Robin des Bois (Robin Hood) – de Wolfgang Reitherman – 1973
Après avoir découvert le Robin des Bois version Ridley Scott, petite plongée nostalgique, pour faire plaisir à mes deux fils (2 ans et 5 ans si ça intéresse quelqu’un), avec cette version Disney, initiée par le grand Walt lui-même avant sa mort (en 1966). Eh bien il faut reconnaître qu’il a plutôt bien vieilli, ce dessin animé très rythmé, et bourré d’humour. On est bien sûr aux antipodes du film de Scott, même si Wolfgang Reitherman n’hésite pas à forcer le trait de la misère et de la souffrance, dans quelques scènes assez dures, qui ont le mérite de montrer au jeune public que l’injustice touche les plus faibles. Robin des Bois serait-il un film politique ? On n’ira pas jusque là…
Il y a en tout cas de belles idées dans ce long métrage, à commencer par le ménestrel qui donne un rythme particulier au film (ça change du sempiternel livre de contes dont on tourne les pages au fur et à mesure que l’intrigue avance…), et par le très beau générique de début. Le duo de méchants est aussi une grande réussite : le prince Jean qui souffre d’avoir été mal aimé par sa maman, et son âme damnée le triste Sire, serpent persifleur à qui on le film fait subir toutes les misères du monde.
Robin des Bois est une vraie réussite, qui allie à la fois la richesse visuelle des grands classiques comme Blanche Neige ou de La Belle et la Bête, et le charme un peu désuet des productions plus modestes comme Dumbo.