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Archive pour la catégorie 'DESSINS ANIMÉS'

Le Lorax (Dr. Seuss’ The Lorax) – de Chris Renaud et Kyle Balda – 2012

Posté : 19 septembre, 2012 @ 10:00 dans 2010-2019, BALDA Kyle, DESSINS ANIMÉS, FANTASTIQUE/SF, RENAUD Chris | Pas de commentaires »

Le Lorax

Moi, moche et méchant était la belle surprise du début de la décennie, en terme de cinéma d’animation. Ses créateurs transforment l’essai avec cette adaptation très réussie d’un livre du fameux (en tout cas en anglophonie) Dr Seuss, celui-là même à qui on doit Les 5000 doigts du Dr T (porté à l’écran par Roy Rowland en 1953), Le Grinch (avec Jim Carrey, 2000), Le Chat chapeauté (avec Mike Meyers, en 2002) et Horton (dessin animé sorti en 2008).

L’histoire, qui brasse des thèmes classiques du cinéma d’animation (le respect de la nature, la liberté de décider de sa vie, l’esprit de groupe et la générosité) est particulièrement riche et dense.

Tout commence dans une ville totalement aseptisée et privée de toute végétation, dirigée par un nabot qui a fait fortune en vendant de l’air en bouteille. Pour séduire une jeune fille, un gamin réalise l’impensable : il sort de cette ville entourée de murailles infranchissables, et découvre un monde gris et mort. Il y rencontre un mystérieux ermite, le Gash-pilleur, qui lui raconte les origines de ce chaos. Des années plus tôt, il était arrivé dans ce pays verdoyant et couvert d’arbres roses, et avait bouleversé le bel équilibre qui y régnait par appât du gain, malgré les résistances du Lorax, une espèce de nounours chargé de veiller sur la nature.

Visuellement, le film est somptueux, poussant à l’extrême le contraste entre la nature luxuriante et la ville artificielle, entre le passé et le présent. Et si les thèmes sont très classiques, leur traitement l’est moins. Il y a ici une véritable noirceur, qui prend les traits du terrible temps qui passe. Le Gash-pilleur ruine durablement la nature, mais il gâche aussi sa vie. Et le temps perdu ne se rattrapera pas, malgré le happy-end rempli d’espoirs…

Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout (The Pirates ! Band of Misfits) – de Peter Lord et Jeff Newitt – 2012

Posté : 20 avril, 2012 @ 11:46 dans 2010-2019, DESSINS ANIMÉS, LORD Peter, NEWITT Jeff | Pas de commentaires »

Les Pirates

Le grand retour des auteurs de Chicken Run, ça ne se rate pas (surtout quand on a un enfant de 6 ans). Et visuellement, le style est bien là : ces personnages de pâte à modeler, qui s’animent image par image avec un rythme un peu saccadé mais pourtant étonnamment fluide, rappellent bien les grandes heures du studio Aardman. Mais il y a quand même un truc qui manque cruellement : l’humour ravageur de Wallace et Gromit, ce mélange de folie et de flegme so british qui a toujours fait des merveilles.

Le film est amusant et se regarde avec un certain plaisir, et il y a bien quelques idées loufoques très drôles par-ci, par-là (les déguisements des pirates). L’action est bluffante, et la reconstitution des rues glauques de Londres est impressionnante. Quant à l’idée de faire de Charles Darwin un personnage de pierrot lunaire obsédé par son dépucelage, elle est plutôt originale et réjouissante. Mais pour le reste, le scénario est une accumulation de poncifs vus et revus. Et les scénaristes ne vont pas chercher très loin : l’intrigue évoque les rebondissements jamesbondesques de Cars 2, et le final est étonnamment proche de celui de Un monstre à Paris, film d’animation autrement plus séduisant.

Dommage, on aurait aimé rire franchement aux aventures de ce pirate de pacotille qui rêve de décrocher le titre de « pirate de l’année ». On aurait adoré frémir aux apparitions de cette reine Victoria qui s’érige en ennemie jurée des pirates. On aurait voulu que ces Pirates ! trouvent leurs places au panthéon squatté depuis plus de quinze ans par Wallace et Gromit.

M’enfin, mon fils a beaucoup aimé, lui. Et j’attend quand même le prochain Peter Lord avec confiance.

