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Archive pour la catégorie 'Catégories'

Charlot nudiste (His prehistoric past) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 14 mars, 2011 @ 4:29 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot nudiste

• Titres alternatifs (VO) : A Dream, The Caveman, The Cavman, King Charlie, The Hula-hula dance

• Titres alternatifs (VF) : Charlot roi, Le Rêve de Charlot, Le Passé préhistorique de Charlie

C’est officiellement le dernier film de Chaplin à la Keystone, un deux-bobines qui a particulièrement vieilli, sans doute parce qu’il part d’un sujet qui était à l’époque très à la mode : la vie des hommes préhistoriques, qui passionnait les Américains des années 10, après la découverte des restes de « l’homme de Piltdown » en 1912. Mais ce qui était à la mode il y a près d’un siècle n’a évidemment pas le même impact aujourd’hui. D’ailleurs, Keaton se cassera la figure sur un sujet semblable quelques années plus tard, dans Les Trois Âges.

Le film commence comme un « Charlot » classique : notre vagabond préféré s’installe sur un banc public, pour s’y endormir. Mais ce début n’est qu’un prétexte pour lancer le vrai sujet du film : aussitôt endormi, Charlot se met à rêver, et s’imagine en homme préhistorique dans un pays où il finira par prendre la place du roi, et par profiter des jolies jeunes femmes qui l’entourent… Jusqu’à ce qu’il soit réveillé par un policier, joué par le frère de Chaplin, Sydney.

La première apparition de Chaplin en homme préhistorique est assez drôle : vêtu d’une peau de bête, mais coiffé de son melon et sa canne à la main, il arrache quelques poils de son vêtement de fortune pour bourrer sa pipe, qu’il allume en grattant un silex sur ses fesses, comme il l’aurait fait d’une allumette. La suite n’est pas honteuse d’ailleurs, mais se regarde d’un œil assez distrait. Difficile de se passionner pour ce rêve filmé qui marque symboliquement la fin de « l’ère préhistorique » de Chaplin à Hollywood. Vivement la suite…

Charlot et Mabel en promenade (Getting Acquainted) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 14 mars, 2011 @ 4:28 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot et Mabel en promenade

• Titres alternatifs (VO) : A Fair Exchange, Exchange is no robbery, Hello everybody

• Titres alternatifs (VF) : Charlot marié

Même s’il est sorti avant His Prehistoric Past, ce Getting Acquainted est le dernier film tourné par Chaplin à la Keystone, avant son départ pour la Essanay. Sur le papier, on se dit qu’il a vite bâclé cet ultime film d’une bobine seulement, dû à la société de Mack Sennett, en choisissant de tourner un énième film de parc. Les recettes, d’ailleurs, sont sans surprises : deux hommes mariés (Chaplin avec l’imposante Phyllis Allen, et Mack Swain avec la charmante Mabel Normand) tentent de séduire une autre femme, ce qui ne manque pas d’attiser la colère de leurs épouses respectives, la fraternité entre les deux hommes, et la suspicion d’un policier.

Et pourtant, ce petit film sans ambition est bien plus fin que la majorité des comédies du même genre (et elles sont nombreuses) tournées dans Echo Park ou dans d’autres parcs de Los Angeles à cette époque (ici, c’est le Westlake Park). Parce qu’on évite les jets de briques, les course-poursuite endiablées, et le traditionnel final au fond du lac… au profit d’un humour plus travaillé et souvent plus inattendu.

Le personnage de Charlot est aussi moins méchant et cynique que dans beaucoup de ses précédents films, et ressemble parfois à un enfant. Un enfant tête-à-claque, certes, mais un enfant tout de même.

The Lure of the Labrador (id.) – de Varick Frissell – 1926

Posté : 10 mars, 2011 @ 10:31 dans 1920-1929, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS, FRISSELL Varick | Pas de commentaires »

The Lure of the Labrador

Entré dans l’histoire du cinéma pour avoir péri lors du tournage de The Viking, le premier film parlant de l’histoire du cinéma canadien, Varick Frissell était peut-être, avant même d’être un cinéaste de première importance, l’un des plus grands ambassadeurs du « Labrador », cette région sauvage du Canada célèbre pour ses forêts et ses étendues d’eau.

Ce court métrage tourné en 1926 n’a, cinématographiquement parlant, pas grand intérêt : il ressemble plutôt à un dépliant filmé pour la région, avec ses grands paysages, son contexte historique, ses habitants au mode de vie si éloigné du nôtre…

C’est assez intéressant, c’est vrai. Mais pas plus que de nombreux autres documentaires tournés à l’époque. Il manque un fil conducteur à ce court film, que le temps a par ailleurs un peu abîmé.

