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Archive pour la catégorie 'TÉLÉVISION'

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 9 – créée par Chris Carter – 2001-2002

Posté : 29 mars, 2016 @ 8:00 dans 2000-2009, BOLE Cliff, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, GILLIGAN Vince, LITTLE Dwight H., MacLAREN Michelle, MANNERS Kim, SHIBAN John, SPOTNITZ Frank, TÉLÉVISION, WHARMBY Tony, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files, saison 9

A la fin de la saison 8, on avait laissé Scully et Mulder en couple, tandis que les affaires non classées était officiellement reprises par Monica Reyes et John Doggett. Bref, la possibilité d’une jolie conclusion, ou d’un nouveau départ pour X-Files. Duchovny, lui, en avait (à peu près) définitivement terminé, et quoi qu’il en soit, ne reviendrait pas pour une neuvième saison. Alors, nouveau départ ?

Eh bien toujours pas. Il est vite apparu que cette saison 9 serait la dernière, et Duchovny a accepté de revenir pour l’ultime épisode (d’une heure trente) qui devait préparer une suite sur grand écran. Résultat : comme dans la saison précédente, Mulder n’est plus là, mais semble omniprésent.

Toute la mythologie, recentrée sur les « supersoldiers » invincibles et mystérieux, repose ainsi sur l’absence de Mulder, qui a donc fui à la demande de Scully, parce que sa vie était en danger. Un départ qui est le cœur de cette saison, mais qu’on a un peu de mal à prendre au sérieux. Du coup, les épisodes purement mythologiques sont loin d’être les plus convaincants : même si les diptyques Nouvelle génération (épisodes 1 et 2) et La prophétie (épisodes 9 et 10) n’apportent pas grand-chose à la gloire d’X-Files.

Plus passionnants, parce que beaucoup plus originaux, deux épisodes tournent entièrement autour de la présence (ou pas) de Mulder, sans que Duchovny ne revienne pour autant. Ne faites confiance à personne (épisode 6) est un chassé-croisé haletant et très émouvant autour des retrouvailles annoncées entre Mulder et Scully. Gillian Andersonn est magnifique, laissant transparaître les doutes et le manque de Scully.

Le même ton est au cœur de William (épisode 16), le bouleversant segment réalisé par David Duchovny : le plus audacieux, le plus surprenant, le plus émouvant, et sans doute le plus réussi de cette neuvième saison. Construire tout un épisode autour du doute qui s’immisce en Scully, face à cet homme au visage détruit (est-il Mulder ?) est une idée géniale, et parfaitement aboutie.

Autre grande réussite : l’incroyable épisode décalé réalisé par Chris Carter, Improbable (épisode 13)… qui porte parfaitement son titre. Burt Reynolds en… Dieu ? Des coïncidentes totalement improbables (donc). D’étranges chansons en français et en italiens. Une atmosphère inqualifiable et totalement fascinante… Carter se lâche totalement ici, et ça marche !

Cette saison confirme aussi que Doggett est un personnage passionnant, et que Robert Patrick a trouvé là le rôle de sa vie. Toujours dans l’ombre de Mulder hélas, mais il a droit à une poignée d’épisodes qui lui rendent enfin justice : Amnésie (épisode 7), où Doggett amnésique ne retrouve la mémoire que pour réapprendre la mort de son fils ; ou 4-D (épisode 5), troublante histoire de réalité alternative au final particulièrement gonflé, qui donne le beau rôle à Monica Reyes et aux sentiments qui auraient pu naître entre ces deux-là. Annabeth Gish aussi aurait mérité de ne pas rester à l’arrière plan.

Fin de série oblige, Carter apporte plusieurs conclusions. Pour le meilleur en ce qui concerne la mort du fils de Doggett dans Clairvoyance (épisode 17), bouleversant. Pour le nettement moins bon en ce qui concerne les Lone Gunmen, dont la série dérivée venait d’être annulée, et qui font leurs adieux dans le discutable N’abandonnez jamais (épisode 15).

Notons encore quelques loners réussis : Une vue de l’esprit (épisode 14) autour des peurs enfantines ; le très violent et traumatisant Ecorchés (épisode 8) ; Audrey Pauley (épisode 11) qui plonge Monica Reyes dans une maison de poupée ; et surtout le très étonnante et très nostalgique Irréfutable (épisode 18), ultime loner de la série avant son retour, une petite merveille d’émotion, écrite par Vince Gilligan.

