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Archive pour la catégorie 'SENNETT Mack'

Le Roman comique de Charlot et Lolotte (Tillie’s punctured romance) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 23 février, 2011 @ 11:11 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Le roman comique de Charlot et Lolotte

• Titres alternatifs (VO) : Tillie’s nightmare, Marie’s millions, For the love of Tillie, Tillie’s big romance

• Titres alternatifs (VF) : Un roman d’amour dégonflé, L’extravagante aventure de Charlot

De tous les films tournés par Chaplin au cours du second semestre 1914, à la Keystone, celui-ci est le seul qu’il n’ait pas lui-même mis en scène. Ce n’est pas la seule particularité de ce film, qui appartient à l’histoire : il est en effet considéré comme le tout premier long métrage comique de l’histoire du cinéma. Côté drame, Griffith était lui-même passé au six-bobines quelques mois plus tôt seulement, avec La Conscience vengeresse.

Bon, son importance historique mise à part, Tillie’s punctured romance n’a pas vraiment de quoi rentrer dans les annales. C’est une comédie tantôt drôle, tantôt poussive, qui porte indéniablement la marque de Marck Sennett : celle que le patron de la Keystone a donnée aux centaines de courts métrages tournés par le studio depuis sa création, deux ans plus tôt.

Dans l’évolution personnelle de Chaplin, ce film est pour le moins anecdotique. Ou plutôt, c’est une parenthèse dans sa construction, de plus en plus précise à cette époque, du personnage de Charlot : Chaplin, ici, joue un rôle de composition totalement différent. Et c’est la dernière fois, en tant qu’acteur, qu’il s’éloigne du personnage de Charlot avant Monsieur Verdoux, plus de trente ans plus tard. Ce personnage-ci ne tue pas des jeunes femmes, contrairement à Verdoux. Il est pourtant bien plus détestable.

Chaplin, avec une petite moustache fine et une redingote élégante, joue un petit voyou fiancé à Mabel Normand, qui décide de séduire l’imposante Tillie pour lui voler ses quelques billets. Le forfait commis, il retrouve sa belle. Mais quand Tillie devient l’héritière désignée d’un richissime oncle, il tente de remettre la main sur le magot…

Tillie, c’est Marie Dressler, totalement tombée dans l’oubli aujourd’hui, mais qui était une grande vedette de l’époque. Cette comédienne gargantuesque avait créé le personnage sur scène, et c’est bien autour d’elle que tourne le film. La filiation entre l’opérette et le film est d’ailleurs clairement revendiqué par Sennett, avec un lever et un tomber de rideau inattendus.

Charlot et les saucisses (Mabel’s busy day) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:09 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Charlot et les saucisses

• Titres alternatifs (VO) : Hot Dogs, Charlie and the sausages, Love and lunch, Hot Dog Charlie

• Titres alternatifs (VF) : Mabel marchande ambulante, Le Flirt de Mabel

Décidément, ce n’est pas avec Mabel Normand que Chaplin a tourné ses meilleurs films à la Keystone. L’actrice n’y est d’ailleurs pas pour grand-chose : elle est souvent drôle et apporte un dynamisme et une vraie fraîcheur à ses films. Mais ces comédies sont souvent réalisées par Mack Sennett, amoureux transi de sa belle, patron efficace et inspiré, mais sans doute installé dans une sorte de routine que Chaplin, lorsqu’il sera véritablement maître de ses films, évitera comme la peste. Pour Sennett, les recettes d’une bonne scène comique sont immuables. Et si ça manque de pêche, il suffit de faire intervenir les Keystone Cops…

C’est une nouvelle fois la limite de ce court métrage par ailleurs plutôt sympathique, qui ne sort du lot que lorsque Chaplin parvient à trouver des petits espaces d’improvisations. Mais tout ça reste assez brouillon, et on sent bien que Chaplin n’a pas eu le temps de peaufiner ses idées comiques. Comme Kid Auto Race at Venice et Madame Charlot, ce Mabel’s busy day est filmé en quelques heures seulement en décor réel, à l’occasion d’une vraie manifestation populaire : en l’occurrence une course automobile au Ascot Park Speedway (le 17 mai 1914). L’histoire est plus développée que pour les deux précédents, mais elle n’est qu’un prétexte pour mettre en valeur les deux stars maison.