Les Aventures de Tintin : le Secret de la Licorne (The Adventures of Tintin : The Secret of the Unicorn) – de Steven Spielberg – 2011

Posté : 4 avril, 2012 @ 9:53 dans 2010-2019, DESSINS ANIMÉS, SPIELBERG Steven | Pas de commentaires »

Les Aventures de Tintin

Il y a dans la carrière récente de Steven Spielberg une notion d’urgence qui me semble bien proche de la nostalgie. Après une décennie (les années 2000 grosso modo) de maturité artistique et d’expérimentation constante (avec quelle réussite !), Spielberg renoue avec ses rêves de jeunesse et concrétise ses projets les plus anciens, ceux qui lui étaient les plus chers mais qu’il ne cessait de remettre à plus tard : après un quatrième Indiana Jones annoncé pendant plus de quinze ans, et avant un Lincoln en préparation depuis à peu près aussi longtemps (et un Cheval de guerre qui renoue avec des thèmes qui étaient les siens dans les années 80), le cinéaste porte enfin les aventures de Tintin à l’écran. Un rêve qu’il portait en lui depuis… trente ans.

Longtemps, Spielberg voulait faire de ce Tintin un film « live », avec des acteurs de chair et d’os. Des essais ont même été réalisés peu avant le tournage, pour voir comment un Milou de synthèse pouvait interagir avec de vrais acteurs. Finalement, suivant l’exemple d’un Robert Zemeckis qui fut longtemps sont élève le plus doué, il choisit la motion capture. Mouais… Cette approche bâtarde ne m’a jamais vraiment convaincu : à quoi bon utiliser des acteurs connus que l’on ne reconnaît pas.

Là encore, il faut une vraie bonne volonté pour reconnaître Daniel Craig en Sakharine, ou Jamie Bell en Tintin. Seul Andy Serkis, dans le rôle du capitaine Haddock, est clairement identifiable. Logique, l’acteur est moins connu pour son visage que pour sa manière toute particulière de se mouvoir : spécialiste de la motion capture, il a interprété King Kong dans le film de Peter Jackson (co-producteur et réalisateur de la seconde équipe, et vraisemblable réalisateur du prochain Tintin), et surtout Gollum dans Le Seigneur des Anneaux du même Jackson.

Cette réserve posée, reconnaissons que Spielberg utilise merveilleusement le procédé. Après un générique d’anthologie, qui rend à l’œuvre d’Hergé le plus sublime des hommages (il faut voir le film, ne serait-ce que pour ce générique qui surpasse encore celui de Arrête-moi si tu peux), la première séquence est un petit chef d’œuvre à elle-seule. Par la virtuosité de sa réalisation, avec cinquante idées géniales dans le moindre plan, Spielberg brise la frontière entre cinéma traditionnel et animation : ce qu’il propose est une plongée au cœur même de son univers à lui. Et c’est avec un plaisir immense qu’on le suit.

Amoureux de l’œuvre d’Hergé, Spielberg fait sien l’esprit du dessinateur. Tout en prenant d’immenses libertés avec l’histoire des albums qu’il adapte (en particulier Le Crabe aux pinces d’or pour la rencontre entre Tintin et Haddock, et Le Secret de la Licorne pour l’intrigue principale), le cinéaste reste on ne peut plus fidèle aux bandes dessinées. Certains personnages secondaires prennent une dimension inédite (c’est le cas de Sakharine), de nombreux éléments sont imaginés pour le film (la malédiction qui pèse sur la lignée des Haddock), mais qu’importe : Spielberg a parfaitement assimilé l’esprit des BD, et peut ainsi prendre toutes les libertés du monde.

D’ailleurs, le résultat est brillantissime : rythme effréné, intelligence de la narration, cadre hyper travaillé, clins d’œil omniprésents… On ressent à peu près la même excitation à voir le film qu’à lire un album de Tintin. Dans la première partie en tout cas.

Parce qu’après quarante-cinq minutes d’anthologie, durant lesquelles Spielberg prouve qu’une adaptation fidèle et intelligente de Tintin est possible, le cinéaste nous livre une seconde partie certes ébouriffante, mais sans grand rapport avec Hergé. C’est du Indiana Jones qu’on découvre alors, avec une surenchère constante dans l’action et un rythme qui n’en finit plus de s’emballer. Comme s’il avait voulu se rattraper des erreurs consentis sur Le Royaume du Crâne de Cristal, Spielberg nous rappelle qu’il a toujours l’imagination juvénile et folle qui était la sienne en 1981, lorsqu’il tournait Les Aventuriers de l’Arche perdue.

Ce n’est pas un hasard : Indiana Jones et Tintin sont deux personnages intimement liés dans sa vie et sa carrière. En bon Américain qu’il est, Spielberg n’avait en effet jamais entendu parler de Tintin avant de découvrir ce nom dans une critique française de ses Aventuriers de l’Arche perdue, qui comparait les deux personnages. C’est après avoir lu ce papier que Spielberg s’est plongé dans l’œuvre d’Hergé, et qu’il a obtenu sa bénédiction pour une adaptation, peu avant la mort du Belge.