Le tout dernier épisode, de 90 minutes, La Vérité (épisode 19), alterne le poussif (le procès) et l’enthousiasmant. Les retrouvailles entre Scully et Mulder, sous le regard de Skinner, justifient à elles seules l’existence de cet épisode fourre-tout. Qui se termine presque comme tout avait commencé, neuf ans plus tôt : avec Scully et Mulder dans une chambre de motel. Le poids de leurs drames, et une lueur d’espoir quant à l’avenir…

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 8 – créée par Chris Carter – 2000-2001

Posté : 21 mars, 2016 @ 8:00 dans 2000-2009, CARTER Chris, COMPTON Richard, FANTASTIQUE/SF, HARDY Rod, MANNERS Kim, MARKLE Peter, O'HARA Terrence, SPOTNITZ Frank, TÉLÉVISION, THOMAS Barry K., WHARMBY Tony, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 8

La série pouvait-elle survivre au départ de David Duchovny ? Difficile d’imaginer ce qui se serait passé pour la série s’il n’était pas parti… ou s’il avait totalement disparu, pour de bon, à la fin de la saison 7.

Duchovny est parti, mais pas vraiment : Mulder, enlevé par les aliens, sera de retour vers la mi-saison, dans Espérance (épisode 14) et surtout Renaissance (épisode 15), diptyque particulièrement intense qui inaugure le thème des « super-soldats » qui sera au cœur de la nouvelle mythologie jusqu’à la fin de la saison 9. Mulder revient en fait par le biais de flash-backs dès l’étonnant Dévoreur d’âmes (épisode 11), qui prépare son retour en creusant le mystère de sa maladie, qui n’avait été qu’évoquée jusqu’à présent.

Dans le diptyque inaugural, le bancal Chasse à l’homme (épisodes 1 et 2), Mulder a disparu, mais Duchovny est toujours là, incarnant une forme prise par le fameux chasseur de primes extraterrestres. Une fausse bonne idée, qui distrait inutilement du véritable enjeu de ce double-épisode : introduire le successeur de Mulder aux affaires non-classées.

Cette espèce d’entre-deux dans lequel Duchovny n’est ni vraiment là, ni vraiment absent, ne laisse pas à ce successeur, John Doggett, la place qu’il méritait. Parce que le personnage est absolument formidable, sorte de double négatif de Mulder dont il partage la passion, mais qui ne croit en rien d’autre qu’au concret et à l’action.

Il se passe une sorte de miracle avec ce personnage, qui existe dès sa toute première apparition d’une manière extraordinaire. Robert Patrick, acteur généralement pas vraiment bouleversant, est exceptionnel, imposant une présence d’une intensité rare. Aussi à l’aise dans l’action pure que dans l’émotion, il parvient à faire exister un personnage qui restera toujours dans l’ombre de Mulder, et qui aurait mérité bien mieux.

Les « monstres de la semaine » sur lesquels il enquête avec Scully ne sont pas nombreux. Mais ils sont tous passionnants : Patience (épisode 3), Un coin perdu (épisode 4), Via Negativa (épisode 7), Dur comme fer (épisode 9) ou le traumatisant A l’intérieur (épisode 10)… autant de loners traditionnels que la présence magnétique de Doggett/Robert Patrick transforme en éléments du renouveau de la série.

Son trauma (la mort de son fils, quelques années plus tôt) n’est qu’évoqué, en particulier dans Empédocles (épisode 17) ou l’excellent Combattre le passé (épisode 6, clin d’œil au film Memento), mais Patrick impose immédiatement Doggett comme un personnage passionnant. Malgré tout, et jusqu’à devenir le personnage central de la saison dans une poignée d’épisodes : l’intense Invocation (épisode 5) ou le claustrophobique Luminescence (épisode 12).

Quand même, pas facile pour lui de s’imposer entre deux enjeux majeurs : la quête de Mulder (l’accord de Duchovny de revenir à la mi-saison était un cadeau décidément empoisonné) et la grossesse mystérieuse de Scully, qui permet à Gillian Anderson de prendre un peu de recul par moments, et de donner à sa remplaçante annoncée, Monica Reyes (Annabeth Gish) un rôle de plus en plus important jusqu’au double-épisode final Essence (épisodes 20 et 21), qui associe habilement et efficacement tous les thèmes de cette saison, jusqu’à l’extraordinaire accouchement de Scully.

C’est bien Mulder qui, jusque dans ses absences, reste l’âme de cette saison, et visiblement son moteur premier. Son retour est ainsi mis en scène comme une résurrection au sens premier du terme (Renaissance, épisode, 15). Sa cohabitation forcée avec Doggett, et la méfiance qui s’instaure d’emblée entre eux, aurait pu donner une nouvelle direction, passionnante, à la série. Elle est au cœur de quelques épisodes au ton particulier : le mythologique Confiance (épisode 16) ou le loner Vienen (épisode 18).

La mythologie ouvre quelques portes, notamment dans le réussi Per Manum (épisode 13), et la succession des affaires non classées se peaufine, dans Seul (épisode 19) et surtout dans le double-épisode final. Mais on sent bien que l’avenir de X-Files, pour la première fois peut-être, est incertain. Tout est en place pour un nouveau départ, mais Chris Carter offre un final sans cliffhanger, qui aurait pu conclure (fort bien d’ailleurs) la série.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 7 – créée par Chris Carter – 1999-2000

Posté : 14 mars, 2016 @ 2:16 dans 1990-1999, 2000-2009, ANDERSON Gillian, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, GILLIGAN Vince, LIEBERMAN Robert, MANNERS Kim, SHAPIRO Paul, TÉLÉVISION, WATKINS Michael, WRIGHT Thomas J., X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 7

Après trois saisons au sommet, la série arrive à la fin d’un cycle. Et pas seulement à cause du départ annoncé de David Duchovny, dont c’est la dernière saison à temps plein. La mythologie primitive est enterrée depuis une saison déjà, mais Carter semble patauger dans sa volonté de la renouveler.

