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Archive pour la catégorie '1895-1919'

Charlot s’évade (The Adventurer) – de Charles Chaplin – 1917

Posté : 23 septembre, 2017 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot s'évade

* Titre alternatif (VF) : L’Evadé

La première scène de cet ultime film tourné par Chaplin pour la Mutual est étonnante par sa brutalité : le film s’ouvre sur une chasse à l’homme, sur un littoral escarpé où des gardiens de prison lourdement armés recherchent un prisonnier évadé. L’utilisation d’armes à feu, les décors naturels pleins de dangers, le clair obscur du jour qui se lève, même… Cette ouverture ne ressemble en rien à un film burlesque.

Bien sûr, dès que Charlot apparaît, ou plutôt dès qu’il pointe sa tête hors du sable sous lequel il s’était réfugié, pour tomber nez à nez devant le fusil d’un gardien qui se repose, la dimension comique apparaît, d’autant plus forte qu’elle arrive en contrepoint des premières images, volontairement rudes. Chaplin apporte à ce réalisme ambiant un décalage total, par l’excès de son personnage, par le rythme qu’il donne à l’action, et par ces petites idées improbables et géniales qui rompent avec tout réalisme. Presque surréaliste, même, lorsqu’il tente de recouvrir de sable le pied d’un gardien qui se tient à côté de lui, comme s’il voulait ainsi le faire disparaître…

La suite est moins surprenante, le film se transformant largement en un face à face assez traditionnel de Charlot et Eric Campbell, pour les beaux et le sourire craquant d’Edna Purviance. Mais le rythme est extraordinaire, les gags sont souvent géniaux (la manière dont Charlot remplit son verre vide en le heurtant contre celui de son voisin avant de lui faire les gros yeux), la précision extraordinaire de la mise en scène, sans laquelle rien ne fonctionnerait aussi bien…

Avant de passer à la First National, où il ira plus loin encore dans le perfectionnisme, et signera une incroyable série de classiques, Chaplin signe déjà (ou encore) un petit chef d’œuvre comique.

L’Emigrant (The Immigrant) – de Charles Chaplin – 1917

Posté : 22 septembre, 2017 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

L'Emigrant

* Titres alternatifs (VO) : The New World ; A Modern Colombus ; Hello USA ; The Refugee

* Titre alternatif (VF) : Charlot voyage

Ce chef d’œuvre possède déjà tout ce qui fera la grandeur des longs métrages de Chaplin : un mélange de comique, de tragédie et de critique sociale. Tout ça apparaît dans une scène formidable, vers le début du film : à bord du bateau qui les amène en Amérique, une poignée d’émigrants oublie d’un coup le mal de mer qui les rongeait lorsqu’ils aperçoivent la statue de la Liberté, symbole de leur avenir. Mais les regards émus des visages filmés en gros plan sont bientôt ramenés à la réalité par les officiers du bateau qui les enferment derrière une lourde corde, comme du bétail.

L’Emigrant, c’est un peut tout ça : le rire, l’émotion et une extrême lucidité, en une poignée de secondes seulement. C’est aussi un modèle de construction, d’une intelligence narrative de plus en plus affirmée. Pour réaliser à quel point le perfectionnisme de Chaplin atteignait, déjà, des sommets, dans la conception de chaque scène, de chaque gag, il suffit de comparer L’Emigrant à Charlot marin, tourné deux ans plus tôt à la Essanay. Dans les deux films, Chaplin utilise le même trucage pour simuler le roulis du bateau. Mais ici, la réalisation technique est autrement plus ambitieuse, et donne lieu à des gags nettement plus précis, et parfaitement intégrés dans l’histoire.

La séquence du restaurant fait partie des grands moments du cinéma de Chaplin. Tout tourne autour d’une idée unique : Charlot réalise qu’il a perdu l’argent qui devait lui servir à payer son repas, et se demande comment il va s’en sortir. La menace du serveur brutal interprété par Eric Campbell est constamment présente, et la manière dont Chaplin se met en scène comme écrasé par cette présence est formidable.