Hélas, dans la seconde partie, on sent que Spielberg ne fait plus vraiment la différence entre les deux personnages. Cette dernière heure aurait fait un sublime Indiana Jones. Mais elle désarçonne l’amoureux de Tintin que je suis, qui assiste avec un regard de plus en plus médusé à cette grande folie qui ne prend plus en compte l’essence de la bande dessinée qui, derrière ses plus grands excès, gardait continuellement une approche réalisme et un ancrage profond dans son époque.

Le sentiment final est forcément mitigé. Mais Spielberg réussit tout de même son pari. Le temps lui a permis d’assimiler parfaitement l’univers d’Hergé. Jusqu’à ne plus vraiment faire la différence avec le sien. On attend tout de même la suite avec impatience…

La Belle et le Clochard (Lady and the Tramp) – de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske – 1955

Posté : 13 février, 2012 @ 12:20 dans 1950-1959, DESSINS ANIMÉS, DISNEY Walt, GERONIMI Clyde, JACKSON Wilfred, LUSKE Hamilton | Pas de commentaires »

La Belle et le Clochard

Voilà sans doute le plus “normal” des grands classiques Disney : pas de sorcière, ni d’éléphant volant ou de pantin animé à l’horizon, juste une histoire d’amour qui pourrait être celle de n’importe quelle comédie romantique si les amoureux n’étaient un couple de chien. Pour le reste, le film respecte tous les codes du genre : un mâle des bas-quartiers ivre de liberté, qui s’éprend malgré lui d’une jeune femme ayant grandi dans un environnement bourgeois privilégié, le tout dans un décor de cartes postales…

S’il y a un film qui résume parfaitement le goût de Disney pour le modèle américain : ses familles qui sont autant de cocons bienveillants, le destin qui sourit aux audacieux, le sens de l’héroïsme et du sacrifice… c’est bien celui-là. Ce pourrait être lénifiant, et à vrai dire ça l’est bien un petit peu. On sent dès les premières images que ce sympathique bâtard, qui voit les maisons bourgeoises comme des prisons dont il veut se tenir éloigné pour profiter de la vie, finira par rentrer dans le rang, par amour pour la belle. Et forcément, c’est exactement ainsi que ça se termine.

Même si le message est lourdingue, le film s’avère charmant, même 57 années sa sortie. Par sa simplicité formelle et scénaristique, La Belle et le Clochard est un Disney réjouissant. A voir forcément en famille.

Les deux mousquetaires (The Two Mouseketeers) – de Joseph Barbera et William Hanna – 1951

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:21 dans 1950-1959, BARBERA Joseph, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, HANNA William | Pas de commentaires »

Les deux mousquetaires

Au XVIIIème siècle, en France, Tom est garde du cardinal. Il est chargé de veiller sur la nourriture préparée pour un grand banquet. Mais la table attire la convoitise de Jerry et de son compagnon, le petit Nibbles, deux apprentis mousquetaires bien décidés à faire main basse sur ce festin miraculeux…

La série des Tom et Jerry est sans doute la plus récompensée de l’histoire du cinéma d’animation : cette parodie des Trois Mousquetaires fut, en 1952, le sixième épisode de la série à décrocher l’Oscar depuis 1944. L’année suivante, ce sera encore un Tom et Jerry (Johann Mouse) qui décrochera la statuette.

Ce Two Mouseketeers est aussi le premier de plusieurs épisodes dans lesquels le chat et la souris se retrouvent dans le Paris de Louis XIII. Sans autre rapport avec les aventures de D’Artagnan, ce court métrage n’est pas le plus inventif de la série, loin s’en faut.

Pizza Titi (Tweetie Pie) – de Friz Freleng – 1947

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:18 dans 1940-1949, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, FRELENG Fritz | Pas de commentaires »

Pizza Titi

Le chat Sylvestre trouve Titi dans la neige, tentant de se réchauffer avec les restes d’un vieux cigare. Lorsqu’il essaye de l’attraper, sa maîtresse recueille le petit oiseau, interdisant au chat de s’en prendre à lui. Mais Sylvestre n’a pas dit son dernier mot…

Sylvestre (Thomas en VO) et Titi (Tweetie) étaient déjà apparus dans plusieurs dessins animés auparavant, mais jamais ensemble. Tweetie Pie, Oscar du meilleur court métrage d’animation, marque donc la vraie naissance de ce qui allait devenir l’un des tandems les plus populaires du cinéma d’animation.