Pour preuve, le double-épisode inaugural La 6ème extinction (épisodes 1 et 2), pas foncièrement raté mais jamais convaincant. D’ailleurs, ce sera quasiment la seule incursion mythologique de cette saison 7. Seule exception : En ami (épisode 15), l’unique épisode écrit par William B. Davis (et réalisé par Rob Bowman), qui rend plus trouble encore son personnage de l’Homme à la Cigarette. Une réussite.

Mulder étant amené à quitter la série, il restait un enjeu dramatique de taille à régler : le mystère tenace autour de la disparition de sa sœur Samantha. Mais comment apporter une réponse aux multiples interrogations autour de cette disparition ? Comment relier tous les fils tirés dans tous les sens au fil des saisons ? Le superbe double-épisode Délivrance (épisodes 10 et 11) y réussit magnifiquement. Basé sur une idée géniale parfaitement dans l’esprit de la série, ce diptyque libérateur est l’un des plus beaux de toute la série, peut-être le plus bouleversant.

Pour le reste, cette saison 7 alterne l’excellent et les semi-réussites. Pas de gros plantages, mais quelques épisodes un peu anodins : A toute vitesse (épisode 5) et La Morsure du Mal (épisode 9) marquent une sorte de retour en arrière pour une série habituée à l’excellence. Maleeni le prodigieux (épisode 8), Chimère (épisode 16) et Nicotine (épisode 19) sont des loners honnêtes mais qui n’apportent pas grand-chose.

Quant à Maitreya (épisode 13), plongée dans le monde virtuel des jeux vidéos, c’est sans doute le plus faiblard de cette saison, malgré une vraie originalité et quelques beaux moments (l’arrivée de Scully en héroïne armée jusqu’aux dents).

Il y a toutefois quelques belles réussites comme Coup du sort (épisode 14) ou Appétit Monstre (épisode 3), premier « monstre de la semaine » de la saison, qui relègue Scully et Mulder au rang de faire-valoir. Ou Peur bleue (épisode 12), monstre de la semaine très réussi en soi, épisode filmé par les caméras d’une télé-réalité, procédé audacieux et parfaitement réussi.

Quelques épisodes décalés aussi : le tendre et étonnant Chance (épisode 6), le complètement fou Doubles (épisode 20) ou le régressif Je souhaite (épisode 21). Mais le plus étonnant, le plus radical, et le plus drôle de tous, c’est Hollywood (épisode 18), délire quasi-parodique hilarant et réjouissant écrit et réalisé par David Duchovny.

Gillian Anderson aussi écrit et réalise un épisode, mais nettement moins drôle que son comparse : Existences (épisode 17), très belle évocation du temps qui passe et de ce que l’on laisse derrière soi…

Suite du mythique Fétichiste (saison 2), Orison (épisode 7) marque le retour de Donnie Pfaster est glaçant, mais n’apporte pas grand-chose à ce personnage imaginé par Carter, et qui lui avait donné l’idée de son autre grande série, Millénium. Série qui venait d’être annulée à laquelle une conclusion en demi-teinte est donnée ici, dans Millénium (épisode 5), avec Lance Henricksen. Un épisode un peu raté, mais qui se termine par un bien joli baiser entre Scully et Mulder… pour le passage à l’an 2000.

La relation entre nos deux agents préférés se fait d’ailleurs de plus en plus centrale, tout au long de cette saison. Quasiment pas un épisode sans un regard, un geste, ou quelque chose qui souligne a beauté des sentiments entre ces deux-là. Jusqu’au final déchirant, Requiem (épisode 22), qui renoue curieusement avec les lieux et les personnages du tout premier épisode de la saison 1.

La boucle est bouclée, une époque s’achève, une autre s’annonce…

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 6 – créée par Chris Carter – 1998-1999

Posté : 10 février, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, DUCHOVNY David, FANTASTIQUE/SF, MANNERS Kim, MARKLE Peter, SACKHEIM Daniel, SPICER Bryan, TÉLÉVISION, WATKINS Michael, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 6

Encore une saison formidable, qui réussit l’exploit de se renouveler constamment. On sent d’ailleurs chez Chris Carter la volonté de trouver d’autres voies, et de se débarrasser de cette conspiration dont il avait à peu près fait le tour (bien deux ou trois fois, à vrai dire…), et à laquelle il apporte une conclusion dramatique et passionnante dans le diptyque Toute la Vérité (épisodes 11 et 12), au cœur de cette saison 6.

