorte en 1942, dans une mer infestée de sous-marins allemands… Qui est-il ? Comment est-il arrivé là ? Lui-même ne s’en souvient pas. Mais il a bientôt la certitude, de plus en plus précise, d’une catastrophe qui approche.

On retrouve le John Brahm de The Lodger dans cet épisode passionnant et particulièrement angoissant, avec ces images nocturnes baignés de brume. Comme dans ses films noirs des années 40, Brahm fait du brouillard le décor cinématographiquement idéal pour faire naître la peur : quoi de plus effrayant que ce qu’on ne peut pas voir ?

Une grande réussite, portée par l’interprétation habitée de Nehemiah Persoff. A noter l’apparition, dans un petit rôle, du futur John Steed de Chapeau melon, Patrick McNee.

* 11 : Les trois fantômes (And when the sky was opened) – réalisé par Douglas Heyes

Richard Matheson a imaginé une histoire particulièrement flippante pour cet épisode, réalisée très efficacement : trois astronautes survivent miraculeusement au crash de leur appareil. Peu après, l’un d’eux disparaît subitement, et c’est comme s’il n’avait jamais existé : seul l’un de ses camarades se souvient de lui.

C’est du pur Twilight Zone, un cauchemar éveillé dérangeant et réjouissant à la fois. Dans le rôle principal, Rod Taylor, futur adversaire des Oiseaux devant la caméra de Hitchcock, affronte ici une menace aussi angoissante, aussi mystérieuse, et nettement moins palpable.

La Quatrième Dimension 1 Quatre d'entre nous sont mourants

Quatre d’entre nous sont mourants (The four of us are dying)

* 12 : Je sais ce qu’il vous faut (What you need) – réalisé par Alvin Ganzer

Un vieux marchand ambulant a le don de voir l’avenir de ses clients, et sait d’avance ce dont ils ont vraiment besoin. Une jolie idée, qui donne lieu à une belle séquence d’introduction, pleine d’une bienveillance à la Capra : un ancien joueur de base-ball et une jeune femme solitaire se voient offrir grâce au vieil homme une seconde chance.

Mais le personnage principal est un sale type, qui voit rapidement le bénéfice qu’il peut tirer de ce don. La bienveillance disparaît alors pour laisser la place à un petit suspense, et surtout à un face-à-face ironique, et plus du tout bienveillant pour le coup. Une réussite, modeste et surprenante à la fois.

* 13 : Quatre d’entre nous sont mourants (The four of us are dying) – réalisé par John Brahm

Il suffit d’un plan pour se rendre compte que cet épisode-là est mis en scène par un grand cinéaste. Plan désaxé, néons omniprésents qui soulignent le poids de la grande ville… John Brahm, qui avait définitivement abandonné le cinéma pour la télévision, s’empare d’un scénario malin mais un peu bancal pour signer un petit film stylisé et fascinant.

L’idée est très originale : un homme a le don de changer de visage comme il le souhaite, et en profite pour prendre l’identité d’hommes décédés récemment. Mais les épisodes s’enchaînent sans qu’on y croit réellement. Brahm semble nettement plus intéressé par l’atmosphère que par l’histoire, et se montre particulièrement inspiré.

Les scènes en extérieurs, surtout, sont formidables, avec ces décors à la limite de l’expressionnisme, qui tranchent avec des intérieurs nettement plus sages et donnent au film un rythme et un esprit étonnants et séduisants.

* 14 : Troisième à partir du soleil (Third from the sun) – réalisé par Richard L. Bare

C’est sans doute le thème qui caractérise le mieux le show : la paranoïa autour de la bombe H, la peur de l’apocalypse… Dans cet épisode, ce thème est traité avec une simplicité de moyen et une efficacité brute qui forcent le respect. Soit : deux familles qui savent que le monde est sur le point d’être anéanti par l’arme nucléaire, et qui décident de partir vers une autre planète à bord d’un engin top secret…

La majeure partie du métrage se déroule à huis-clos dans un intérieur tout ce qu’il y a de plus classique : une simple maison de banlieue où la tension devient de plus en plus forte. Gros plans, contre-plongées, montage au cordeau… Richard Bare filme ses six personnages au plus près en mettant particulièrement en valeur les lourds silences, les non-dits inquiétants. Et quand il prend la route, c’est avec une série de plans hallucinés et désaxés sur une voiture en mouvement, irréels et pesants.