Charlot et Fatty sur le ring (The Knockout) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 7 décembre, 2010 @ 2:05 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Charlot et Fatty sur le ring

• Titres alternatifs (VO) : The Pugilist, Counted out

• Titres alternatifs (VF) : Charlot et Fatty dans le ring, Charlot arbitre

Le titre français montre bien à quel point Chaplin était devenu populaire, quelques mois après ses débuts pour la Keystone. Car le héros de ce « deux bobines », c’est bel est bien le gros Fatty Arbuckle (pas dans son meilleur rôle, d’ailleurs) : Chaplin, lui, n’apparaît (sous les traits de Charlot) que dans la séquence du combat de boxe, où il joue l’arbitre durant très exactement… quatre minutes (alors que le film en dure trente).

C’est bien peu, mais c’est le principal intérêt de ce film assez ambitieux, mais plutôt mou du genou : cette histoire de combat truqué (des malfaiteurs montent une arnaque en proposant aux passants de combattre avec un vrai champion de boxe, mais le champion en question arrive inopinément) manque cruellement de rythme et de folie… jusqu’à l’entrée en scène de l’arbitre.

Sous les traits de Charlot, Chaplin est d’un dynamisme sidérant. Il suffit qu’il apparaisse pour que le film devienne enfin très drôle. Son rôle est particulièrement inintéressant, mais il met à profit toutes les possibilités que lui offre le ring pour enchaîner les gags à un rythme vertigineux. Quand il disparaît de l’écran, Sennett parvient à garder le rythme en faisant intervenir les Keystone Cops, mais le film devient beaucoup plus brouillon.

Plus anecdotique, Chaplin apparaît en fait plus longuement dans le film : sur le fronton de la salle de spectacle, on remarque l’affiche de Caught in a cabaret, très gros succès de Charlot.

Le Maillet de Charlot (The Fatal Mallet) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 7 décembre, 2010 @ 1:42 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Le Maillet de Charlot

• Titres alternatifs (VO) : The Pile Driver, The Rival Suitors

• Titres alternatifs (VF) : Briseur de crânes, Le Jeu de l’amour et des pavés

Pas grand-chose à se mettre sous la dent dans ce court métrage d’une bobine, l’un des plus simples (basiques, même) que Chaplin ait tourné durant son année à la Keystone.

L’histoire est simple : deux hommes (Chaplin et Mack Sennett) courtisent la même femme (Mabel Normand), et finissent par se battre à coups de briques… Lorsqu’un troisième homme (l’imposant Mack Swain) séduit la belle, ils s’associent pour s’en débarrasser.

Rien de plus, rien de moins : The Fatal Mallet est un « film de parc » de plus, dans lequel Sennett ne prend aucun risque, en associant ses stars maison. On imagine d’ailleurs facilement qu’il aurait choisi Ford Sterling pour tenir le rôle qu’il joue finalement lui-même, si Sterling n’avait pas quitté la Keystone quelques semaines plus tôt.