Avant ce double-épisode pivot, la mythologie n’est là qu’en pointillé (à l’exception de l’épisode 1, Le Commencement, qui annonce les ambitions de nouveau départ de Carter, après la parenthèse spectaculaire du film Fight the Future, sorti en salles entre les diffusions des saison 5 et 6). Et pour cause : si les affaires non-classées ont rouvert à la fin du film, Mulder et Scully n’y sont toujours pas réaffectés.

C’est la grande idée de cette première moitié de saison, qui utilise assez formidablement cette situation (pas tout à fait inédite : Carter nous avait déjà fait le coup à la fin de la saison 1, mais avec un traitement radicalement différent). Il semble que les scénaristes se soient livrés à un petit jeu : trouver la manière la plus originale d’amener Mulder et Scully à côtoyer le paranormal. Loin de se répéter, chaque épisode rivalise d’imagination, souvent sur le ton de la dérision ou du deuxième degré.

Dans le genre, on a droit à quelques chefs d’oeuvre absolus, à commencer par Triangle bien sûr (épisode 3), brillant chassé-croisé à travers le temps… et premier baiser entre Mulder et Scully. Enfin presque Scully. La baffe qui suit, elle, est bien authentique, cela dit. En s’emparant du mythe du triangle des Bermudes, cet épisode atteint des sommets, et renoue avec un thème déjà abordé dans le très beau Le Pré où je suis mort, dans la saison 4.

Les Amants maudits (épisode 6), conte de Noël macabre et hilarant, avec Edward Asner et Lily Tomlin, est également une réussite totale, aussi drôle et touchante que Le Roi de la pluie (épisode 8) et sa romance météorologique. Très drôle aussi (mais pas que), le diptyque Zone 51 (épisodes 4 et 5), dont le titre et la première scène laissent penser qu’il s’agit du retour de la mythologie. Mulder et un membre obscur de la conspiration y change de corps sans que personne ne s’en rende compte, pas même Scully, ni la femme et les enfants que « Mulder » doit retrouver le soir.

Côté noir aussi, ce début de saison est de très haut niveau, qu’elle flirte avec la mythologie dans l’inquiétant Compte à rebours (épisode 9), qui remet Skinner sur le devant de la scène ; ou qu’elle évoque le rapport à la mort dans l’intense et bouleversant Photos mortelles (épisode 10), porté par Geoffrey Lewis. Même dans une histoire a priori simplissime comme Poursuite (épisode 2), la série atteint des sommets de tension dramatique, rehaussée par l’interprétation habitée de Bryan Cranston, le futur anti-héros de Breaking Bad.

Que du bon aussi dans la seconde moitié de saison, uniquement composée de loners qui associent souvent la légèreté et la gravité, et donnent une place grandissante à la tendre relation de nos agents préférés. Ils incarnent même un couple bourgeois pour mieux infiltrer une communauté inquiétante dans le génial Bienvenue en Arcadie (épisode 15), et s’enlacent avec une complicité et une tendresse enthousiasmantes à la fin de Le Grand Jour (épisode 19), premier épisode écrit et réalisé par David Duchovny, hommage amoureux et décalé au base-ball qui se déroule curieusement à Roswell, en 1947…

Au programme aussi, une sorte de remake explosif d’Un Jour sans fin, Lundi (épisode 14) ; une suite de l’épisode de la saison 5 consacré aux Bandits solitaires, Brelan d’as (épisode 20), avec une Gillian Anderson hilarante ; un « monstre de la semaine » particulièrement réussi dans Agua Mala (épisode 13) ; ou encore une épatante variation sur le thème de l’écrivain dont l’œuvre prend forme dans Milagro (épisode 18).

En rompant avec sa mythologie primitive, X-Files prend une sorte de nouveau départ très enthousiasmant. Le seul bémol de cette saison 6 concerne finalement sa conclusion, Biogenèse (épisode 22), qui tente d’ouvrir la mythologie vers d’autres horizons. L’ambition est là, mais le résultat n’est pas, loin s’en faut, le plus convaincant de tous les cliffhangers de fin de saison.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 5 – créée par Chris Carter – 1997-1998

Posté : 6 janvier, 2016 @ 8:00 dans 1990-1999, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, COULTER Allen, DOWLER Brett, FANTASTIQUE/SF, GOODWIN R.W., GRAHAM William, HEMECKER Ralph, MANNERS Kim, MARKLE Peter, SACKHEIM Daniel, TÉLÉVISION, X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 5

Étrange et passionnante saison, plus courte que d’habitude (20 épisodes seulement : le tournage du long métrage qui suivra ayant eu lieu au cours de l’été précédent), à la tonalité particulièrement sombre, et qui explore plusieurs pistes troublantes.

