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Archive pour la catégorie '1895-1919'

Fatty bistro (Out West) – de Roscoe Arbuckle – 1918

Posté : 17 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster, WESTERNS | Pas de commentaires »

Fatty bistro

Tout un symbole : Arbuckle quitte New York pour s’installer à Hollywood, où il tourne son premier film, Out West. Et c’est par la vision d’un train se dirigeant vers l’Ouest que s’ouvre son film, un western burlesque.

Et c’est une réussite, à la fois pour la richesse des gags que pour certaines scènes particulièrement bien réalisées : celle du train notamment, avec cette « course immobile » sur le toit ; ou ces plans des cavaliers surplombant le canyon où se trouve le décor principal, celui d’une minuscule ville de western perdue entre les roches.

Arbuckle s’offre un rôle de héros savoureux, vagabond qui se lie d’amitié avec le patron d’un saloon, véritable dur que joue un Buster Keaton surprenant… et hilarant. Lorsque des bandits braquent son saloon et descendent le barman, Keaton, les bras toujours en l’air et alors que le braquage est en cours, prend le temps d’accrocher une pancarte « recherche barman » !

Beaucoup de gags très drôles, parfois surréalistes (les aiguilles de l’horloge qui « lèvent les bras », Fatty qui fait tomber une maison)… mais aussi des aspects très datés, en particulier dans la manière dont Arbuckle met en scène les Indiens, ou surtout le personnage noir très caricatural, gênant.

Fatty à la fête foraine (Coney Island) – de Roscoe Arbuckle – 1917

Posté : 16 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster | Pas de commentaires »

Fatty à la fête foraine

Dernier film tourné à Arbuckle à New York avant qu’il ne s’installe à Los Angeles, Coney Island est aussi le premier où Buster Keaton s’impose non pas comme un simple complice (même génial), mais comme un vrai partenaire. Même si son rôle reste secondaire par rapport à Fatty, Keaton a bien souvent le beau rôle devant la caméra généreuse de son ami, et tous deux apparaissent de plus en plus comme un authentique duo comique.

La meilleure d’entre elle se déroule au bord d’un bassin, où Fatty et la belle que se disputent les personnages (Al St John, aussi) sont tombés à l’eau, et où Buster s’est précipité pour sauver la jeune femme. Une fois au sec, Buster se précipite pour tendre la main à Fatty, qui l’entraîne immanquablement à l’eau avant de sortir lui-même… et de s’éloigner au bras de la belle en jetant un regard à peine intéressé à Buster, toujours à l’eau.

La complicité et la complémentarité entre les deux hommes est flagrante dans cette excellente scène, qui révèlent à la fois le caractère bon enfant et gentiment cruel de leur relation. Tout n’est d’ailleurs pas de ce niveau, et Arbuckle semble souvent manquer d’inspiration devant le décor (réel) immense et intimidant de Coney Island.

Il en a curieusement plus sur cette plage dépouillée de tout ornement où il met en scène une sorte de jeu du chat et de la souris entre Fatty et sa mégère de femme. Une belle idée aussi, très originale, lorsque Fatty se change pour revêtir un costume de bain (de femme) : au moment d’enlever son pantalon, il regarde la caméra et demande au cameraman de remonter le cadre pour ne pas être vu des spectateurs.

Notons que la première fin, coupée depuis les années 20 (mais visible en bonus de l’indispensable coffret Buster Keaton édité par Arte), montre Fatty suivre une femme dans la rue, l’aborder, et faire une grimace de dégoût avant de s’enfuir, en découvrant que la femme est noire. Un « gag » qui pousse à son paroxysme la dérision avec laquelle Arbuckle se moque régulièrement des personnages noirs dans ses comédies (La Noce de Fatty, ou Fatty bistro).

Fatty docteur (Oh Doctor !) – de Roscoe Arbuckle – 1917

Posté : 10 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster | Pas de commentaires »

Fatty Docteur

Dans la série des courts métrages d’Arbuckle qui se moquent de la vraisemblance ou de la cohérence du récit, celui-ci est un cas d’école. Pourquoi Fatty est-il médecin dans ce film ? Le décor et la profession du personnage sont souvent à l’origine des gags. C’est à peine le cas ici, si ce n’est pour la réplique (en inter bien sûr) d’un charlatan, qui promet à ses patients que son remède les fera vivre… jusqu’à leur mort.

