Play it again, Sam

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Archive pour la catégorie 'par réalisateurs'

Mickey et le haricot magique (Mickey and the Beanstalk) – de Hamilton Luske et Bill Roberts – 1947

Posté : 10 janvier, 2011 @ 5:18 dans 1940-1949, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, DISNEY Walt, LUSKE Hamilton, ROBERTS Bill | Pas de commentaires »

Mickey et le haricot magique

… Et ça tombe bien (voir la notice précédente) puisque les fêtes de fin d’année et mon rôle de père de famille me font enchaîner avec ce Mickey et le Haricot magique, dont l’histoire est connue, et développée ici sans grande surprise. Pas grand-chose à dire sur ce petit dessin animé bien foutu, sans temps mort, mais sans grande originalité.

Il y a le plaisir de voir ensemble Mickey, Donald et Dingo, et surtout un face à face rigolo entre la souris et l’ogre perché dans son immense château, plutôt bien foutu. C’est sympa comme tout, mais c’est à réserver pour une soirée en famille.

Le Noël de Mickey (Mickey’s Christmas Carol) – de Burny Mattinson – 1983

Posté : 10 janvier, 2011 @ 5:17 dans 1980-1989, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, MATTINSON Burny | Pas de commentaires »

Le Noël de Mickey

En adaptant le fameux Noël de Scrooge de Dickens, les studios Disney signent tout simplement, et de loin, leur plus beau dessin animé de la décennie. Il ne s’agit que d’un court métrage (à peine trente minutes), mais d’une grande beauté visuelle. Le film condense et simplifie nettement l’histoire originale, mais le résultat reste très fort, et surtout très émouvant.

Ce n’est pas la première fois que les studios Disney utilisent des « stars maisons » pour camper des personnages de contes célèbres, mais cette fois, les noms originaux imaginés par Dickens sont tous conservés à l’identique, et le dessin animé se contente d’utiliser au mieux les caractéristiques de ses héros : Mickey, Donald, Dingo, Picsou, et même l’ogre de Mickey et le haricot magique

Vaillant, pigeon de combat (Valiant) – de Gary Chapman – 2003

Posté : 10 janvier, 2011 @ 5:02 dans 2000-2009, CHAPMAN Gary, DESSINS ANIMÉS | Pas de commentaires »

Vaillant pigeon de combat

Voilà un petit dessin animé sympathique, en ces fêtes de fin d’année. Rien de bien original, si ce n’est l’idée de départ : mettre en valeur le rôle des animaux, et en particulier des pigeons voyageurs, durant la seconde guerre mondiale. L’idée est bien traitée, et l’imagerie « films de guerre » est parfaitement retranscrite, de la France en ruines (Il faut sauver le soldat Ryan) aux batailles aériennes (tendance Les Têtes brûlées) en passant par la forteresse nazie imprenable (Quand les aigles attaquent), les références sont nombreuses et variées, et suffisent à assurer l’intérêt, pour les adultes en tout cas.

Pour les enfants, le cahier des charges est rempli, avec pas mal d’humour, de l’héroïsme, et un personnage principal dans lequel les plus jeunes peuvent facilement se reconnaître. Ça mange pas de pain, mais ça mérite d’être vu en famille.

Insomnia (id.) – de Christopher Nolan – 2002

Posté : 10 janvier, 2011 @ 5:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2000-2009, NOLAN Christopher, PACINO Al | Pas de commentaires »

Insomnia

« Dormir », semble susurrer Al Pacino en décrochant le téléphone. A vrai dire, c’est son nom (Dormer) qu’il annonce, mais toute l’atmosphère de ce thriller génial est résumée dans ce simple mot. Dormer, donc, est un grand flic new yorkais qu’on envoie enquêter sur le meurtre d’une jeune étudiante, dans une bourgade paumée d’Alaska, à une époque où la nuit ne tombe jamais. Une « petite » enquête qui lui permet d’échapper pour un temps à l’enquête interne dont il est l’objet.