On en oublierait presque le twist final, aussi simple que réjouissant. Cet épisode est une leçon de mise en scène, ou comment réaliser un grand film d’angoissant avec zéro moyen.

La Quatrième Dimension 1 La Flèche dans le ciel

La Flèche dans le ciel (I shot an arrow into the air)

* 15 : La Flèche dans le ciel (I shot an arrow into the air) – réalisé par Stuart Rosenberg

Une fusée disparaît des radars quelques minutes après son lancement. Les survivants ignorent tout du lieu particulièrement hostile où ils se sont crashés, et tentent de s’organiser pour leur survie…

Il y a une idée particulièrement forte au cœur de cet épisode. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on la voit venir à des kilomètres, cette idée qui constitue le twist final et dont on ne dira donc rien ici. Le plus gênant, c’est que la manière n’est pas non plus à la hauteur. En tout cas pas vue par des yeux d’aujourd’hui : l’équipage et ses rites paraissent bien vieillots.

Reste quand même une dernière scène qui frappe par sa tension, alors que, justement, on a compris depuis longtemps la surprise finale qu’elle nous réserve.

* 16 : L’Auto-stoppeur (The Hitch-hiker) – réalisé par Alvin Ganzer

Une jeune automobiliste qui traverse les Etats-Unis échappe à un accident après qu’un de ses pneus a explosé. En reprenant la route, elle ne cesse de voir un mystérieux auto-stoppeur qui semble la suivre, voire la précéder…

Inger Stevens est formidable dans le rôle de cette jeune femme qui sombre dans une sorte de cauchemar éveillé, au bord de la folie. Un excellent épisode dont les premières minutes sont absolument glaçantes, et qui n’est gâché par moments que par une inutile voix off, qui sonne comme un aveu d’impuissance de la part d’un réalisateur pas sûr de la force de sa seule mise en scène.

Il a tort : L’Auto-stoppeur est un road-movie inquiétant dont les parti-pris (la simplicité, la forme, le décor) annoncent le Duel de Spielberg, grand fan de Twilight Zone (il co-réalisera l’adaptation cinéma, bien des années plus tard). Pas sûr que ce soit un simple hasard.

* 17 : La Fièvre du jeu (The Fever) – réalisé par Robert Florey

Un homme très droit, qui place la morale au-dessus de tout. Jusqu’à ce que sa femme gagne un week-end tout frais payé dans la capitale du péché. Las Vegas, dont la fièvre se résume ici à une unique salle de jeux, et surtout à une machine à sous, qui serait banale et anodine si elle ne tapait à ce point dans l’oeil de cet homme si droit, si moralisateur, et finalement si faible.

C’est une critique finalement elle aussi très morale du monde du jeu que signe Robert Florey, sur un scénario du maître des lieux Rod Serling. Jouer pour de l’argent, c’est mal. C’est flagrant, et franchement radical. Trop radical, trop brutal, pour être totalement convaincant, mais Everett Sloane, filmé en très gros plans suintants, est formidable dans le rôle principal. C’est la vision de son visage, de plus en plus proche et fiévreux, qui crée le malaise et l’angoisse.

La Quatrième Dimension Infanterie Platon

Infanterie « Platon » (The Purple Testament)

* 18 : Le Lâche (The Last Flight) – réalisé par William F. Claxton

The Last Flight ne tient que sur cinq minutes, les dernières : un paradoxe temporel assez vertigineux sur lequel on aurait bien du mal à mettre des mots. Essayons quand même : un pilote anglais de 1917, qui a atterri sur une base américaine en 1959, réalise qu’il doit repartir à son époque avant que n’atterrisse un officier qui fut son équipier 42 ans plus tôt, et que lui seul aurait pu sauver de la mort. S’il reste là à l’attendre, alors l’aura n’aura pas pu être sauvé.

Belle pirouette tardive, pour un épisode qui commence assez mollement, avec ce voyage dans le temps qui semble déjà bien éculé. Willam F. Claxton fait le job avec un métier indéniable, mais sans éclat, sans cette petite étincelle de mystère qui caractérise tant de moments de la série. Plaisant tout au plus jusqu’au final, qui nous laisse sur une impression nettement plus consistante. In fine.

