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Archive pour la catégorie 'WOOD Sam'

Excuse my dust (id.) – de Sam Wood – 1920

Posté : 22 mai, 2012 @ 1:05 dans 1920-1929, FILMS MUETS, WOOD Sam | Pas de commentaires »

Excuse my dust

Le succès de The Roaring Road, en 1919, a conduit à la mise en chantier d’une suite qui reprend les mêmes personnages et le même esprit. Toodles (Wallace Reid)¸ génial pilote de course, a pris sa retraite automobile pour se consacrer à sa femme (Ann Little) et à leur fils de 2 ans (joué par le propre fils de Wallace Reid). Il observe d’un œil envieux le travail de son beau-père J.D. « The Bear » (Theodore Roberts, la véritable âme de ces films), grand constructeur automobile, tandis que les concurrents de ce dernier mettent sur pied un plan machiavélique pour lui voler ses secrets de fabrication…

Humour et  courses automobiles sont une nouvelle fois au cœur d’un film qui, pourtant, se démarque très nettement de son prédécesseur. Plus spectaculaire, plus rythmée, plus amusante, cette séquelle est une franche réussite au scénario particulièrement abracadabrant, mais qui procure un grand plaisir de spectateur. Tout particulièrement lors des séquences de courses sur route qui, filmées d’une manière très plan-plan dans le précédent film, sont ici réjouissantes et inventives (en particulier la grande scène « d’accident », assez spectaculaire).

Toujours en retrait par rapport à Theodore Roberts, la star Wallace Reid gagne également en épaisseur : condamné pendant la plus grande partie du film à ronger son frein et à jouer les pères de famille rangés, ce pilote automobile émérite est aussi drôle qu’attachant.

Finalement, la grande idée des producteurs aura été de remplacer l’honnête artisan James Cruze, réalisateur du premier épisode, par Sam Wood, cinéaste autrement plus inspiré, qui signe là l’un de ses premiers films, et qui tournera notamment l’excellent Beyond the rocks deux ans plus tard, ainsi que l’une des versions de Madame X, dont le remake calamiteux avec Lana Turner a fait l’objet d’une chronique tout récemment sur ce blog.

Beyond the rocks / Le Droit d’aimer (Beyond the Rocks) – de Sam Wood – 1922

Posté : 5 octobre, 2010 @ 6:04 dans 1920-1929, FILMS MUETS, WOOD Sam | Pas de commentaires »

Beyond the rocks / Le Droit d'aimer (Beyond the Rocks) - de Sam Wood - 1922 dans 1920-1929 beyond-the-rocks

Je ne suis un fan ni de Gloria Swanson (beaucoup trop « diva » à mon goût) ni de Rudolph Valentino (dont le charme et le mystère me semblent avoir beaucoup vieilli), mais l’un comme l’autre sont absolument remarquables dans ce film, qui plus est un chef d’œuvre. Longtemps, Beyond the rocks a été considéré comme étant irrémédiablement perdu. Il faisait même partie des grands fantasmes des cinéphiles, jusqu’à ce qu’une copie soit miraculeusement retrouvée en 2003. Restauré (magnifiquement), le film a eu droit à une projection officielle au festival de Cannes, accompagné d’une nouvelle musique sublime. Le film est historique, bien sûr, parce qu’il marque l’unique rencontre de deux des plus grandes stars du muet (les stars partageaient rarement l’affiche, à cette époque-là). Mais il s’agit surtout d’une immense réussite artistique.

Gloria et Rudolph, donc, sont étonnants de sobriété dans ce film romanesque à souhait. Elle, qui d’habitude en fait des tonnes, est constamment dans la note juste, apportant une jolie dimension tragique à ce personnage de jeune femme prête à se sacrifier corps et âme pour ce qu’elle croit juste : d’abord pour son père, pour qui elle décide d’épouser un homme qu’elle n’aime pas ; puis pour respecter son serment, pour lequel elle repousse ce jeune comte qu’elle aime pourtant passionnément. Ce qui donne lieu à quelques séquences belles à couper le souffle, et à faire battre le cœur le plus endurci…

Le film est aussi réussi dans sa partie « intime » que dans ses séquences spectaculaires. Et il y en a beaucoup, dans ce film romanesque, qui nous emmène des côtes anglaises à Paris en passant par les Alpes. C’est du grand spectacle que nous offre Sam Wood, avec des décors impressionnants, du suspense… La séquence du « sauvetage » de Gloria par Rudolph dans les montagnes est ainsi très réussie.