Nolan fait très fort avec ce film de genre qui succède à Memento, parce qu’il ne tombe jamais dans le piège pourtant très tentant de la surenchère. Le face-à-face entre le superflic et le tueur tient toutes ses promesses, mais le tueur en question n’est pas un génie du crime à la Seven : c’est un pauvre type auquel Robin Williams apporte une belle profondeur, une fêlure presque touchante.

Le vrai sujet du film, ce n’est évidemment pas l’enquête, mais le tourbillon personnel dans lequel se retrouve Dormer/Pacino. Et Nolan a un talent fou pour embarquer le spectateur dans ce tourbillon mental, au cœur des tourments professionnels de Dormer, qu’aggrave son incapacité à trouver le sommeil dans cette terre où il ne fait jamais nuit. Cela donne quelques très grands moments de cinéma : en choisissant la simplicité (contrairement à Inception), Nolan ne signe pas seulement son meilleur film, il réussit à créer une atmosphère qu’il tient de bout en bout.

On ne voit pas le film, on le vit, comme si on était dans la tête de Dormer, comme si le manque de sommeil nous touchait aussi. D’où le trouble immense lorsque Dormer tue son équipier, qui s’apprêtait à le balancer : est-ce un accident, ou un acte délibéré ? Nolan laisse planer le doute jusqu’au bout.

Pacino est exceptionnel, bien sûr. Sa prestation, dans Insomnia, est sans doute sa meilleure depuis L’Impasse. Le regard hagard, les épaules voûtées, ce « grand flic » révèle ses fêlures, son humanité, et rappelle que, malgré des choix un peu douteux ces dernières années, Pacino est l’un des plus grands qui soit…

City Girl / L’Intruse (City Girl) – de Friedrich Wilhelm Murnau – 1929/1930

Posté : 23 décembre, 2010 @ 1:07 dans 1920-1929, 1930-1939, FARRELL Charles, FILMS MUETS, MURNAU Friedrich W. | Pas de commentaires »

City Girl

City Girl, l’un des films les plus méconnus de Murnau, est à la fois le prolongement de L’Aurore, mais marque aussi une profonde rupture de ton : alors que L’Aurore (son premier film américain) était encore marquée par l’expressionnisme allemand, City Girl fait de Murnau un cinéaste profondément américain, dont les images (d’une grande beauté) évoquent ces tableaux un peu naïfs qui, au début du XXème siècle, représentaient des scènes de vie rurale de l’Amérique profonde.

Alors oui, on retrouve l’opposition ville/campagne qui était déjà au cœur de L’Aurore (avec une inversion des rôles), mais la comparaison s’arrête là. Le titre, d’ailleurs, est trompeur : même si le personnage central est bien cette « fille de la ville », ce n’est pas le fait qu’elle soit de la ville qui est important, mais sa découverte atterrée des hommes de la campagne. Elle croyait découvrir des habitants simples et généreux… elle se rend compte que les hommes sont partout les mêmes : mesquins, cruels et butés. Lâches aussi, à l’image de Lem, brave fils de fermier, prêt à tout pour défendre l’honneur de cette femme qu’il a épousée à Chicago… excepté affronter ce père qui s’érige en maître absolu et autoritaire.

Visuellement plus simple et frontale que dans L’Aurore, la caméra de Murnau se révèle tout aussi virtuose. Que ce soit dans les séquences tendues, avec un jeu fascinant sur l’ombre et la lumière, ainsi que sur les gros plans de visages tantôt durs, tantôt effrayés, tantôt inquiétants. Ou dans les moments d’innocence : le début du film est d’une légèreté ébouriffante. La partie « urbaine » donne le ton : au cœur de la fourmilière qu’est Chicago, le « bouseux » Lem et la serveuse Kate sont deux solitudes dont on devine immédiatement qu’elles sont faites pour se rencontrer, et se compléter…

La demande en mariage, à la fois naïve et sublime, et vous plonge dans un état de bonheur absolu, qui trouve son apogée lors de la scène, extraordinaire, de l’arrivée dans la ferme : la caméra suit les deux amoureux courant à travers champs dans un travelling éblouissant.