D’abord, la douleur grandissante de Scully, dont la maladie est au cœur du double-épisode inaugural, Le Complot et La Voie de la Vérité (épisodes 1 et 2), et que l’on retrouvera en mère déchirée dans le tragique et superbe diptyque Emily (épisodes 6 et 7), avant de la voir confrontée à sa vérité la plus intime et à sa foi dans le très intense L’Âme en peine (épisode 17).

Autant d’épisodes qui font partie des plus noirs et déchirants de la série, et qui contribuent à faire de Scully une sublime héroïne tragique, superbement interprétée par Gillian Anderson. Parfois mise au second plan par rapport à Mulder/Duchovny, cette dernière occupe décidément une place centrale dans cette saison 5, puisqu’elle est également au cœur de l’épisode écrit par Stephen King, La Poupée (épisode 10), une réussite flippante et pleine de dérision.

Quant à Mulder, il est lui confronté à une crise de foi sans précédent. Le fameux complot se densifie, et la manipulation est tellement omniprésente qu’il en vient à douter de sa propre croisade, et de l’existence des extraterrestres. Des doutes au cœur de l’excellent diptyque Patient X, épisodes mythologiques incontournables (épisodes 13 et 14).

Curieusement, comme si cette saison ne permettait pas d’aller beaucoup de l’avant (sans doute contraint aussi par la cohérence avec le film déjà en boîte, qui doit faire la jonction avec la saison 6), plusieurs épisodes plongent dans les origines des X-Files : le génial Compagnons de route (épisode 15) qui nous ramène au cœur de la Chasse aux sorcières avec un jeune William Mulder), le réjouissant Les Bandits solitaires (épisode 3) qui raconte la rencontre des Lone Gunmen et de Mulder, ou les retrouvailles de ce dernier avec une ex dans La Fin (épisode 20)… Que du bon, là-dedans.

Ajoutez à cela une poignée de « monstres de la semaine » excellents, avec une mention à Détour (épisode 4), charmante et flippante balade en forêt ; à l’émouvant L’Œil de l’esprit (épisode 16) ; et surtout au très original Folie à deux (épisode 19), monstre très classique mais construction assez géniale.

Un sans faute, donc, pour cette cinquième saison essentiellement très sombre, par moments même franchement plombante. Heureusement, la saison recèle deux pépites hilarantes : Le Shérif a les dents longues (épisode 12), incroyable et irrésistible chasse aux vampires avec un shérif grotesque ou séducteur selon le point de vue interprété par un Luke Wilson formidable ; et surtout Prométhée post-mortem (épisode 5), hommage décalé, drôle et émouvant (et en noir et blanc) à Frankenstein, un épisode génial réalisé par Chris Carter lui-même, l’un des sommets de la série.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 4, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 4 – créée par Chris Carter – 1996-1997

Posté : 13 décembre, 2015 @ 4:42 dans 1990-1999, BOLE Cliff, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CHARLESTON James, FANTASTIQUE/SF, GATES Tucker, GOODWIN R.W., LANGE Michael, MANNERS Kim, TÉLÉVISION, WONG James, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 4

Vingt-quatre épisodes… et au moins douze chefs d’œuvre. Avec cette saison 4, X-Files atteint des sommets, aussi bien avec sa mythologie qui se complexifie encore et gagne en intensité, qu’avec les loners, dont la tonalité globale est nettement plus sombre que la précédente saison : il faut attendre La Queue du diable (épisode 20) pour retrouver un épisode teinté de cet humour si typique de la série. Un épisode à la fois très drôle et très intime, qui en dit long sur les relations toujours aussi passionnantes entre Mulder et Scully.

Mais cette saison 4 est particulièrement sombre, une direction clairement annoncée dès le premier loner, La Meute (épisode 2), sommet glauque et traumatisant, qui met en scène une incroyable famille de freaks totalement malsain.

La suite n’est guère plus joyeuse avec Les Hurleurs (épisode 4), effrayante histoire d’un tueur en série génialement interprété par un Pruitt Taylor Vince inoubliable, qui rappelle que Le Silence des Agneaux a été l’une des inspirations principales de Chris Carter.

Le thème du mort qui revient à la vie est aussi, curieusement, un thème redondant de cette saison, et toujours pour le meilleur : l’urgentiste de Régénérations (épisode 12) dont la tête coupée repousse, le juif assassiné de La Prière des morts (épisode 15) que l’amour de sa femme réinvente tel un Golem, ou ce vétéran laissé pour mort au VietNam qui réapparaît des années plus tard dans L’Homme invisible (épisode 16).

Et que dire du superbe Pré où je suis mort (épisode 5), qui confronte Mulder à ses vies antérieures, l’une des visions les plus déchirantes de l’amour de toute la série. Un épisode totalement à part.

Parmi les épisodes atypiques de cette saison, on trouve un autre sommet : le fascinant L’Homme à la cigarette (épisode 7), plongée dans le passé (réel ou fantasmé par les Lone Gunmen ?) de l’un des personnages emblématiques de la série, qui apparaît à la fois comme un monstre responsable des pires crimes de l’histoire américaine récente, et comme un homme sensible et plein de fêlures.