Mais c’est un certain optimisme qui se dégage du film. Pas un optimisme béat : la mère du personnage joué par Edna Purviance meurt, et la fortune n’est pas au bout du chemin. Mais un optimisme bien réel, symbolisé par l’amour, et par la rencontre avec un artiste (Henry Bergman) qui apporte l’espoir au jeune couple. Après tout, c’est grâce à son art que Chaplin, lui-même émigrant venu d’Angleterre, a trouvé sa place sur la terre américaine.

Charlot fait une cure (The Cure) – de Charles Chaplin – 1917

Posté : 21 septembre, 2017 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot fait une cure

* Titre alternatif (VO) : The Water Cure

* Titre alternatif (VF) : La Cure

Tourné entre Easy Street et The Immigrant, deux films majeurs, The Cure fait figure de récréation, pour Chaplin. Ce court n’est évidemment pas le meilleur de cette période, peut-être parce que, contrairement à ses plus grandes réussites, celui-ci fait l’impasse sur l’émotion : on est ici dans la pure farce, d’une efficacité imparable, mais qui marque un petit recul, très temporaire, par rapport au précédent film de Chaplin.

La logique du film est celle de quantité d’œuvres de jeunesse : Chaplin choisit un décor, qu’il met à profit pour imaginer un tas de gags. Ici, il s’agit d’un hôtel de cure, où de riches clients viennent soigner leurs maladies de riches : la goutte pour Eric Campbell, la boisson pour Charlot, qui a troqué son habit et son chapeau informes contre une veste blanche et un canotier.

Car Charlot n’est pas un vagabond ici : pas question de se moquer de l’alcoolisme des pauvres, fléau trop sensible à l’époque. En revanche, rire de riches bien oisifs s’adonnant plus ou moins consciemment à la boisson est une source éternelle de gags. Et même si Chaplin recycle l’éternel thème de l’ivresse, il le fait avec inventivité et rythme, et en faisant du décor l’élément central de l’humour.

Toute l’action tourne ainsi autour d’un puits autour duquel les curistes se retrouvent pour boire l’eau purifiante et tuer le temps. Et c’est là que les meilleurs gags se déroulent : un spectaculaire plongeon involontaire de l’éternel souffre-douleur Eric Campbell, et surtout une dégustation très drôle de Charlot, dont le visage fermé s’illumine lorsqu’il réalise que l’eau est curieusement alcoolisée…

Même petit, un Chaplin période Mutual fait toujours des grands moments du burlesque.

La Poupée (Die Puppe) – d’Ernst Lubitsch – 1919

Posté : 29 juin, 2017 @ 8:00 dans 1895-1919, FILMS MUETS, LUBITSCH Ernst | Pas de commentaires »

La Poupée

Il est question de manipulation, de tromperie, de marivaudage, de faux-semblants, de portes qui s’ouvrent ou ne s’ouvrent pas… L’univers de Lubitsch est déjà là, mais c’est d’une drôle de manière que ce film de jeunesse annonce les grandes œuvres à venir. Car tout, ici, est décliné sur le ton de la farce, avec une sorte d’expressionnisme de carton-pâte qui ne parle finalement que de l’art de la création.

Lubitsch lui-même se met en scène dans un court prologue qui donne le ton. Il y est le metteur en scène justement, qui plante littéralement le décor de son histoire : un chalet, des arbres, des bosquets, un chemin, qu’il pose les uns après les autres avant d’introduire ses personnages, des pantins qui prennent vie grâce à la magie de la fiction.
Le film se déroule donc dans ce décor qu’il a assemblé devant nos yeux. Un décor de théâtre, où le soleil affiche un grand sourire, où les chevaux sont joués par deux comédiens déguisés, où les meubles inutiles sont simplement dessinés sur les murs Une histoire pleine de rebondissements aussi, parce que le cinéma est l’art du mouvement. Alors du mouvement, il y en a beaucoup.