Wagon Train : The Colter Craven Story / Le Fond de la bouteille (The Colter Craven Story) – de John Ford – 1960

Posté : 9 mars, 2011 @ 10:41 dans 1960-1969, BOND Ward, CARRADINE John, COURTS MÉTRAGES, FORD John, TÉLÉVISION, WAYNE John, WESTERNS | Pas de commentaires »

Wagon Train : The Colter Craven Story / Le Fond de la bouteille (The Colter Craven Story) - de John Ford - 1960 dans 1960-1969 wagon-train-the-colter-craven-story

Pas bégueule pour deux sous, Ford ne dédaignait pas la télévision, pour laquelle il a travaillé à plusieurs reprises à cette époque, se pliant volontiers aux contraintes du petit format (en durée et en terme d’écran), des budgets restreints, et du cadre bien défini des séries télévisées. Sa participation à la série western Wagon Train semblait doublement incontournable : parce que la série est très directement inspirée du Convoi des Braves, réalisé par Ford en 1950 ; et parce que le héros de cette série au long cours (283 épisodes, tout de même), le major Seth Adams, chef d’une caravane qui traverse les grandes étendues américaines, est interprété par le plus fordien des acteurs fordiens : Ward Bond.

The Colter Craven Story est d’ailleurs important dans la filmographie de Ford, puisque c’est la toute dernière fois que le réalisateur dirige Bond : l’acteur est emporté par un cancer le 5 novembre 1960, trois semaines avant la diffusion de l’épisode à la télévision américaine.

Mais l’intérêt de ce petit film très joliment réalisé dépasse largement le contexte émotionnel du tournage : The Colter Craven Story est un vrai film de Ford, et n’a rien de mineur dans sa filmographie.

On y retrouve un personnage qui l’a déjà influencé à plusieurs reprises : celui d’un médecin dont les talents sont gâchés par l’alcool (déjà vu dans Hurricane, La Chevauchée fantastique ou La Poursuite infernale). Ce médecin offre à l’excellent Carleton Young l’un de ses très grands rôles fordiens, un an après sa prestation inoubliable dans Les Cavaliers.

Les acteurs de Ford sont d’ailleurs omniprésents : outre Young et Bond, on croise ainsi Anna Lee (dans un très joli rôle), Ken Curtis (en fils à papa un peu con et très fougueux), Hank Worden, Mae Marsh, Jack Pennick (une nouvelle fois en uniforme), et même John Wayne dans une apparition très furtive (il interprète le rôle du général Sherman). Et puis il y a John Carradine, en despote local, qui marque ce court film de sa présence, le temps d’une unique scène.

Mais ce qu’il y a de plus enthousiasmant dans ce film, c’est la manière dont Ford contourne ouvertement la thématique qui lui est imposée. Sans la mettre totalement de côté, non : on a bien droit aux habituelles scènes de caravane de la série. Mais il ajoute à son récit principal un flash back assez improbable dont le héros n’est autre que le futur président des Etats-Unis, Ulysses S. Grant. Ford n’a jamais caché son désir de consacrer un film au personnage. Curieusement, c’est au cœur d’un énième épisode d’une série formatée qu’il concrétise ce souhait qui lui tenait tant à cœur…

The Great Library Misery (id.) – de Lloyd French – 1938

Posté : 26 février, 2011 @ 1:28 dans 1930-1939, COURTS MÉTRAGES, FRENCH Lloyd | Pas de commentaires »

The Great Library Misery

C’est un petit court métrage sans prétention, mais plutôt sympathique : l’histoire un peu kafkaïenne (mais traitée sur le mode humoristique) d’un homme qui veut emprunter un livre à la bibliothèque, mais qui se retrouve confronté à d’insoupçonnables écueils administratifs. Ce n’est évidemment pas très original, et le film ne fourmille pas de trouvailles comiques géniales, ça non. Mais Arthur Q. Bryan, acteur bonhomme dont la voix est plus célèbre que le nom ou le visage (il est passé à la postérité pour avoir donné sa voix à Elmer Fudd), rend son personnage très attachant.

L’histoire de cet homme à qui il faudra des mois de démarches absurdes pour obtenir une carte de bibliothèque qu’il perdra au bout de quelques secondes se suffit à elle-même. Mais le réalisateur Lloyd French l’intègre dans une autre histoire : celle d’un « club des grincheux » sans aucun intérêt, qui introduit et conclut ce court métrage.