La saison fait la part belle aussi à la mythologie, qui se complexifie encore (oui, c’est possible), en soufflant constamment le chaud et le froid, enchaînant les révélations constamment mises en doute par la théorie du complot et l’omniprésence du mensonge… jusqu’à un final étourdissant dans Le Baiser de Judas (épisode 24).

L’huile noire ainsi que Kryceck (dont le sombre destin se dessine) réapparaissent dans le diptyque Tungunska (épisodes 9 et 10), aussi passionnant que l’autre double-épisode de la saison, Tempus Fugit (épisodes 17 et 18), au scénario génialement inventif, qui réussit parfaitement à intégrer un crash d’avion dans la plus pure mythologie extraterrestre.

Mais là où la saison est la plus réussie, c’est lorsqu’elle colle au plus près aux personnages. Mulder replonge ainsi dans le mystère de la disparition de sa sœur, qui lui apparaît sous un angle inattendu dans le superbe Cœur de tissu (épisode 8), et qui ouvre de nouveaux horizons, qui prendront de l’ampleur par la suite, dans le troublant Crime de mémoire (épisode 23).

Et puis il y a le cancer de Scully, qui sert de fil conducteur à toute la saison, qui se déclare dans le déchirant Journal de mort (épisode 15), et qui ajoute un élément nouveau et souvent très émouvant entre Scully et un Mulder qui se retrouve impuissant face à sa maladie. Ce cancer donne aussi un rôle nouveau à Skinner, au coeur de l’excellent Nid d’abeilles (épisode 21).

Bref : que du bon dans cette quatrième saison, qui ouvre des tas de portes particulièrement excitantes.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 3, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 3 – créée par Chris Carter – 1995-1996

Posté : 14 novembre, 2015 @ 6:26 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CHARLESTON James, FANTASTIQUE/SF, GATES Tucker, GOODWIN R.W., MANNERS Kim, NUTTER David, TÉLÉVISION, X-Files | Pas de commentaires »

X Files saison 3

Cette saison 3 confirme la qualité grandissante de la série, et recèle bien des bijoux. Bizarrement pourtant, après une saison 2 qui a posé de nombreuses bases, la mythologie se retrouve un peu en retrait ici. Plus exactement, les scénaristes semblent hésiter sur la direction à prendre. Le diptyque Monstres d’utilité publique (épisodes 9 et 10), aussi passionnant soit-il, n’apporte ainsi pas grand-chose à la quête de Mulder et Scully…

C’est toutefois dans cette saison qu’apparaît la fameuse huile noire, dans un autre diptyque, L’Epave (épisodes 15 et 16), particulièrement réussi. Là aussi que le mystère s’épaissit et prend une tournure inattendue à propos de la présence d’extraterrestres sur terre et sur leurs ambitions divergentes, avec ce mystérieux alien chasseur d’aliens qui prend une importance centrale dans le dernier épisode, Anagramme (épisode 24), dont le personnage central très christique, ne semble être introduit que pour donner un rôle à Roy Thiennes, star d’une autre série paranoïaque autour de la présence d’extraterrestres sur terre (Les Envahisseurs, bien sûr).

Dans le rayon « monstres de la semaine », la saison 3 contient quelques perles : les terrifiants Souvenir d’oubliette (épisode 8) ou La Règle du Jeu (épisode 19). Mais le meilleur est sans doute celui qui, sur le papier, paraissait le plus anecdotique : Autosuggestion (épisode 17), véritable chef d’œuvre de mise en scène et de construction dramatique, dont le final est absolument bouleversant.

Il y a bien quelques rares épisodes un peu faiblards : La Liste (épisode 5) et Meurtre sur Internet (épisode 6), sur des sujets pourtant passionnants. Le premier est réalisé par un Chris Carter dont le talent de réalisateur s’améliorera nettement au fil des saisons.

Mais la saison est surtout marquée par de grandes réussites. La série développe les ruptures de ton, qui contribuent à en faire un show si passionnant. Deux exemples : le quasi-parodique Le Seigneur du Magma (épisode 20), qui s’amuse de la paranoïa habituelle de la série avec une auto-dérision irrésistible, et le génial Voyance par procuration (épisode 4), où la parodie flirte superbement avec le tragique.

De la même manière, la relation entre Mulder et Scully s’enrichit et se complexifie dans quelques épisodes qui s’inscrivent sur un mode à la fois léger et émouvant qui sied parfaitement à ce couple déjà mythique : La Guerre des Coprophages (épisode 12) ou Les Dents du Lac (épisode 22).

Notons aussi le superbe La Visite (épisode 21), envoûtant et bouleversant, qui contribue à enrichir considérablement la personnalité de Walter Skinner, et à faire de lui l’un des personnages majeurs de la série. La saison 4 confirmera largement cette tendance.