Le film raconte d’ailleurs une fuite en avant, celle d’un jeune héritier que son riche oncle veut marier, et qui se sauve devant quarante jeunes femmes prêtes à l’épouser. Il se réfugie dans un monastère dont les occupants sont plus occupés à faire ripaille qu’à se vouer à Dieu. Il finit par épouser une poupée mécanisée pour que son oncle soit satisfait… avant de réaliser qu’il ne s’agit pas d’une poupée !

Lubitsch s’amuse de cette histoire improbable à rebondissements improbables. Il signe une joyeuse comédie qui se moque gentiment du vaudeville comme du clergé, et offre une vision gentiment sexy et décalée de la femme, transformée en poupée dont les hommes croient pouvoir user et abuser. Plutôt que de s’offusquer de telles situations, la jeune femme s’en amuse, riant autant du rôle qu’elle est obligée de jouer que du ridicule dont les hommes autour d’elle font preuve. Presque un film féministe…

Le Piège (Until they get me) – de Frank Borzage – 1917

Posté : 22 janvier, 2017 @ 8:00 dans 1895-1919, BORZAGE Frank, FILMS MUETS, WESTERNS | Pas de commentaires »

Le Piège Until they get me

Dix ans avant ses grands chefs d’œuvre muet, Borzage est déjà un cinéaste intéressant. Il a abandonné sa brève carrière d’acteur, et s’est entièrement consacré à celle, déjà prolifique, de réalisateur. Un réalisateur de genre, qui affiche déjà un goût prononcé pour la romance et le mélodrame, mais d’une manière bien moins délicate que dans une merveille comme Seventh Hour.

Until they get me est un curieux et séduisant petit western, qui commence comme un drame à suspense… pour se désintéresser totalement au bout de 20 minutes et jusque dans les toutes dernières scènes de celui qui était pourtant le personnage principal, et donne son titre au film.

« Until they get me » : c’est ce que dit ce brave cow-boy victime d’une série de malchances lorsque le film commence. En une journée, il devient un fugitif après avoir tué en légitime défense un poivrot à qui il voulait acheter un cheval et qui pète un câble quand son carafon se brise par accident ; et découvre en arrivant chez lui que sa femme est morte en accouchant de son petit garçon. Forcé de prendre la fuite, il promet de revenir voir son fils chaque année pour son anniversaire… « until they get me ».

Une histoire dramatique, à laquelle Borzage apporte un rythme formidable et une belle délicatesse. Mais dans sa fuite, le cow-boy rencontre une jeune fille victime de sévices qui prend la fuite à ses côtés, avant de rencontrer le ranger qui pourchasse notre héros. C’est là que le héros disparaît totalement, pour laisser le champs à la jeune fille et son protecteur…

La longue partie qui commence est plus convenue, et ressemble curieusement aux films que Mary Pickford enchaînait alors. Mais cette œuvre de jeunesse est une curiosité bien sympathique.

Douglas a le sourire (He comes up smiling) – d’Allan Dwan – 1918

Posté : 10 décembre, 2016 @ 8:00 dans 1895-1919, DWAN Allan, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

He comes up smiling

Les premières images de ce film dont une grande partie a disparu (il ne reste que la première des cinq bobines, soit une dizaine de minutes sur une petite heure) donnent le ton : un Douglas Fairbanks bondissant cherchant à s’échapper d’une cage à oiseaux… C’est dit : ce film, l’une des nombreuses collaborations de la star avec son futur réalisateur de Robin des Bois et Le Masque de Fer, sera complètement fou… mais avec un message quand même.