Le film ne propose rien d’original, mais il faut lui reconnaître un rythme très enlevé, et une vraie efficacité. Il faut aussi reconnaître que Chaplin crève l’écran : même si Sennett se donne le beau rôle, on ne voit que lui…

Madame Charlot (A busy day) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 6 décembre, 2010 @ 2:40 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Madame Charlot

• Titres alternatifs (VO) : Lady Charlie, A militant suffragette, Busy as can be

• Titres alternatifs (VF) : La Jalousie de Charlot

Le film dure moins d’une bobine, et ressemble à s’y méprendre à Charlot est content de lui, en tout cas dans sa première partie : Chaplin y incarne une nouvelle fois un personnage qui trouble le tournage d’un documentaire lors d’un événement populaire (ici, un grand défilé). Et ici aussi, le film prend pour décor un événement réel : la cérémonie d’inauguration après les travaux d’agrandissement du port de Los Angeles. Peu importe, d’ailleurs, tout ce qui compte, ce sont les mimiques de Chaplin, qui s’en donne à cœur joie. On sent bien, toutefois, qu’il n’y a aucun scénario précis derrière ce petit film, à peine plus élaboré que Charlot est content de lui.

La vraie particularité du film est que Chaplin n’y joue pas Charlot, mais la femme de Mack Swain. Chaplin se déguisera plusieurs fois en femme au cours de sa carrière, mais c’est, me semble-t-il, la seule fois où il joue réellement une femme, et non un homme déguisé. Une femme de caractère, qui plus est…

Mabel au volant (Mabel at the Wheel) – de Mabel Normand et Mack Sennett – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 7:41 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NORMAND Mabel, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Mabel au volant (Mabel at the Wheel) - de Mabel Normand et Mack Sennett - 1914 dans 1895-1919 mabel-au-volant

• Titres alternatifs (VO) : A hot finish, His daredevil queen

• Titres alternatifs (VF) : Charlot et Mabel au volant, Charlot coureur automobile, Charlot contre Mabel, Charlot et Mabel aux courses

Chaplin avait été embauché à la Keystone pour remplacer Ford Sterling, la star maison, qui s’apprêtait à partir vers d’autres horizons. Il vient effectivement de partir lorsque Mabel Normand s’apprête à tourner ce film, dans lequel il devait jouer le rôle du méchant. Sennett, en grand patron, impose donc à Chaplin de reprendre le rôle. Mais pas à sa manière : en singeant Sterling, et en reprenant ses attributs, redingote et barbiche… On l’imagine bien, cette expérience n’a pas rendu Chaplin heureux. Lui qui, dès ses débuts, a cherché à imposer sa propre vision du cinéma, se retrouvait à imiter un comique pour lequel il n’avait d’ailleurs pas une grande admiration.

Il obtempère toutefois, mais il a raconté par la suite que les rapports avec Mabel et Sennett n’ont pas été faciles sur ce tournage, Chaplin s’arrêtant même de travailler au milieu d’une scène, en signe de mécontentement. Le résultat est, en ce qui le concerne, assez déroutant : Chaplin « fait » en effet du Ford Sterling, et son génie est quasi invisible. Son rôle n’est toutefois pas inintéressant : c’est sans doute la seule fois où il incarne un vrai méchant, qui n’hésite pas à enlever le fiancé de la belle, et à saboter la course à laquelle participe Mabel. Le film aura du bon pour Chaplin : quelques mois après ses débuts à la Keystone, son succès était de plus en plus important auprès du public. Et pour s’assurer qu’il ne partirait pas, Sennett a dû le laisser diriger lui-même ses films, ce qu’il voulait faire depuis ses débuts, et qu’il fera dès son film suivant : Twenty minutes of love.

Aujourd’hui, on juge le film essentiellement par rapport à la performance de Chaplin (logique d’ailleurs : sans sa présence à l’écran, il y a de fortes chances pour que le film ait disparu corps et âmes), mais c’est bien dommage : Mabel at the Wheel est une excellente comédie. Pas réellement originale, mais rythmée et très attachante. Mabel Normand y incarne donc la fiancée d’un pilote automobile (Harry McCoy), qui repousse les avances d’un homme très entreprenant (Chaplin), et qui décide de piloter elle-même la voiture de son fiancé, lorsque ce dernier est enlevé par Chaplin. Le méchant fera tout pour empêcher la belle de s’imposer. Pourquoi ? Pas pure méchanceté…