* Voir aussi la saison 1, la saison 2, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

Bad 25 (id.) – de Spike Lee – 2012

Posté : 3 novembre, 2015 @ 2:49 dans 2010-2019, DOCUMENTAIRE, LEE Spike, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Bad 25

Depuis une vingtaine d’années, Spike Lee alterne films de fiction et documentaires, tout en gardant une vraie cohérence dans le choix de ses sujets: un portrait du footballeur Jim Brown, une série de films sur les effets de l’ouragan Katrina… Lee reste l’étendard de la population noire américaine. Le voir s’intéresser au King of the Pop Michael Jackson n’est donc pas exactement une surprise…

Commandé à Lee à l’occasion des 25 ans de l’album Bad, Bad 25 est un film de montage, constitué essentiellement d’images d’archives, souvent rares, et d’interviews d’époque. L’unique bémol vient d’ailleurs des images tournées pour le film : des entretiens avec des proches de Michael, qui tendent tous vers cette apogée détestable, une longue série de gros plans interminables sur ces proches qui tentent de retenir leurs larmes à l’évocation de la mort de Michael. Totalement impudique et outrancier.

Vraiment dommage, parce que ce docu a par ailleurs de la gueule. Même si les images ne sont pas de lui, Spike Lee transforme ce film de commande en une œuvre finalement très personnelle, grâce à un montage original et totalement subjectif.

Portrait d’une mégastar au sommet et forcément en plein doute (comment faire mieux après le triomphe historiqie de Thriller, son précédent album), Bad 25 plonge au cœur du processus créatif de l’artiste, les images d’archives et les interviews évoquant à tout de rôle toutes les chansons de l’album : les dessous de leur écriture, leur enregistrement, la manière dont elles ont été accueillies…

Pas besoin d’être un immense admirateur de Michael Jackson (bon… mieux vaut quand même ne pas y être allergique): ce docu habité et passionnant apporte un regard neuf et sur la gestation d’un monument de la musique pop.

X-Files, aux frontières du réel (The X-Files) – saison 2 – créée par Chris Carter – 1994-1995

Posté : 16 août, 2015 @ 2:46 dans 1990-1999, BOWMAN Rob, CARTER Chris, CONTNER James A., FANTASTIQUE/SF, GOODWIN R.W., LANGE Michael, MANNERS Kim, MARCK Nick, NUTTER David, PHELPS Win, SACKHEIM Daniel, SURJIK Stephen, TÉLÉVISION, VEJAR Michael, WHITMORE James, Jr., X-Files | Pas de commentaires »

X-Files saison 2

X-Files gagne nettement en qualité, après une première saison qui avait posé les bases de la série, mais avait pris un petit coup de vieux. Avec cette saison 2, le showrunner Chris Carter gagne en confiance, creuse plus profondément les sillons qu’il n’avait fait qu’effleurer jusqu’alors, et s’entoure de scénaristes et de réalisateurs qui ont définitivement trouvé leurs marques dans l’univers d’X-Files.

Parmi les réalisateurs qui prennent une importance grandissante dans la production du show, Rob Bowman tient une place à part. C’est à lui qu’on doit le premier authentique chef d’oeuvre de la série : Insomnies (l’épisode 4), petite merveille de mise en scène qui joue aussi bien sur la terreur que sur l’émotion pure, et réussit le pari d’être l’un des meilleurs « loners » de la saison, tout en développant à sa manière la fameuse théorie du complot, qui prend une ampleur considérable au fil de cette saison.

L’ambition cinématographique de Rob Bowman donne l’exemple à ses successeurs, à commencer par Kim Manners (futur pilier du show) et Chris Carter lui-même, qui fait des débuts brillants derrière la caméra avec le fameux Duane Barry (épisode 5), sans doute l’épisode-pivot de toute la série avec l’enlèvement de Scully, dont on ne connaîtra toutes les implications que dans les saisons suivantes. Cet enlèvement est pourtant en grande partie dû à un événement imprévu : la grossesse de Gillian Anderson, que Carter justifie et utilise de la manière la plus inattendue qui soit. Un coup de génie, qui va profondément marquer toute la série.

C’est aussi dans Duane Barry qu’apparaît Alex Kryceck, le formidable « double-maléfique » de Mulder qui sera avec l’Homme à la cigarette le méchant le plus iconique de la série, et qui reviendra en force dès la fin de cette saison avec un rebondissement aussi tragique qu’inattendu, qui va donner une dimension personnelle bouleversante à la quête de Mulder.

Le complot prend de l’ampleur avec le diptyque Duane Barry (qui se conclut avec Coma, l’épisode 8, première incursion de la série dans la rêverie poétique), l’apparition de « Monsieur X » (Steven Williams, successeur de Gorge Profonde) le double-épisode La Colonie (16 et 17) qui replace au cœur de la série la sœur de Mulder, et le formidable dernier épisode, Anasazi, l’un des meilleurs cliffhangers de fin de saison qui laisse Mulder pour mort et ouvre de nombreuses portes passionnantes.