Car cette cage à canaris dans laquelle se retrouve Doug, c’est le symbole de la petite vie étriquée de son personnage. Le montage nous fait d’ailleurs passer d’un plan de cette cage aux barreaux du guichet de banque où il travaille… et où il est chargé de surveiller le canari de son patron. Un peu lourdingue, la symbolique ? Pas légère en tout cas, mais ça n’a aucune importance : ce n’est qu’un prétexte pour Dwan et Fairbanks, qui n’ont visiblement qu’une envie, s’amuser.

Et quel rythme ! Quelle générosité dans l’action ! Après quelques petites tentatives de gags à l’intérieur de la banque (mais Douglas Fairbanks n’a pas le génie de Chaplin pour transformer son environnement en source de gags), l’oiseau s’envole… et le film avec. Fairbanks part à la poursuite du canari, saute d’un toit à l’autre, se retrouve dans la rue, s’accroche à dix mètres du sol, passe à travers une fenêtre avant de sauter sur un cheval…

Suit une rencontre avec un clochard philosophe, la décision de vivre en communion avec la nature, quelques belles acrobaties au bord de l’eau, une course poursuite avec un essaim d’abeilles… C’est léger, vivifiant et réjouissant, c’est mené à 100 à l’heure… Et ce ne sont que les dix premières minutes ! Hélas, impossible de savoir si tout le film tient ce rythme incroyable…

Charlot policeman (Easy Street) – de Charles Chaplin – 1917

Posté : 22 octobre, 2016 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot policeman

Titres alternatifs (VF) : Le Policeman ; Charlot ne s’en fait pas

Le film est à peine commencé, et mon fils de 4 ans m’interroge : « Pourquoi il n’a pas sa canne, Charlot ? » Ça, c’est le génie de Chaplin. Un détail, qui n’en est pas un, et c’est tout un équilibre qui est remis en question. Ce Charlot va-t-il nous faire rire ? Oui, bien sûr, mais pas que…

Ce n’est pas tout à fait la première fois que l’humour de Chaplin se teinte d’une certaine gravité. Mais jamais encore il ne l’avait fait avec un tel réalisme. Si Charlot n’a pas sa canne au début d’Easy Street, c’est parce qu’il représente plus que jamais les laissés-pour-compte, les pauvres, les malheureux. Et que son habituelle superbe n’est pas de mise.

Comme il le fera, notamment, dans The Kid, Chaplin filme des quartiers pauvres très inspirés de ceux de sa propre jeunesse, à Londres. Easy Street, c’est le symbole de ces quartiers miséreux qu’il a fréquentés si longtemps, et qui marqueront à jamais sa vie et son cinéma.

On rit, et beaucoup dans ce court métrage, mais Chaplin filme aussi la pauvreté et la misère comme il ne l’avait jamais fait. Jusqu’à mettre en scène un drogué en train de se piquer, vision d’un réalisme incroyable dans une comédie.

Audacieux et irrésistible, Easy Street est un pur chef d’œuvre, qui annonce déjà l’ambition des longs métrages de Chaplin.

Charlot patine (The Rink) – de Charles Chaplin – 1916

Posté : 21 octobre, 2016 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot patine

Titre alternatif (VF) : Patinage

Charlot patine fait partie de ces courts métrages dont le seul titre résume l’idée première de Chaplin : des films-concepts dont ses débuts ont été remplis. Mais Chaplin n’est plus un débutant, et son sens de la mise en scène est désormais bien affirmé, tout comme cette manière si personnelle d’associer humour et poésie.

Qu’importe l’intrigue, cette histoire très classique d’amour, de jalousie et de rancœur, tout dirige vers les deux longues séquences de patinage autour desquelles le film s’articule. Le pourquoi importe peu : c’est le comment qui enthousiasme !

Les patins au pied, le petit homme se transforme en un véritable danseur, aux mouvements si fluides qu’ils en deviennent quasiment irréels. Face à l’immense Eric Campbell et à une dizaine de patineurs en colère, il affiche une assurance et une vivacité superbes…
Tellement doué qu’il remettra le couvert vingt ans plus tard dans une séquence géniale des Temps modernes.