* 19 : Infanterie « Platon » (The Purple Testament) – réalisé par Richard L. Bare

Un cauchemar comme on les aime dans Twilight Zone : simple et terrifiant à la fois, dépouillé et profondément humain. En l’occurrence le destin d’un officier américain en 1945, dans le Pacifique, qui sait juste en regardant les visages lesquels des soldats qui l’entourent vont mourir dans les batailles à venir. Idée formidable, traitement proche de l’épure, avec un simple halo de lumière qui éclaire les visages.

La force de ce bel épisode, puissant et marquant, réside dans le point de vue, qui ne quitte que rarement celui de l’officier en question. Si le rebondissement final est franchement attendu, tout ce qui précède est beau, car dénué d’effet facile : cet épisode est à hauteur d’homme, et c’est par le regard du personnage principal (William Reynolds) que tout passe : l’horreur, la peur, la fatalité… la résignation d’un homme qui côtoie la mort depuis trop longtemps.

* 20 : Requiem (Elegy) – réalisé par Douglas Heyes

Trois astronautes perdus dans l’espace, à cours de carburant, atterrissent sur une planète inconnue qui ressemble étrangement à la terre, mais où le temps semble s’être arrêté 200 ans plus tôt.

Episode assez banal et bancal. La série nous avait déjà fait le coup de l’ersatz de notre planète, en plus inspiré. Le scénario est plutôt mystérieux, et quelques plans tournant autour de la population figée sont assez beaux, l’apparition d’un Cecil Kellaway rigolard est réjouissante. Mais la réalisation de Douglas Heyes manque de folie, et la révélation finale a quelque chose d’approximatif, pas franchement convaincant.

La Quatrième Dimension s1e22 Les Monstres de Mapple Street

Les Monstres de Maple Street (The Monsters are due on Maple Street)

* 21 : Image dans un miroir (Mirror image) – réalisé par John Brahm

Grande réussite que ce nouvel épisode signé par l’excellent John Brahm, sommet d’angoisse pure. Vera Miles y est une jeune femme attendant un bus dans une gare routière par une nuit pluvieuse, et qui semble devenir folle lorsque ceux qu’elle croise lui répètent sans cesse qu’elle a fait des choses qu’elle ne se souvient pas avoir faites.

Un lieu unique et fermé, très peu de personnages, une économie de moyens absolue, et un scénario qui plonge de plus en plus profond dans les rouages de la folie. C’est du Twilight Zone comme on l’aime, cauchemardesque et surprenant, porté par une excellente Vera Miles, parfaite incarnation du trouble.

* 22 : Les Monstres de Maple Street (The Monsters are due on Maple Street) – réalisé par Ron Winston

Un classique. Et bien plus qu’un classique : un film qui reste d’une actualité glaçante, plus de soixante ans plus tard. Maple Street : un quartier résidentiel où tout le monde se connaît. Il suffit d’un événement inhabituel (un bruit étrange venu du ciel faisant penser à une météorite, suivi d’une coupure de courant généralisé) pour que la psychose s’installe.

Dans ce microcosme soudain déconnecté du monde, chacun commence à suspecter son voisin. De quoi ? En l’occurrence d’être un monstre venu d’une autre planète, mais ce pourrait être un terroriste, un complotiste… un communiste pourquoi pas ! Écrit par Rod Serling lui-même, cet épisode dépeint une Amérique sombrant dans la paranoïa. Forcément d’actualité dans cette époque dominée par la guerre froide. Mais si le film reste à ce point marquant, c’est parce qu’il donne le sentiment que rien n’a vraiment changé.

Claude Akins, sur le fil entre complotisme et comportement raisonnable, incarna la complexité de l’âme humaine, capable du pire même avec les meilleurs sentiments. C’est concis, tendu, percutant et glaçant. Un classique à la fois très ancré dans son époque, et intemporel. Un tour de force, donc.

* 23 : Un monde différent (A world of difference) – réalisé par Ted Post

La réalité n’est pas telle qu’on le croit. Voilà en gros comment on pourrait résumer la plupart des épisodes de Twilight Zone. Celui-ci adopte un regard nouveau sur ce principe de base, à la fois très original et d’une simplicité séduisante. Howard Duff y est un homme normal, qui arrive au bureau pour une journée parmi tant d’autres au boulot.

Tout est banal, quotidien, jusqu’à ce que cette journée de travail soit interrompue par un « Coupez ! » venu d’on ne sait où. Et le personnage principal réalise sans vraiment comprendre qu’il est sur un plateau de cinéma, et que celui qu’il croit être n’est que le personnage qu’il interprète dans un film en tournage.