All Girl Revue (id.) – de Lloyd French – 1939

Posté : 26 février, 2011 @ 11:27 dans 1930-1939, COURTS MÉTRAGES, FRENCH Lloyd | Pas de commentaires »

All girl revue

Un petit court métrage musical comme on en faisait des dizaines à l’époque, et sans grand intérêt, si ce n’est celui de mettre en vedette une future star : June Allyson. La jeune femme est charmante et chante plutôt bien, mais ni les chansons, ni les chorégraphies ne sortent des sentiers battus. La troupe des Harrison Sisters (connue à l’époque, paraît-il) se contentent d’aligner les numéros, qu’on suit avec un regard amusé, mais pas vraiment passionné…
Le film a quand même une particularité : la distribution est totalement féminine. June Allyson y interprète une jeune femme nommée maire d’une grande ville pour une journée (bah oui, on veut bien être féministe, mais pas tous les jours, quand même), qui doit accueillir une célèbre chanteuse qui arrive en train. Rien de plus, rien de moins…

Ce n’est évidemment pas un hasard : All Girl Revue a été tourné la même année que Femmes, le magnifique long métrage de Georges Cukor avec, lui aussi, un casting 100% féminin. Et quel casting, celui-là !

Thugs with dirty mugs (id.) – de Tex Avery – 1939

Posté : 25 février, 2011 @ 9:50 dans 1930-1939, AVERY Tex, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS | Pas de commentaires »

Thugs with dirty mugs

C’est l’un des premiers grands films de Tex Avery, et tout son univers est déjà là. Ce cartoon est évidemment un hommage aux films de gangsters des années 30, et en particulier à Angels with dirty faces (Les Anges aux figures sales, tourné par Curtiz l’année précédente). On y retrouve d’ailleurs l’une des figures majeures du genre avec un personnage de chef de gang qui ressemble étrangement à Edward G. Robinson.

Le seul bémol que l’on peut donner à ce court métrage, c’est l’absence d’un vrai fil conducteur. Thugs with dirty mugs, aussi brillant soit-il, est une succession de gags, très drôles certes, mais sans réels rapports les uns avec les autres.

Mais on aurait vraiment tort de bouder son plaisir : les gags sont hilarants, pour la plupart. Et c’est dans ce film que l’on trouve la version la plus aboutie d’un truc que l’on reverra ailleurs, en moins bien : alors que l’action se poursuit à l’écran, on voit une ombre apparaître, comme si un spectateur se levait dans la salle. Ici, c’est même ce spectateur indélicat, pris à partie par le faux Robinson, qui permettra l’arrestation des gangsters…

Charlot papa (His Trysting Place) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 15 février, 2011 @ 2:20 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot papa

• Titre alternatif (VO) : Family House, The Ladies Man, The Hempecked Spouse, Very much married

• Titres alternatifs (VF) : Charlot en famille

C’est peut-être le meilleur des courts métrages tournés par Chaplin à la Keystone : à la fois l’un des plus drôles, et l’un des mieux construits. Chaplin, qui ne cesse de s’améliorer depuis qu’il est seul maître de ses films, signe là un film à la narration parfaitement maîtrisée, vif et fluide. L’histoire pourrait être celle d’un banal vaudeville : deux hommes (Chaplin et Mack Swain) échangent malencontreusement leurs manteaux. Leurs épouses respectives (Mabel Normand et Phyllis Allen) découvrent pour l’une une lettre destinée à une autre femme (qui fait penser à Mabel que Charlot a une maîtresse), et pour l’autre un biberon (qui fait penser à Phyllis que Ambrose, alias Swain, a un bébé illégitime).

L’intrigue de ce deux-bobines est entièrement basé sur ce quiproquo, qui tient toutes ses promesses, jusqu’à une conclusion réjouissante avec les quatre protagonistes enfin réunis dans un parc. Mais l’humour dépasse largement ce strict cadre.

Le plus drôle, dans ce film, est ailleurs : dans la manière dont Chaplin se filme en père de famille. Un père très, très loin de celui qu’il sera dans Le Kid. Charlot attrapant son fils comme il le ferait avec un chat, ou s’installant dans le berceau de son fils après avoir posé ce dernier par terre… toutes les scènes où Chaplin côtoie le gamin sont à mourir de rire. Avec un rôle assez ingrat pour Mabel, mère de famille qui enchaîne les tâches ingrates pendant que son mari ne cherche qu’à se la couler douce.