C’est d’ailleurs non pas dans son cabinet, mais sur un champ de course qu’on découvre Fatty, avec femme et enfant, l’enfant étant joué par un Buster Keaton qui passe le film à pleurer après s’être pris des coups par son père (on saluera la performance d’une baffe suivie d’une roulade retournée sur une table que Keaton termine assis sur une chaise, assez spectaculaire). Tout une époque, quand même…

Arbuckle reste sur le champ de course le temps de quelques gags amusants (le cheval qui tourne en rond, surtout), puis transforme le couple qu’il a rencontré par hasard en escrocs dangereux, lui-même revêtant la redingote d’un policier, jusqu’à oublier totalement que, oui, il est censé être un médecin. Mais sans oublier de remettre une baffe à son gamin Buster à la première occasion…

La Noce de Fatty (His wedding night) – de Roscoe Arbuckle – 1917

Posté : 9 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster | Pas de commentaires »

La Noce de Fatty

Dans le décor de Fatty boucher, à peine transformé pour faire office de drugstore, les mêmes acteurs jouent à peu près la même chose, avec la même rivalité autour d’une jeune femme. Un sentiment de déjà vu plane sur ce court métrage qui peine à décoller. Et une fois de plus, c’est Buster Keaton qui vient dynamiter la comédie. Alors que les gags ronronnaient plutôt, lui déboule sur son vélo.

Et comme si Arbuckle, réalisateur, n’attendait que son comparse, lui-même semble sortir d’une sorte de léthargie, filmant Keaton dans un spectaculaire travelling, qui se termine par un gag. Et Keaton qui, lui, décolle ! C’est à lui qu’on doit les moments les plus drôles du film. Les plus originaux aussi, comme ce moment où il se transforme en modèle pour robe de mariée, avec un paravent qui tombe et se redresse à son passage, et une lumière de music-hall sortie d’on ne sait où qui vient le mettre en valeur.

Pour le reste, on est en terrain connu, même si Arbuckle affirme le côté mesquin de son personnage. Alors que sa fiancée essaye sa robe de mariée, lui s’amuse à endormir ses clientes à l’aide de chloroforme pour leur voler des baisers. Politiquement très incorrect ! La manière dont il rit d’une femme noire en jouant de sa couleur de peau est en revanche nettement plus discutable.

Fatty chez lui (The Rough House) – de Roscoe Arbuckle – 1917

Posté : 3 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster | Pas de commentaires »

Fatty chez lui

Ce court métrage commence par un gag hilarant. Fatty, au petit matin, met accidentellement le feu à son lit. Avec un calme aussi spectaculaire que sa lenteur, il traverse la maison, passe devant sa femme et sa belle-mère, se rend à la cuisine, remplit une minuscule tasse, fait demi-tour, verse l’eau de la tasse sur son matelas, et regarde le feu continuer sans faiblir, avant de repartir vers la cuisine…

Ces courtes comédies d’Arbuckle ne s’embarrassaient pas de vraisemblance. Pour faire avancer l’histoire, le comique trouve un vague prétexte pour transformer ses compères Buster Keaton et Al St John en policiers. Qu’importe, puisqu’en se débarrassant ainsi de toute logique, il rend possible tous les gags, dont un génial, lorsque Keaton devenu flic escalade une clôture, et se retrouve littéralement pendu, sa veste accrochée à un poteau. Le visage impassible de l’acteur vaut alors à lui seul la vision de ce film.

Autre particularité : la danse des petits pains, que mime Fatty huit ans avant Chaplin dans La Ruée vers l’or. Il semble toutefois que ce soit Arbuckle qui est piqué l’idée à Chaplin, ce dernier amusant régulièrement la galerie avec ce numéro, bien avant de l’immortaliser à l’écran (et Chaplin et Arbuckle ont collaboré sur plusieurs films dès 1914). La danse version Fatty est d’ailleurs loin d’avoir la même poésie.

Fatty boucher (The Butcher Boy) – de Roscoe Arbucle – 1917

Posté : 2 janvier, 2021 @ 8:00 dans 1895-1919, ARBUCKLE Roscoe, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, KEATON Buster | Pas de commentaires »

Fatty boucher

Fatty Arbuckle était l’une des plus grandes stars du burlesque, au milieu des années 1910. L’un des rares, avec Chaplin, à avoir gagné le droit d’écrire et réaliser ses propres films, avec une totale liberté. L’histoire retient pourtant essentiellement sa chute tragique, au début des années 1920. Le personnage est sympathique, avec son embonpoint gracieux et son sourire d’enfant un rien sournois, et ses films sont généreux en gags et en rythme. Mais ils ne révolutionnent pas le genre, et déclinent souvent les mêmes motifs.

Ce Butcher Boy serait une comédie comme tant d’autres si elle n’avait une particularité qui en fait une date dans l’histoire du cinéma : c’est là, avec quelques minutes de film, qu’apparaît pour la première fois Buster Keaton, artiste de music-hall déjà aguerri qui fait ses premiers pas devant une caméra, déjà le visage impassible, et déjà le canotier sur la tête. Une apparition loin d’être anodine : dès ses premières secondes, Keaton dynamise la comédie en improvisant autour d’un seau plein de balais.