On comprend à demi-mots : l’acteur est dans une mauvaise passe, harcelé par une ex-femme qui en veut à sa fortune. Et c’est dans la fiction qu’il se réfugie. On comprend tout ça, mais Twilight Zone choisit inévitablement la voie de la fable. La schizophrénie d’un homme devient le prétexte à un glissement fascinant entre la réalité et autre chose, qu’on peut qualifier de refuge, de folie, ou de réalité alternative. Qu’importe, c’est fascinant, et beau.

La Quatrième Dimension s1e24 Longue vie Walter Jameson

Longue vie, Walter Jameson (Long live Walter Jameson)

* 24 : Longue vie, Walter Jameson (Long live Walter Jameson) – réalisé par Anton Leader

Une petite université comme tant d’autres. Mais parmi les enseignants, un professeur d’histoire voit les étudiants affluer à ses cours, fascinés par son don pour évoquer les grands événements du passé comme s’il les avait vécus. Et pour cause…

Longue vie, Walter Jameson est le parfait exemple de ce qui fait la grandeur intemporelle de la série : cette capacité à rendre palpable le fantastique, avec une extraordinaire économie de moyens. Ici, rien d’autres, ou presque, qu’un face à face entre un homme vieillissant et un autre, dont les traits n’ont pas changé depuis des années.

Pas besoin de plus pour invoquer le thème de la vie éternelle, de l’immortalité. Un scénario remarquable et une mise en scène d’une parfaite fluidité suffisent à créer la profondeur, avec une simplicité manifeste. C’est du grand art.

* 25 : Tous les gens sont partout semblables (People are alike all over) – réalisé par Mitchell Leisen

Deux astronautes s’apprêtent à s’envoler pour Mars. L’un, un scientifique, est terrorisé. L’autre, plus expérimenté, se montre philosophe. Il a une théorie sur les habitants qu’ils risquent de trouver sur la planète rouge : où qu’ils soient, tous les gens se ressemblent. Bien sûr, il a raison…

Encore un épisode remarquable par sa simplicité et son efficacité. La première scène est déjà formidable : les deux astronautes, derrière un grillage, discutent de leurs peurs respectives en fixant la fusée qui va les emmener. Difficile de faire plus simple, et pourtant, on ressent pleinement la peur qui paralyse le personnage du scientifique, joué par Roddy McDowall.

Suit une ellipse de dingue, un condensé de peur paralysante, et un faux soulagement qui ouvre sur une angoisse diffuse… jusqu’à la révélation finale, totalement dans l’esprit de la série, d’une cruelle ironie. Oui, tous les gens sont partout semblables.

* 26 : Exécution (Execution) – réalisé par David Orrick McDearmon

Une entrée en matière particulièrement intrigante : dans l’Ouest sauvage, un tueur est condamné à mort après avoir commis un meurtre. A peine se retrouve-t-il pendu à une corde qu’il disparaît comme par magie… Une disparition figurée avec la traditionnelle économie de moyens de la série, par un plan sur l’ombre du pendu, qui s’efface pour ne laisser la place qu’à celle de la corde.

Scène suivante : nous sommes à New York, 80 ans plus tard, à l’époque contemporaine, donc. Le pendu se réveille face à un scientifique, qui lui annonce qu’il est le premier voyageur temporel. Bonne nouvelle : on ne s’embarrasse pas d’une quelconque justification. Le type a inventé une machine à remonter le temps. Point.

Pas de bol : sa « proie » est un tueur, qui découvre un futur invivable, plein de bruits et de mouvements. Une manière originale de porter un regard critique sur notre modernité, en quelque sorte. Mais là n’est pas l’essentiel : cet épisode est surtout marqué par une profonde et cruelle ironie, qui prend toute sa dimension lors de la scène finale, comme un écho à la scène d’ouverture, comme une parenthèse qui se referme.

La Quatrième Dimension s1e29 Cauchemar

Cauchemar (Nightmare as a child)

* 27 : Le Vœu magique (The big tall wish) – réalisé par Ron Winston

Un boxeur vieillissant observe son reflet dans le miroir, à quelques heures d’un combat qui pourrait marquer son retour. Il a 36 ans, quelques années de gloire derrière lui, beaucoup d’incertitude devant, et des tas de cicatrices sur le visage, comme autant de jalons d’une vie passée sur le ring.