On peut juste regretter que Chaplin n’ait pas davantage délaissé le côté vaudeville, pour se concentrer davantage sur son rôle de père et de mari. S’il l’avait fait, Charlot papa aurait trouvé sa place au côté des meilleurs courts métrages tournés pour la Essanay ou la Mutual au cours des années suivantes.

Charlot déménageur (His musical Career) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 15 février, 2011 @ 2:17 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot déménageur

• Titre alternatif (VO) : The Piano Movers, Musical Tramps

• Titres alternatifs (VF) : Charlot livreur de pianos, Les Déménageurs de pianos

Charlot déménageur n’est pas représentatif des mois passés par Chaplin à la Keystone : le film évoque davantage ses années Essanay ou Mutual. Moins grossier que la plupart des films Keystone, cette petite comédie d’une bobine est aussi d’une grande simplicité, dont l’humour est totalement basé sur le nouveau métier de Charlot : déménageur de piano. Le jeu d’acteur de Charplin est formidable dans cette comédie très, très drôle. Qu’il joue avec ses « muscles » (dans une petite scène irrésistible), ou qu’il dévale les escaliers d’une maison sur le derrière (il faudrait faire une étude, un jour, sur l’imagination sans borne de Chaplin face aux escaliers de toutes sortes), iln tire le meilleur des situations qu’il imagine.

Il y a aussi dans ce Charlot déménageur un gag désopilant, digne de ses meilleures courts métrages : l’âne qui tire le chariot de déménagement, emporté par le poids du piano qu’il tire, est soulevé du sol à deux reprises. C’est simple, réalisé sans trucage comme on dit, et comme l’âne s’en sort sans heurt (« aucun animal, etc, etc… »), on rit franchement devant ce plan aussi fugace qu’inattendu.

Et puis il y a le duo que Chaplin forme avec Mack Swain, qui fonctionne parfaitement bien ici. Toujours à propos des partenaires de Chaplin à l’écran, citons Charles Parrot, le futur Charley Chase, dans le rôle du patron du magasin de pianos. Est-ce un hasard ? En 1932, Laurel et Hardy seront les héros de Livreurs, sachez livrer, une courte comédie très réussie, inspirée de ce Charlot déménageur, et réalisée par James Parrott… le frère cadet de Charles.

Charlot et Mabel aux courses (Gentlemen of nerve) – de Charles Chaplin – 1914

Posté : 15 février, 2011 @ 1:58 dans 1895-1919, CHAPLIN Charles, COURTS MÉTRAGES, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

Charlot et Mabel aux courses

• Titre alternatif (VO) : Some nerve, Charlie at the races

• Titres alternatifs (VF) : Charlot pâtissier, Pâte et dynamite

La période Keystone de Chaplin peut se diviser en deux catégories : les films bien construits d’un côté, les films improvisés de l’autre. Charlot et Mabel aux courses est clairement à placer dans la seconde de ces catégories : on sent bien que Chaplin, désormais scénariste et réalisateur de tous ses films, est arrivé sur les lieux du tournage avec une simple trame en tête. Une trame bien connue, d’ailleurs : Charlot, nommée « Mister Wow-Wow » pour l’occasion (du nom d’un personnage que Chaplin avait interprété pour la troupe Karno), entre clandestinement dans l’enceinte de l’Ascott Park Speedway où se déroulent des courses d’automobiles, et où il avait déjà tourné Charlot et les saucisses. Il y rencontre une jeune femme, délaissée par son mari pour une grande rombière.

Chaplin retrouve Mabel Normand, qu’il n’avait plus guère côtoyée depuis qu’il avait obtenu d’être le principal maître de ses films. Leur retrouvaille fait plaisir à voir : les deux vedettes semblent éprouver un grand plaisir à jouer ensemble, ce qui était loin d’être évident quelques mois plus tôt, lorsque Mabel était déjà bien installée au sommet de la Keystone, et que Chaplin se faisait rapidement une place.

Le plaisir est d’ailleurs perceptible sur tous les visages : celui de Chaplin, celui de Mabel, mais aussi et surtout sur celui des nombreux figurants de l’autodrome, sans doute venus assister à une course de voitures, et qui se sont retrouvés au cœur d’un tournage de cinéma. De tous les films « improvisés » de Chaplin, tournés en décors naturels, avec figurants, celui-ci est sans doute le plus fascinant. Chaplin, qui se contentait auparavant de se mettre en scène avec les figurants en arrière-plan, comme une toile de fond animée, se place cette fois au cœur du public. Le résultat, d’un strict point de vue de la qualité de jeu et de la mise en scène, est pour le moins approximatif. Mais c’est aussi un film d’une totale fraîcheur, joyeux et décomplexé.

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