Dès ce premier film, les bases sont posées : les aventures de Titi et Gros Minet ressemblent à celles de Tom et Jerry, qui auraient été revues et corrigées par un petit frère un peu sage de Tex Avery, dont Friz Freleng était effectivement un proche collaborateur.

Tom et Jerry au piano (The Cat Concerto) – de Joseph Barbera et William Hanna – 1947

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:15 dans 1940-1949, BARBERA Joseph, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, HANNA William | Pas de commentaires »

Tom et Jerry au piano

Tom, en habits de concerto, s’installe à un piano à queue et commence à jouer la « Rhapsody hongroise » de Liszt. Mais Jerry dormait à l’intérieur du piano, et n’apprécie pas d’avoir été réveillé…

Après The Yankee Doodle Mouse en 1944, Mouse Trouble en 1945 et Quiet please ! en 1946, The Cat Concerto est en 1947 le quatrième Tom et Jerry d’affilée à décrocher l’Oscar du meilleur court métrage d’animation. Un exploit sans équivalent dans l’histoire des Academy Awards, qui vient récompense l’imagination sans faille de Hanna et Barbera avec cette série plus familiale que les films de Tex Avery, mais souvent enthousiasmante.

Cette aventure-là est un nouveau chef d’œuvre, et un véritable tour de force : toute l’action se déroule sur un piano !

Une tarte pour Tom (Quiet Please !) – de Joseph Barbera et William Hanna – 1945

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:12 dans 1940-1949, BARBERA Joseph, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, HANNA William | Pas de commentaires »

Une tarte pour Tom

Le chien de la famille, constamment dérangé par les poursuites entre Tom et Jerry, interdit au chat de faire le moindre bruit, afin qu’il puisse profiter de sa sieste. Jerry a entendu cet avertissement et décide de tout mettre en œuvre pour réveiller le chien…

Les aventures de Tom et Jerry ont rarement été aussi enthousiasmantes qu’avec ce dessin animé génial et jubilatoire, où le pauvre Tom se retrouve dans la peau d’une victime potentielle. Ses efforts pour garder le silence et contrecarrer les plans d’un Jarry machiavélique sont irrésistibles.

C’est l’une des rares fois où Tom a – furtivement – la parole : il a alors la voix de William Hanna. C’est aussi le troisième Tom et Jerry d’affilé à décrocher l’Oscar du meilleur court métrage d’animation (après The Yankee Doodle Mouse et Mouse Trouble).

Jerry ne se laisse pas faire (Mouse Trouble) – de Joseph Barbera et William Hanna – 1944

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:08 dans 1940-1949, BARBERA Joseph, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, HANNA William | Pas de commentaires »

Jerry ne se laisse pas faire

Tom s’est fait livrer un nouveau livre : « Comment attraper une souris ». Il en suit scrupuleusement tous les chapitres, mais Jerry utilise bien plus adroitement les conseils donnés par le livre…

Dans les années 40, Hanna et Barbera ont signé plusieurs dizaines de Tom et Jerry, l’une des séries d’animation les plus populaires du moment. Sans jamais manquer d’imagination, chacune de ces aventures, pourtant toujours basées sur le même principe, paraît unique. Mouse Trouble illustre parfaitement le constat selon lequel plus ces aventures sont simples, plus elles sont réussies.

Comme The Yankee Doodle Mouse l’année précédente, Mouse Trouble a décroché l’Oscar du meilleur court d’animation. Et on en redemande…

La Souris part en guerre (The Yankee Doodle Mouse) – de Joseph Barbera et William Hanna – 1943

Posté : 26 janvier, 2012 @ 12:05 dans 1940-1949, BARBERA Joseph, COURTS MÉTRAGES, DESSINS ANIMÉS, HANNA William | Pas de commentaires »

La Souris part en guerre

La guerre fait rage entre Tom et Jerry. Les deux belligérants utilisent toutes les armes à leur disposition dans la maison, et se rendent coup pour coup…

En 1943, la guerre est omniprésente dans le cinéma hollywoodien, qui participe ainsi à l’effort de guerre. Dans les cartoons aussi, les producteurs montrent régulièrement les horreurs de la guerre. Ce Tom et Jerry transforme une nouvelle altercation entre le chat et la souris en un véritable champ de bataille : le moindre objet familier est transformé en arme de guerre. C’est la grande idée qui fait de ce cartoon un petit chef d’œuvre, qui a décroché l’Oscar du meilleur court métrage d’animation.

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