Elle est belle et émouvante, cette image d’un homme qui se sait à la croisée des chemins, le regard chargé de souvenirs, et de la crainte de ce qui l’attend. Belle aussi, la relation qui unit ce boxeur vieillissant et solitaire, et le gamin de l’appartement voisin, son meilleur ami, son plus grand supporter. Un enfant qui croit encore en la force la magie, et qui y croit si fort que…

L’aspect fantastique est assez secondaire dans cet épisode, sensible et joliment nostalgique. Il y est surtout question d’innocence, d’enfance, et du difficile passage à l’âge adulte. Bel épisode sensible par le réalisateur d’un classique nettement plus paranoïaque de la série, Les Monstres de Mapple Street.

* 28 : Enfer ou paradis ? (A nice place to visit) – réalisé par John Brahm

Un cambrioleur est abattu par la police après avoir été surpris en pleine opération. Il se réveille auprès d’un homme étrange tout de blanc vêtu, qui lui offre tout l’argent qu’il souhaite, un appartement luxueux, de belles jeunes femmes… Il finit par comprendre qu’il est mort, et que tous ses souhaits deviennent réalité.

Tout cet épisode repose sur une idée : le sel de la vie, c’est l’incertitude. Le joueur qui est certain de gagner ne trouve plus de plaisir au jeu. Et c’est exactement ce constat que va faire tardivement ce bad guy, qui s’est un peu vite convaincu qu’il était au paradis. Une belle idée, mais qui reste très superficielle, insuffisante en tout cas pour en faire une vraie réussite.

* 29 : Cauchemar (Nightmare as a child) – réalisé par Alvin Ganzer

En rentrant à son appartement, une jeune femme souffrant d’amnésie rencontre une fillette étrangement grave. Peu après, un homme qui a connu sa mère assassinée sonne à sa porte…

Rod Serling signe lui-même le scénario de cet épisode assez flippant et complexe, dont on sent bien qu’il porte l’influence de Psychose, sortie à cette époque. L’inconscient de la jeune femme prend littéralement forme humaine, dans un subtil dialogue entre le passé et le présent.

Même si le rebondissement final n’est pas une surprise, l’intelligence du scénario, combiné à la concision inhérente au format de la série, fait de cet épisode un must méconnu.

La Quatrième Dimension s1e30 Arrêt à Willoughby

Arrêt à Willoughby (A stop at Willoughby)

* 30 : Arrêt à Willoughby (A stop at Willoughby) – réalisé par Robert Parrish

Un homme, qui n’aspire qu’à une vie sereine, ne supporte plus la pression que fait peser sur lui son patron, ou son ambitieuse femme. Dans le train qui l’emmène de son travail à sa maison, il fait un rêve récurrent : le train s’arrête dans une gare qui n’existe pas nommée Willoughby, à une époque révolue depuis longtemps. Et s’il descendait à Willoughby…

C’est une véritable merveille que cet épisode qui porte l’aspect mélancolique de la série à son apogée. Superbe scénario, mise en scène très inspirée… Nous voilà plongés dans l’esprit fatigué de cet homme qui étouffe, confronté à un monde, professionnel comme personnel, qui ne voit en lui que le rendement.

Cet arrêt imaginaire, ce rêve nostalgique d’un monde qui n’existe plus… La magie de La Quatrième Dimension rend évidemment tout miracle possible. Mais celui-ci est teinté d’une cruelle amertume. Surprenant jusqu’à la dernière seconde. Et magnifique.

* 31 : La Potion magique (The Chaser) – réalisé par Douglas Heyes

Un homme transi d’amour pour une femme qui ne le supporte pas… Une rencontre inattendue avec un « professeur » qui vend des potions comme un génie distribue des miracles… Et l’amour inconditionnel, absolu et éternel qui surgit comme par magie…

Cet épisode revisite le mythe du filtre d’amour un peu platement, mais avec une ironie bienvenue. Les scènes avec le jeune couple sont plutôt convenues, mais l’introduction autour d’un téléphone pris d’assaut est très efficace, et les apparitions du « génie » joué par le grand John McIntire sont particulièrement réussies, dans un décor quasi-surréaliste mémorable.

* 32 : Coup de trompette (A passage for trumpet) – réalisé par Don Medford

Un trompettiste qui a gâché son talent dans l’alcool décide d’en finir avec la vie et se jette sous un camion. Quand il se réveille, il réalise que personne ne le voit ou ne l’entend.