Mais l’essentiel de la saison reste constituée de loners, avec notamment l’un des monstres les plus marquants de la série : cette répugnante larve humaine de L’Hôte (épisode 2). D’autres monstres peuplent la saison 2 : celui, bien humain celui-là, du Fétichiste (épisode 13), l’un des plus traumatisants de la saison ; et ceux, beaucoup plus décalés, de Faux frères siamois, génial hommage au Freaks de Tod Browning.

C’est avec cet épisode que la série fait ses premiers pas (d’anthologie) dans le domaine de l’autodérision, absent jusqu’à présent. Les saisons à venir seront toutes marquées par de telles incursions dans l’absurde, l’humour, le décalage et l’ironie. Cet épisode-là reste l’un des meilleurs du genre, marqué par plusieurs séquences inoubliables : Scully qui mate la difformité de Vincent Schiavelli pendant que ce dernier reluque sa poitrine ; un « freak » qui évoque la standardisation des hommes et clame qu’un jour, « tout le monde ressemblera à ça » en pointant du doigt un Mulder à l’allure un peu ahurie…

Beaucoup d’épisodes plus classiques aussi, avec de rares ratages (Les Vampires, épisode 7, le seul sans Scully, rencontre manquée de la série avec ce mythe immortel), et des tas de réussites qui empruntent aux grands thèmes du fantastique : la réincarnation (Aubrey, épisode 12), le vaudou (Mystère vaudou, épisode 15), Le Vaisseau Fantôme (épisode 19, du même nom) ou encore la possession (Les Calusari, épisode 21).

Notons encore une histoire de contagion bien dégueulasse (F. Emasculata, épisode 22), une belle évocation des préjugés autour d’une secte (Excseis Dei, épisode 11) ou une mystérieuse ombre tueuse (Ombre mortelle, épisode 23)… Avec cette saison 2, qui se termine de la manière la plus excitante qui soit, pleine de mystères et de promesses, X-Files s’impose comme la série majeure de la décennie.

* Voir aussi la saison 1, la saison 3, la saison 4, la saison 5, le premier film, la saison 6, la saison 7, la saison 8, la saison 9, le second film, la saison 10 et la saison 11.

Peaky Blinders (id.) – saison 1 – créée par Steven Knight – 2013

Posté : 26 mai, 2015 @ 4:51 dans * Films de gangsters, * Polars européens, 2010-2019, BATHURST Otto, HARPER Tom, KNIGHT Steven, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

Peaky Blinders saison 1

D’abord, il y a la beauté envoûtante des premières images, plongée dans les bas-fonds du Birmingham de 1919 qui se résume à quelques décors à la présence quasi-fantastique. Et puis il y a les premières notes du mythique « Red Right Hand » de Nick Cave, qui tiendra lieu de générique et qui plante l’atmosphère unique de cette série absolument géniale.

Peaky Blinders a été rapidement présenté comme une version british et télévisée du Gangs of New York de Scorsese. Mais la comparaison est un peu rapide, basée sur l’ampleur de la reconstitution historique, et sur le poids de la violence sur la construction d’une société. Mais Peaky Blinders est avant tout une sorte de tragédie familiale, finalement plus près du Parrain de Coppola, avec un héros revenu transformé de la guerre : cette bataille de la Somme dont on ne verra rien d’autre que de fugitives réminiscences, mais qui hante l’ensemble de cette première saison.

Il y a dans Peaky Blinders une immense ambition esthétique : pour le créateur Steven Knight et ses réalisateurs, chaque plan est construit comme un tableau aux couleurs chaudes. D’où quelques (rares) excès, en particulier dans les premiers épisodes : une propension aux ralentis pas toujours nécessaires. Mais la beauté des images reste constamment au service de l’atmosphère, soulignant le sentiment d’assister à une tragédie en marche, inéluctable.

Peaky Blinders est un show plein de fureurs et de violence. C’est aussi une série qui sait prendre son temps, et ose les longues pauses, pour mieux faire exister des personnages fascinants qui, tous, portent leur part d’ombre comme une croix. C’est évidemment le cas de Tommy Shelby, le « chef de gang » dangereux et touchant à la fois, incarné avec une puissance rare par Cillian Murphy. C’est aussi le cas de son double négatif, le superflic Campbell aux méthodes pas si éloignées de ceux qu’il traque (Sam Neill, magnifique revenant). Mais aussi de la belle Grace Burgess, superbe trait d’union entre les deux antagonistes.

Six épisodes seulement pour cette première saison, mais d’une intensité renversante, sans la moindre baisse de régime. Jamais complaisante dans sa manière d’aborder la violence, ne cédant jamais à une quelconque facilité scénaristique, Peaky Blinders est une merveille absolue, un chef d’oeuvre dont on attend avec une impatience rare la deuxième saison…

* Double blue ray indispensable édité chez Arte, qui rend parfaitement hommage à la beauté visuelle de la série (avec en bonus un beau making of de 15 minutes).

* Voir aussi la saison 2 et la saison 3.

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