Les Araignées, 1ère partie : Le Lac d’Or (Die Spinnen – 1. Teil : Der Goldene See) – de Fritz Lang – 1919

Posté : 14 octobre, 2016 @ 8:00 dans 1895-1919, FILMS MUETS, LANG Fritz | Pas de commentaires »

Les Araignées 1 Le lac d'or

Le visage face caméra d’un homme au regard hagard, un plan qui s’élargit pour inclure l’homme dans un environnement hostile et rocailleux… Voilà les toutes premières images connues de l’œuvre de Fritz Lang : Les Araignées est certes son troisième film, mais les deux premiers sont réputés perdus. Ces premières images laissent en tout cas augurer du meilleur : il y a déjà chez le jeune Fritz un sens du cadre et du rythme assez impressionnant.

Soyons honnête : tout le film n’est pas de ce niveau. Il y a là quelques facilités scénaristiques que l’on ne retrouvera rapidement plus dans son cinéma, et quelques passages un peu mornes dont on se serait bien passé. Mais, déjà, que de fulgurances. Au détour d’un plan (Kay Hoog devant la cascade souterraine), ou dans des séquences entières (la fusillade dans le bar), Lang semble déjà posséder pleinement son sens de l’image et du récit.

C’est une bouteille à la mer qui lance cette histoire, au cours de laquelle un aventurier sera confronté à une société mystérieuse (les Araignées, dignes héritiers des Vampires de Feuillade), à des Incas très portés sur le sacrifice humain, à un gigantesque serpent, à une horde de bandits armés, à un torrent violent… Bref, un vrai film d’aventures à rebondissements, genre dont Lang sera toujours un grand amoureux jusqu’à ses derniers films.

Tout ça est hautement improbable, c’est vrai. Mais c’est fait avec une telle gourmandise et un tel plaisir communicatif qu’on pardonne volontiers les incohérences et l’aspect un peu grand-guignol de la partie la plus exotique, en Amérique latine. D’ailleurs, on jurerait que Spielberg et Lucas se sont souvenus de ce film et de son héros, aventurier confronté à tous les dangers et lancé dans une course folle autour du monde, lorsqu’ils ont imaginé un certain archéologue. Jusqu’à la veste en cuir que Kay Hoog arbore parfois…

Un petit plaisir, à suivre dans le deuxième épisode

Charlot fait du golf (???) – de Charles Chaplin – 1917 (?)

Posté : 25 septembre, 2016 @ 8:00 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot fait du golf

Ne cherchez pas dans les filmographies officielles : Charlot fait du golf n’existe pas. Cette rareté d’à peine trois minutes a été découverte dans les archives de la famille, sans que l’on sache à quoi ces images étaient destinées, ni même quand elles ont été tournées. Seule certitude : elles datent d’avant fin 1917. Outre Chaplin, le film met en effet en scène Albert Austin et Eric Campbell, et ce dernier est mort dans un accident de voiture le 20 décembre de cette année-là.

Les images qui nous sont parvenues se limitent en fait à deux scènes sur un terrain de golf : dans la première, Charlot assiste moqueur aux efforts malheureux de Campbell pour taper dans sa balle ; la seconde étant une variation sur le même thème, Austin ayant cette fois pris la place du souffre-douleur de Charlot.

Peut-être Chaplin cherchait-il l’inspiration sur ce terrain de golf… Il ne semble pas l’avoir trouvée : son vagabond se contente de quelques mimiques bien rodées, mais sans génie ni passion. Éternel perfectionniste, on peut imaginer que Chaplin s’est rendu compte qu’il n’allait nulle part avec cette ébauche de film, et qu’il est passé à autre chose. Reste une vraie curiosité, forcément indispensable pour tous les amoureux de Chaplin.

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