Raconté comme ça, ça ressemble à beaucoup d’autres épisodes. Pourtant, il se dégage de ce petit film écrit par Rod Serling lui-même une douce mélancolie et un amour de la vie qui en font une petite merveille.

Jack Klugman est particulièrement touchant dans le rôle de ce trompettiste incapable de saisir les beautés de l’existence. Et Don Medford signe une mise en scène très inspirée, dans des décors urbains de film noir (une allée sombre, un bar, le toit d’un immeuble) réduits à leur plus simple expression.

La Quatrième Dimension s1e34 Neuvième étage

Neuvième étage (The After Hours)

* 33 : Un original (Mr. Bevis) – réalisé par William Asher

Sale journée pour Mr Bevis qui, en l’espace d’une journée, perd son boulot, sa voiture et son appartement. Mais Mr Bevis peut compter sur son ange gardien, qui lui apparaît en pleine beuverie dans un bar, et qui répare tout ce bazar qu’est devenue la vie de cet homme jovial et original. Mais cela vaut-il vraiment la peine de changer ce que l’on est profondément ?

Question simple, pour un épisode joliment bienveillant, écrit par Rod Serling lui-même. Le personnage joué par Orson Bean est particulièrement attachant, et le large sourire de l’ange-gardien interprété par Henry Jones renforce la bonhomie de cet épisode léger et optimiste.

* 34 : Neuvième étage (The After hours) – réalisé par Douglas Heyes

La cliente d’un grand magasin se fait emmener vers un étrange neuvième étage, totalement désert à l’exception d’une vendeuse tout aussi mystérieuse. Or, il n’y a pas de neuvième étage dans ce magasin. Et la vendeuse ressemble étrangement à l’un des mannequins en cire utilisés pour présenter les vêtements…

Original cet épisode, d’abord plutôt angoissant, voire carrément flippant, puis presque poétique. Un joli mélange des genres qui trouve son apogée lors de la grande scène de révélation, lorsque les mannequins prennent tous vie dans l’étape déserté et plongé dans la pénombre.

* 35 : Le Champion (The mighty Casey) – réalisé par Alvin Ganzer et Robert Parrish

Un entraîneur de base-ball croit saisir la chance de sa vie quand un scientifique lui amène sa création : un robot à l’apparence humaine, qui a tout d’un champion. Sa réussite est miraculeuse, jusqu’à ce qu’on lui ajoute un cœur…

Pas fou, cet épisode qui ne repose que sur cette idée : le champion parfait serait celui qui n’aurait pas de cœur. Un peu léger, même pour tenir vingt-cinq minutes tendues. Ce n’est pas le cas, malgré la présence d’un Jack Warden dans son élément.

* 36 : Un monde à soi (A world of his own) – réalisé par Ralph Nelson

La première saison se termine par un épisode malin et plutôt léger, sur un thème récurrent de la série : les mystères de la création. En l’occurrence un écrivain qui mène une vie parfaite, entouré d’une épouse parfaite et d’une maîtresse parfaite… et mystérieuse.

La frontière entre la fiction et la réalité est au cœur de cette histoire qui porte en elle toutes les qualités du show : une idée forte, parfaitement utilisée dans une mise en scène simple et directe. Pas de grands effets : juste un lieu clos et un trio d’acteurs, dont l’impeccable Keenan Wynn.

Et Rod Serling lui-même, dans une apparition clin d’œil qui clôt idéalement cette première grande salve d’épisodes, qui recelait déjà un paquet de classiques…

La Petite Marchande d’allumettes, postface – de Jean Eustache – 1969

Posté : 11 juin, 2024 @ 8:00 dans COURTS MÉTRAGES, DOCUMENTAIRE, EUSTACHE Jean, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

La Petit Marchande d'allumettes postface

Après la « postface » du Dernier des Hommes de Murnau, c’est à La Petite Marchande d’allumettes de Jean Renoir, autre grand film muet, que Jean Eustache offre un « bonus ». Avec un procédé différent cette fois : plutôt qu’un dialogue entre spécialistes cinéphiles, c’est Renoir lui-même qu’Eustache filme en gros plans, dans ce théâtre du Vieux Colombier où il a tourné son film (à mon humble avis le meilleur de sa période muette quarante ans plus tôt) quarante ans plus tôt.