Mais c’est avant tout une magnifique histoire d’amour, vibrante, tragique, romantique… Comme on les aime, quoi.

L’intelligence du film, aussi, est de n’avoir pas affublé Gloria Swanson d’un mari antipathique. Cet homme qu’elle épouse en croyant faire plaisir à son père (lui aussi un brave type) n’a certes rien d’attirant : fat, fainéant, triste comme la mort… il est pourtant un vrai mari aimant, prêt à tout pour rendre sa femme heureuse. Prêt à tous les sacrifices, même, ce qu’il fera dans un désert du Sahara très « carton-pâte », une séquence qui n’est sans doute pas la plus enthousiasmante, mais qui ne gâche pas l’immense plaisir que l’on a à découvrir ce mélo.

Le plaisir, surtout, que l’on a à voir Gloria Swanson et Rudolph Valentino absolument sublimes. Et si ce Beyond the rocks était le film de leur vie, à l’une comme à l’autre…

NEWS : fin du muet, début du parlant, cinq films restaurés en DVD

Posté : 14 septembre, 2010 @ 4:09 dans 1895-1919, 1920-1929, 1930-1939, BEAUDINE William, CAREWE Edwin, FITZMAURICE George, GRIFFITH D.W., LEONARD Robert Z., LeROY Mervyn, NEWS, WOOD Sam | Pas de commentaires »

News fin du muet

Les Films du Paradoxe éditent fin octobre cinq films hollywoodiens restaurés, dont la plupart sont inédits en DVD. Au programme de cette fournée : deux films du début du parlant, et surtout trois muets particulièrement importants, parmi lesquels Sparrows (1926), le chef d’œuvre de William Beaudine avec Mary Pickford, film qui a visiblement inspiré Charles Laughton pour La Nuit du Chasseur. La petite fiancée de l’Amérique interprète une orpheline qui vit avec d’autres enfants dans la bicoque d’un homme qui les exploite, au cœur des marais. Le film existait déjà en DVD chez Bach Films. Cette nouvelle édition est proposée avec, en bonus, un court métrage de Griffith datant de 1910 : Ramona.

Autre film à ne pas rater : Beyond the Rocks (1922), un film de Sam Wood avec un couple de légende, Gloria Swanson et Rudolph Valentino (c’est leur unique collaboration). Cette histoire d’amour impossible entre une femme mariée et un noble européen, était réputée perdue, jusqu’à sa redécouverte en 2003. En bonus : une présentation par Martin Scorsese, et surtout un autre film tourné par Valentino : Delicious Little Devil, de Robert Z. Leonard (1919).

Les trois autres films sont de vrais raretés, présentés dans des éditions simples, sans bonus.

Evangeline, d’Edwin Carewe (1929) : une histoire d’amour en Acadie, contrariée lorsque les Britanniques envoient les hommes en exil ; l’héroïne passera sa vie à rechercher son bien-aimé…

The Locked Door, de George Fitzmaurice (1929) : l’un des premiers films parlants, et la deuxième apparition de Barbara Stanwyck. L’actrice interprète une jeune femme fraîchement mariée, qui voit réapparaître l’homme qui avait tenté d’abuser d’elle quelques mois plus tôt.

Tonight or never, de Mervyn LeRoy (1931) : Gloria Swanson interprète une chanteuse d’opéra qui finira par devenir une grande cantatrice, lorsqu’elle connaîtra enfin la passion…

Tous ces DVD seront en vente le 20 octobre.

 

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