On comprend pourquoi Arbuckle en fera son principal collaborateur pendant trois ans (et un ami pour la vie) : Keaton a un sens du gag incroyable, et une maîtrise extraordinaire de son corps. Al St John (le troisième comparse de ces premières années, et neveu d’Arbuckle) se retrouve sur les fesses lorsqu’il prend un sac de farine en pleine tête. Keaton, lui, se retrouve littéralement à l’envers, et semble réinventer des gags incontournables et archi-rabachés.

Sa participation reste secondaire, dans ce premier film, dont l’action tourne essentiellement autour de Fatty, garçon boucher aux méthodes disons peu hygiéniques. Le film est fabriqué, un peu artificiellement, en deux parties très distinctes : la première dans l’épicerie, la seconde dans un pensionnat de jeunes filles, où Fatty se déguise en femme (un gag récurrent) pour retrouver celle qu’il aime.

Le Papillon meurtri / Le Papillon brisé (Broken Butterfly) – de Maurice Tourneur – 1919

Posté : 19 décembre, 2020 @ 8:00 dans 1895-1919, FILMS MUETS, TOURNEUR Maurice | Pas de commentaires »

Le Papillon meurtri

Dans la prolifique carrière américaine de Maurice Tourneur, qui fit de lui l’un des cinéastes les plus importants du muet à Hollywood, Broken Butterfly n’est pas le film le plus réputé, mais il est l’un de ceux qui nous sont parvenus, un siècle plus tard, dans une belle copie. Ajoutez à ça une restauration par la fondation Jérôme Seydoux en 2019, et vous obtiendrez l’une des meilleures occasions de découvrir à quel point Tourneur était grand, dès cette première partie de carrière, qui reste encore méconnue par rapport à ses années françaises.

Tourneur est, avant tout, un grand formaliste, un grand compositeur d’images, qui sait avant tout le monde (ou presque) jouer avec la lumière, avec la force symbolique des images, et tirer le meilleur tout aussi bien des décors naturels que du travail en studio. Dans Broken Butterfly, c’est la manière dont extérieurs et séquences en studio se marient qui frappe le plus.

Tourneur ne privilégie ni l’un ni l’autre a priori. Son film est une merveille formelle qui tire des émotions immenses d’un paysage canadien baigné de lumière, aussi bien que du contraste entre un intérieur sombre et un ciel immaculé à l’arrière-plan, ou des errances d’un personnage paumé d’un décor exotique à l’autre dans une succession de plans de plus en plus artificiels et dépouillés, soudain coupés du réel.

Grande réussite formelle, qui fait d’une histoire assez convenue un sommet d’émotion. Convenue, parce qu’on a le sentiment d’avoir vu cent fois, surtout à cette époque, de tels destins brisés, des jeunes femmes pleines d’illusions dont les vies sont brisées lorsqu’elles se retrouvent seules avec un enfant né de l’amour, mais dont le père les a abandonnés sans vraiment réaliser le mal qu’il fait.

Des histoires qui peuvent être juste plombantes, ou être magnifiées lorsqu’elles sont traitées par de grands cinéastes : John Ford pour Mother Machree, Frank Borzage pour The Lady… ou Maurice Tourneur, qui fait de ce pur mélodrame un film beau, sensible, et déchirant.

Haceldama ou le prix du sang – de Julien Duvivier – 1919

Posté : 5 décembre, 2020 @ 8:00 dans 1895-1919, DUVIVIER Julien, FILMS MUETS, WESTERNS | Pas de commentaires »

Haceldama ou le prix du sang

Un plan, le tout dernier, annonce ce qui fera la grandeur du cinéma de Duvivier : le déracinement, la solitude, le poids des fautes… Tout ça en une seule image, superbe et évocatrice. Ce plan ultime d’un homme debout dans un canot se dirigeant vers un grand bateau, vers l’ailleurs, précède d’ailleurs la signature de Julien Duvivier, qui apparaît comme la promesse d’une grande œuvre à venir.

Il est toujours émouvant de découvrir les premiers pas d’un grand cinéaste, même quand ces premiers pas n’annoncent que brièvement la grandeur de cette œuvre à venir. Haceldama est donc le premier film de Duvivier, un film de vengeance et de grands espaces, présenté dès sa sortie il y a plus d’un siècle comme un « western corrézien ».

Cette parenté avec un genre si américain qui n’en était alors qu’à ses premières années est surtout flagrante dans la première moitié du film, où les grands espaces de Corrèze et l’arrivée d’étrangers comme autant de menaces potentielles sur le grand propriétaire local sonnent comme des clins d’œil évidents à un genre qui a visiblement marqué le jeune Duvivier… jusqu’à citer explicitement le fameux tir face caméra de Le Vol du Grand Rapide, le tout premier western de l’histoire.