Renoir semble fatigué et en bout de course : c’est l’époque où il tourne son ultime film, son triste Petit Théâtre…Mais il a toujours cette faconde et ce verbe qui n’appartiennent qu’à lui, qui en font un parleur hors pair, qui passe d’une anecdote à l’autre avec un grand sens du détail et de la précision et beaucoup d’à propos, et avec la simplicité d’un type qui ne la ramène pas, sans pour autant surjouer la fausse modestie.

Renoir a eu des idées géniales pour ce bijou muet ? Oui, mais c’est avec un naturel confondant qu’il explique comment il a filmé la course à cheval dans les nuages, ou comment il a utilisé décors et jouets dans ce théâtre utilisé pour une seule raison : parce qu’il n’avait ni les moyens ni la possibilité de tourner dans un vrai studio…

Ce document n’apporte rien à la gloire de Jean Eustache, dont l’apport semble très limité, la caméra ne quittant guère le visage de Renoir tourné vers son intervieweur (qui n’est pas Eustache). Mais il réjouit par sa dimension de bonus de luxe, grâce à un Renoir passionnant, gourmand, et touchant.

Le Dernier des Hommes, postface – de Jean Eustache – 1968

Posté : 10 juin, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, COURTS MÉTRAGES, DOCUMENTAIRE, EUSTACHE Jean, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Le dernier des hommes Postface

Suivre le fil de la filmographie de Jean Eustache promet d’être un chemin très sinueux, qui nous fait emprunter des voies inattendues. Après le moyen métrage dans la mouvance de la Nouvelle Vague, après le documentaire à la gloire d’une particularité de sa ville d’origine, voilà qu’Eustache filme ce qui serait aujourd’hui un bonus de DVD…

En l’occurrence : une conversation à trois cinéphiles (André S. Labarthe, le réalisateur Marc’O et Jean Domarchi qui accapare constamment la parole, coupant inlassablement ses deux comparses) autour du Dernier des Hommes. Et si cette petite demi-heure donne une furieuse envie de revoir le chef d’œuvre de Murnau, non seulement pour ce qui en est dit, mais aussi pour l’utilisation des extraits du film insérés dans la discussion, c’est ailleurs que se situe l’intérêt de ce document filmé.

Comme dans La Rosière de Pessac, Eustache, avec une mise en scène minimaliste (une caméra le plus souvent fixe, qui suit en gros plans les trois débatteurs assis autour d’une table) capte quelque chose de son époque : un certain verbe, une manière de cloper, une cinéphilie d’avant la VHS, une vision du monde aussi, où on n’hésite pas à décrire les Allemands comme un peuple glouton parce qu’inquietUne autre époque…

FUBAR (id.) – Saison 1 – créée par Nick Santora – 2023

Posté : 7 juin, 2024 @ 8:00 dans 2020-2029, ABRAHAM Phil, ACTION US (1980-…), ADELSON Steven A., DALE Holly, SANTORA Nick, SURJIK Stephen, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

FUBAR

Le cinéma ne réservant que des déceptions depuis son retrait politique, le Governator se tourne vers l’univers de la série comme Stallone et Van Damme. Vers Netflix en l’occurrence, qui lui offre l’occasion de retrouver un univers proche de True Lies, l’un de ses triomphes sur grand écran.

Enfin, ça c’est l’argument de FUBAR, présenté comme une variation sur le même thème que le film de Cameron, où une vie de couple tranquille était une couverture pour un super agent secret. Même principe ici : Schwarzenegger incarne un père de famille menant une double-vie d’espion, qui découvre que sa fille est elle-même une espionne.

N’en faisons pas mystère plus longtemps : Cameron n’est pas aux commandes, et ça fait une sacré différence. A vrai dire, on se demande même par moments s’il y a quelqu’un aux commandes… En guise d’action, on n’a le droit qu’à quelques scènes franchement molles plombées par une mise en scène plan-plan et des trucages approximatifs.

FUBAR (l’acronyme de Fucked Up Beyond All Recognition), finalement, est moins une comédie d’action qu’un soap vaguement amusant émaillé de quelques effusions de sang qu’on ne prend jamais au sérieux. Bref, il est d’avantage question de sauver sa famille que le monde, dans cette petite chose inconséquente, pas déplaisante, vite vue et vite oubliée. Peux pas mieux dire…

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