Mais le poids du père et de la bêtise humaine ne tarde pas à gâcher ce bonheur sans faille. Et cette ferme devient une prison cruelle pour Kate. Non pas à cause du décor, qui pourrait être paradisiaque, mais à cause de ceux qui y vivent, et qui considèrent la jeune femme comme une traînée parce qu’elle était serveuse dans une grande ville. La tension dramatique monte constamment, et trouve son apogée dans des scènes de moisson d’une grande beauté, que Terrence Malick citera très clairement dans ses Moissons du ciel.

C’est aussi fascinant de voir à quel point le cinéma de Murnau et celui de Frank Borzage se sont influencés et enrichis l’un l’autre à la fin du muet : les deux (immenses) cinéastes partageaient les mêmes acteurs, et des thèmes similaires. Ici, on retrouve donc le couple de La Femme au corbeau, le film à demi-perdu de Borzage : Mary Duncan et Charles Farrell. Deux acteurs magnifiques, parfaitement complémentaires, qui forment un couple envoûtant. Mary Duncan, surtout, est sublime. Sa prestation, toute en nuances, est digne des plus grands numéros d’actrice de l’histoire du cinéma, tout simplement…

Charlot dentiste (Laughing Gas) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:50 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot dentiste

• Titres alternatifs (VO) : Tuning his ivories, The Dentist, Down and out, The busy little dentist

• Titre alternatif (VF) : Charlot opère lui-même

Chaplin se met en scène lui-même, et ça fourmille d’idées souvent hilarantes. Charlot jouant au dur avec un homme bien plus petit que lui ; Charlot se raccrochant aux jupes d’une jeune femme… Le film permet surtout à Chaplin de peaufiner son personnage, dont la manière de faire le fanfaron face à un colosse est franchement réjouissante (avec son regard dur, immédiatement suivi d’un coin de porte pris en plein nez ; avec aussi son chapeau qui roule le long de son bras, jusqu’à la main, un mouvement que personne, jamais, ne refera aussi bien). De perfectionner son fameux virage à 90° sur une jambe, aussi.

Au moins dans la première moitié du film, on sent bizarrement que le thème du dentiste, pourtant central, n’inspire pas particulièrement Chaplin : les meilleures scènes sont alors celles qui se passent dans la rue, ou dans la salle d’attente de ce dentiste. Et puis, dans les dernières minutes, l’inspiration de Chaplin se débride, et son génie se révèle déjà, le temps de quelques gags géniaux : Charlot, simple assistant qui se fait passer pour le dentiste, qui se met à cirer les chaussures de la jeunes femme qui vient de s’asseoir pour se faire soigner une dent… Un passage court qui n’a l’air de rien, mais qui annonce quelques-uns des plus grands moments de l’œuvre chaplinesque : lorsque les origines du vagabond ressurgissent soudainement, même lorsque le personnage s’est élevé dans la société.

Et tout ça se termine dans une grande bagarre typique des productions Keystone, mais enlevée et franchement réussie.

Charlot et le mannequin (Mabel’s married life) – de Charles Chaplin et Mabel Normand – 1914

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:48 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, NORMAND Mabel | Pas de commentaires »

Charlot et le mannequin

• Titres alternatifs (VO) : The Squarehead, When you’re married

• Titres alternatifs (VF) : Charlot et Mabel en ménage, Charlot marié

A partir de ce film, son vingtième à la Keystone, Chaplin réalisera tous ses films (sauf le long métrage Tillie’s Punctured romance, que signera Sennett). Et son empreinte se sent déjà : même si Charlot et le mannequin paraît bien rudimentaire au regard des chef d’œuvre qu’il enchaînera au cours des années suivantes, le film est bien supérieur à ceux qu’il vient de tourner. Le rythme, surtout, est moins hystérique : Chaplin sait déjà qu’aller plus vite ne rend pas un gag plus drôle, et ce film, co-réalisé avec Mabel Normand, est à la fois plus posé, plus drôle, mais aussi plus écrit et inventif que les quatre ou cinq qu’il a enchaîné sous la direction de Mack Sennett.