Haceldama est encore marqué par les codes du cinéma des origines, avec ses personnages présentés les uns après les autres regards face caméra, regards lourdement soulignés par le maquillage (dont Séverin-Mars, futur personnage pivot du monumental La Roue). Duvivier ne s’affranchit pas encore de ces codes encombrants, pas plus qu’il ne parvient à rendre lisible aisément une intrigue inutilement complexe, qui distille goutte à goutte ses révélations.

Pas encore du grand cinéma, donc, mais ce « western corrézien » joliment restauré par la Cinémathèque française est une curiosité, et marque la naissance d’un futur grand cinéaste français, peut-être le plus grand de tous.

La Revue de Charlot (The Chaplin Revue) – de Charles Chaplin – 1918, 1923, 1959

Posté : 27 mai, 2020 @ 8:00 dans 1895-1919, 1920-1929, 1950-1959, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

La Revue de Charlot

Dans la dernière partie de sa carrière, Chaplin est souvent revenu sur ses jeunes années, sonorisant La Ruée vers l’or, ou composant des musiques pour ses grands classiques. En 1959, il choisit trois de ses meilleurs courts métrages pour en faire un programme de deux heures.

The Chaplin Revue vaut bien sûr pour ces trois films : Une vie de chien, Charlot soldat et Le Pèlerin. Il vaut aussi pour les courtes introductions de Chaplin lui-même en voix off, qui d’un ton rigolard évoque le contexte de Charlot soldat avec quelques vraies images de la Grande Guerre tirées de l’Imperial War Museum : « Il n’y avait pas de bombes atomiques, ni de missiles téléguidées, il n’y avait que des canons, des baïonnettes et des gaz toxiques. C’était le bon temps ! »

Surtout, le programme s’ouvre avec quelques extraits d’un film documentaire que Chaplin a tourné dans les coulisses de ses studios en 1918 : How to make movies. Il n’en garde que deux minutes (sur seize connues), mais cette introduction enjouée et pleine d’humour apparaît comme un beau chant d’amour au cinéma muet : « J’ai composé deux heures de musique, qui seront sans doute plus belles que le bruit des pas sur le gravier », commente Chaplin.

The Craving (id.) – de Francis Ford (et John Ford) – 1918

Posté : 22 mai, 2020 @ 8:00 dans 1895-1919, FILMS MUETS, FORD Francis, FORD John | Pas de commentaires »

The Craving

Parfois attribué à John Ford, The Craving est sans doute l’œuvre exclusive de Francis Ford, le grand frère, celui qui a amené le grand John (Jack à l’époque) à se lancer dans le cinéma. Ce dernier était déjà réalisateur (et déjà grand) : antérieur à The Craving, on connaît Straight Shooting et Bucking Broadway, deux westerns formidables. Il a toutefois participé d’une manière ou d’une autre au tournage de The Craving, apparemment comme assistant réalisateur de son frère, co-scénariste, et peut-être co-réalisateur…

Quoi qu’il en soit, le film n’a rien de fordien. Enfin si, peut-être, mais pas du Ford que l’on connaît : l’autre, le frangin, celui dont on ne connaît que très peu des films qui lui ont valu une certaine gloire dans les années 1910, celui que Ford (le vrai, le grand) fera travailler souvent en lui confiant des rôles de vieux poivrots barbus.

Dans The Craving, Francis Ford n’est pas encore barbu, mais il est déjà poivrot. Un héros, qui terrassera le méchant et emballera la fille. Un scientifique, inventeur d’un explosif puissant dont le méchant convoite la formule. Mais un poivrot, qui picole jusqu’à être pris de crises de delirium tremens.

L’histoire, compliquée et sans grand intérêt, semble n’exister que pour aboutir à ces moments de délire éthylique, où les visions du Francis donnent lieu à des trucages qui font leur petit effet. De simples transparences, bien sûr, mais que l’aîné des Ford filme avec un vrai sens du cadre et de l’effet.

Le film manque de rythme, pêche par un scénario un peu con en plus d’être embrouillé, mais quelques scènes sont de grandes réussites. Celle où Francis regarde de minuscules danseuses s’ébattre dans son verre en est une. Celle où il s’imagine (en deux exemplaires) hanter les champs de batailles d’Europe en est une autre.

Pourtant, c’est peut-être lorsqu’il se filme face à un miroir dans des plans de trois-quarts dos assez dynamiques, que Ford est le plus percutant. Ou lorsqu’il enchaîne les gros plans dans une scène de restaurant, créant immédiatement une tension forte entre ses personnages.
Pas du grand art, non, mais une belle curiosité, et un film qui donne envie d’en voir plus de l’autre Ford.

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