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Archive pour la catégorie 'GAVALDON Roberto'

La Nuit avance (La Noche avanza) – de Roberto Gavaldon – 1953

Posté : 13 mai, 2025 @ 8:00 dans * Polars sud-américains, 1950-1959, GAVALDON Roberto | Pas de commentaires »

La Nuit avance

Belle découverte décidément que ce Roberto Gavaldon, dont le cinéma romanesque et engagé frappe fort. C’est le cas de cette Nuit avance, à la fois très inspirée par le cinéma hollywoodien, et très mexicain.

Hollywoodien, parce que Gavaldon signe ce qui ressemble fort à un film de boxe, dans la lignée de Nous avons gagné ce soir ou Le Champion. A ceci près que la pelote basque remplace la boxe. Ce qui assure un spectacle nettement plus inattendu : le sport n’est pas celui qui a le plus marqué l’histoire du cinéma. Ce n’est d’ailleurs pas le plus cinégénique, mais les longues séquences qui lui consacrées contribuent à planter le décor, et à la montée de la tension.

Mexicain, parce que le film est une critique acerbe de la société mexicaine d’alors avec son machisme dominant, sujet fort que Gavaldon aborde frontalement, donnant le rôle principal à une sorte de prototype de macho, odieux et dominateur, qu’incarne un Pedro Armendariz qui ne fait rien pour le rendre sympathique.

Choix audacieux, quand même, de construire un film autour d’un type aussi détestable, qui méprise violemment tous ceux qui l’entourent ou qu’il croise, ses collègues de sport comme ses conquêtes féminines.

Il n’y a d’ailleurs pas grand monde de vraiment attachant dans ce film. Les hommes sont dominateurs et manipulateurs. Les femmes sont au mieux soumises. Pourtant, une grande humanité se dégage du film, qui doit sans doute à la personnalité du cinéaste, dont l’engagement transparaît dans cette histoire tragique d’une chute annoncée.

Un vrai film de boxe, sans boxe. Et un vrai manifeste anti-machisme.

Jours d’automne (Dias de Otono) – de Roberto Gavaldon – 1963

Posté : 15 avril, 2025 @ 8:00 dans 1960-1969, GAVALDON Roberto | Pas de commentaires »

Jours d'automne

Le cinéma mexicain n’a pas souvent eu les honneurs de ce blog. Celui de Roberto Gavaldon encore moins. Jusqu’à présent, ce pionnier du cinéma de là-bas m’était resté totalement inconnu. Sa découverte, grâce à une petite collection d’Arte.TV, est donc précieuse.

Ce mélo tourné en noir et blanc (un peu terne, le noir et blanc, mais passons) marque avant tout par son sujet, original et fort : la mythomanie, dans laquelle s’enferme le personnage principal, une jeune femme sans famille, incapable de nouer des liens intimes avec qui que ce soit, qui commence par un simple bobard pour échapper aux conventions sociales, pour s’enfoncer de plus en plus profondément dans une spirale de mensonges auxquels tout le monde croit… y compris elle.

Dans le rôle de cette femme qui s’invente l’amour qu’elle est incapable de s’accorder, Pina Pellicer trouve sans doute le rôle de sa vie, elle qu’on reverra peu après dans le One Eyed Jack de Brando, avant de disparaître très prématurément l’année suivante. Bouleversante et pathétique.

Le sujet est fort. Et le film aborde si frontalement le thème de la mythomanie (annonçant des affaires célèbres comme celle de Romand) qu’il aurait pu sombrer dans le grand-guignol larmoyant. Ce n’est pas le cas : de la jeune innocente qui débarque à la femme paumée et enfermée dans ses mensonges, c’est un lent cheminement, imperceptible et irrépressible que filme Gavaldon. Son film est beau, désespéré, et portant d’une grande tendresse.

 

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