C’est aussi l’une des rares fois où Chaplin incarne un homme marié. Il n’est pourtant pas si loin de son éternel vagabond, avec les mêmes défroques (exception faite d’un chapeau haut de forme, petite bourgeoisie oblige), la même démarche (que Mabel singe face à la caméra dans une petite séquence très drôle…), le même courage face à plus fort que lui (Mack Swain, en costaud séducteur, qui tente de séduire Mabel), et le même penchant pour l’alcool, passage obligé pour rendre crédible le moment fort du film : un affrontement désopilant entre Charlot et un punching ball, qu’il prend pour son rival.

Le film n’est pas parfait, mais contient comme ça quelques belles trouvailles, et un beau jeu d’acteur de Chaplin.

S.O.S. Fantômes (Ghostbusters) – de Ivan Reitman – 1984

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:38 dans 1980-1989, FANTASTIQUE/SF, REITMAN Ivan | Pas de commentaires »

SOS Fantômes

Vingt-six ans après sa sortie, ce gros succès des années 80 a plutôt pas mal vieilli. Pas dans les scènes spectaculaires, franchement cheap et kitsch, avec des effets spéciaux qui en ont pris un sacré coup dans l’aile. Mais dans les scènes de comédie pure : Bill Murray, surtout, un comique génial, dont les faux-airs de Droopy sont irrésistibles. Dan Ayckroyd et Harold Ramis (qui le dirigera quelques années plus tard dans Un Jour sans fin, leur chef d’œuvre à tous les deux), ses co-vedettes, ont écrit le scénario du film, mais lui ont laissé le beau rôle. Bon choix, messieurs.

Et puis il y a Sigourney Weaver, qui ne fait rien d’autre qu’être charmante, mais elle le fait si bien… Et Rick Moranis, voisin ringard aussi lourd qu’hilarant (« Là, je vais prendre une douche ! » lance-t-il à Sigourney qui vient une nouvelle fois de lui claquer la porte au nez. Et moi, ça me fait hurler de rire…).

Dans les purs moments de comédie, Ghostbusters est une vraie réussite. Le côté spectaculaire, lui, est plus discutable, mais la musique cool fonctionne toujours aussi bien. La nostalgie, sans doute…

 

Trois sublimes canailles (Three bad men) – de John Ford – 1926

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:31 dans 1920-1929, FILMS MUETS, FORD John, WESTERNS | Pas de commentaires »

Trois sublimes canailles

Ford s’était déjà imposé comme l’un des grands cinéastes du muet, avec Le Cheval de Fer. Avec Trois sublimes canailles, il fait encore mieux, dans la même veine : un habile mélange d’histoires intimes et de grande fresque historique, de comédie et de drame. Génial western, ce film raconte, comme souvent chez Ford, la création d’une sorte de famille de substitution : après que son père a été tué, la jeune Lee rencontre un cow-boy irlandais charmant et insouciant, Dan, et trois bandits recherchés par toutes les polices, qui s’attachent à la jeune femme et décident de s’occuper d’elle. C’est ensemble qu’ils prendront le départ de la grande course de 1877, pour l’ouverture du Dakota, territoire sur lequel de l’or a été découvert.