Charlot danseur (Tango Tangles) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 10 novembre, 2010 @ 6:50 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Charlot danseur (Tango Tangles) - de Mack Sennett - 1914 dans 1895-1919 charlot-danseur

• Titres alternatifs (VO) : Charlie’s recreation, Music-hall, A Tango Tangle

• Titres alternatifs (VF) : Charlot au bal, Charlot au music-hall

Les scénarios, à la Keystone, n’étaient pas toujours très élaborés, il faut bien le reconnaître. Pour Tango Tangles, le patron Mack Sennett a beau prendre les choses en main, il ne s’embarrasse que d’une vague trame : trois hommes se disputent les charmes de l’employée du vestiaire, lors d’une soirée de danse. Pour le reste, Sennett fait confiance à ses vedettes. Il embarque Chaplin, Ford Sterling et Roscoe Arbuckle dans un dancing de Venice, et leur lâche la bride, comptant sur leur sens de l’improvisation.

A ce petit jeu, Arbuckle se révèle étrangement en retrait, Sterling fait ce qu’il sait faire (grimacer et sauter dans tous les sens), mais c’est évidemment Chaplin qui emporte la mise. D’autant plus facilement que son personnage est très visiblement ivre, et que Chaplin « fait l’ivrogne » mieux que quiconque (ce qui était le cas avant même de tourner pour le cinéma, à en croire les chroniques d’époque évoquant ses performances sur scène). Reste alors pour Sennett à filmer ses acteurs, faisant les pitres devant le regard amusé des vrais danseurs.
Pas grand-chose à se mettre sous la dent, toutefois, si ce n’est l’une des rares occasions de voir Chaplin « au naturel », sans moustache ni costume de scène.

Charlot à l’hôtel (Mabel’s strange predicament) – de Mack Sennett – 1914

Posté : 2 novembre, 2010 @ 5:34 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, SENNETT Mack | Pas de commentaires »

Charlot à l'hôtel (Mabel's strange predicament) - de Mack Sennett - 1914 dans 1895-1919 charlot-a-lhotel

• Titre alternatif (VO) : Hotel mix-up

• Titres alternatifs (VF) : L’Etrange aventure de Mabel, Mabel est dans de beaux draps

Sorti après Kid Auto Races at Venice, Mabel’s Strange Predicament a pourtant été tourné quelques jours plus tôt. C’est donc pour ce court métrage que Chaplin a porté pour la première fois la défroque de Charlot. Tourné par Mack Sennett (qui ne laissait à personne le soin de diriger Mabel Normand, la vedette-maison de la Keystone, et sa maîtresse attitrée), ce court métrage fait partie du haut du panier, dans la production Keystone de l’époque : plusieurs décors, un scénario assez inventif, de nombreux gags, des quiproquos, une course-poursuite finale… On retrouve tous les ingrédients indispensables du cinéma burlesque d’alors.

Dans ce contexte bien rodé, Chaplin parvient sans peine à se faire une place. Malgré la présence de Mabel Normand, la star de la Keystone, et bien que le personnage de Charlot ne soit encore qu’une ébauche de ce qu’il deviendra, on ne voit que lui… Dès la scène du hall d’hôtel, il happe littéralement l’écran. Légèrement éméché (complètement bourré, en fait), il tangue vaguement en faisant de l’œil à toutes les femmes qu’il rencontre, quel que soit leur âge… Il ne tardera pas à jeter son dévolu sur Mabel, qu’il poursuivra de ses assiduités jusque dans sa chambre, ce qui sera la cause de quiproquos dignes du plus grand des vaudevilles.

Dans Mabel’s strange predicament, Charlot n’a strictement aucune morale, et ne pense qu’à une chose : consommer son « amour » naissant avec la belle. On est loin des chef d’œuvre que Chaplin tournera à partir de la fin des années 10. Mais dans la production burlesque de 1914, ce court métrage est une grande réussite.

 

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