Cette grande course historique donne l’une des séquences les plus spectaculaires de toute l’œuvre de Ford. Avec des milliers de figurants, des centaines de chariots, de chevaux, et une caméra virtuose qui plonge littéralement au cœur de cette course effrénée (et un bébé oublié là sur lequel foncent une horde de chevaux, dans un plan mémorable, inspiré d’après Ford lui-même d’un épisode authentique de cette ruée vers le Dakota).

Tout l’univers de Ford est déjà là, dans cette alternance de passages très spectaculaires, et de moments plus intimes, avec une galerie de personnages pittoresques, que l’on retrouvera dans la plupart de ses films. On trouve déjà l’un de ces Irlandais rigolards et bagarreurs, qui peupleront toute son œuvre, ces gueules patibulaires mais sympathiques, ce goût pour les amitiés viriles et alcoolisées, et même un journaliste qui préfigure trente-six ans plus tôt celui de L’Homme qui tua Liberty Valance.

Olive Borden et George O’Brien forment un couple charmant, mais c’est bien sûr les trois canailles du titre qui sont les plus intéressants : Bull, gros dur à la recherche de sa sœur (qu’il ne trouvera que lorsqu’il sera trop tard pour la sauver), et ses deux acolytes alcooliques (notamment J. Farrell Mac Donald, figure incontournable des films de Ford), cautions humoristiques, qui révéleront au fil du film un cœur gros comme ça, jusqu’au sacrifice final, séquences de poursuite originale, impressionnante et bouleversante, traitée sans le moindre pathos. Du grand art.

Après ce chef d’œuvre, Ford délaissera curieusement le western pendant treize ans : il n’y reviendra qu’en 1939, avec La Chevauchée fantastique, un autre chef d’œuvre.

Règlement de comptes (The Big Heat) – de Fritz Lang – 1953

Posté : 23 décembre, 2010 @ 12:29 dans * Films noirs (1935-1959), 1950-1959, LANG Fritz | Pas de commentaires »

Réglement de comptes

Simple, frontal, violent… Ce polar signé Fritz Lang n’est pas seulement un chef d’œuvre, c’est aussi la matrice de nombreux films policiers, plus ou moins réussis, que l’on verra au cours des années 60 et 70 (on pense à Police sur la ville de Don Siegel, notamment). Avec quinze ans d’avance, Lang rompt avec la tradition du « film noir », et signe une œuvre réaliste, ancrée dans la réalité, et d’une violence parfois inouïe.

Au cœur du film, Glenn Ford (un choix formidable, qui ne tire pas son personnage vers l’image de héros infaillible qu’un Cary Grant ou un Gary Cooper lui aurait sans doute donnée) est un petit flic comme tant d’autres, qui ne parvient plus à cacher son ras-le-bol devant la corruption omniprésente dans sa ville, et qui refuse de jouer le rôle qu’on attend de lui. Il s’attaque au « parrain » qui domine la ville (y compris la police), et paiera le prix fort de cette honnêteté. Sa vie de famille parfaite n’y survivra pas.

Les personnages féminins n’ont pas le beau rôle dans cette ville pourrie jusqu’à la moelle. L’épouse douce, aimante et innocente en sera la victime, tout comme Debby (Gloria Grahame, absolument formidable), petite amie du bras droit du « parrain », qui oublie la pourriture ambiante en se plongeant dans l’alcool. La douleur et l’inflexibilité de Bannion, le personnage de Ford, sont très marquants, mais c’est bien le personnage tragique de Debby qui se révèle le plus fort, et le plus complexe. Présentée comme une fille légère, elle devient une victime lorsque son boyfriend (Lee Marvin, aussi ignoble que le Richard Widmark du Carrefour de la mort) la défigure en lui jetant du café bouillant au visage. Victime d’abord passive, puis vengeresse, qui devient le véritable moteur du film.

Lang a souvent filmé des personnages féminins très forts (de La Femme sur la lune à L’Ange des maudits, en passant par La Femme au portrait), mais jamais aussi complexes et tragiques que celui de Gloria Grahame.

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