Play it again, Sam

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Archive pour la catégorie 'ACTION US (1980-…)'

Comme un oiseau sur la branche (Bird on a wire) – de John Badham – 1990

Posté : 24 septembre, 2018 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), BADHAM John | Pas de commentaires »

Comme un oiseau sur la branche

Un bon test pour vérifier qu’un film a ce petit quelque chose en plus qui fait la différence. Vous le voyez une fois très jeune, disons vers 14 ans. Vous attendez deux ou trois décennies, et vous confrontez vos souvenirs et sensations d’ados à votre regard de jeune quadra. Oui, ça demande un peu d’organisation, et un peu de temps, mais ça n’est pas inintéressant.

Parfois, le verdict est concluant. J’aurais des tas d’exemples à citer en fouillant sur ce blog, le plus récent étant le magnifique Luke la main froide. Et parfois, ce qui domine, eh bien c’est le poids du temps qui passe. C’est un peu le cas de ce Bird on a wire qui m’avait convaincu à l’époque que Mel Gibson était ce qui était arrivé de mieux au cinéma d’action avec le Bruce Willis période Die Hard, et qui m’avait laissé le souvenir d’une enthousiasmante comédie d’action pleine de vie et de rythme.

Me voilà nettement moins emballé, c’est rien de le dire. On ne s’ennuie pas vraiment devant cette histoire d’un témoin sous surveillance que son ancienne petite amie (Goldie Hawn) retrouve par hasard quinze ans après sa prétendue mort. Mais tout ça a pris un sacré coup de vieux, comme si la révolution Die Hard, justement, n’était pas passée par là.

Des méchants caricaturaux (Bill Duke et David Carradine, qui apparaît pieds nus comme un clin d’œil tout pourri à sa série Kung Fu), un humour un peu lourdingue, une misogynie assumée (Gibson est le héros, Goldie est le boulet), et des scènes d’actions souvent très molles… On est encore en pleines 80s.

Ce n’est jamais surprenant, jamais impressionnant, jamais passionnant, jamais vraiment désagréable non plus. Et il y a quand même cette nostalgie qui finit par s’imposer, dans les yeux des personnages renvoyés à leur propre jeunesse, comme dans ceux du jeune quadra renvoyé à sa prime cinéphilie…

Rambo (First Blood) – de Ted Kotcheff – 1982

Posté : 17 septembre, 2018 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), KOTCHEFF Ted, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Rambo

Revoir le premier Rambo est frappant à plus d’un titre. Trois ans avant la première suite, qui fera du personnage une sorte de mythe, symbole des eighties extravagantes, la naissance de l’autre rôle culte de Stallone est encore très inscrit dans l’esthétique des années 70, comme Les Faucons de la nuit, film méconnu qu’il a tourné l’année précédente.

Surtout, John Rambo, ce vétéran du VietNam incapable de renouer avec la vie civile, est à peu près à l’opposée de ce qu’il représentera par la suite et pour la fin des temps (mais je m’avance peut-être), ce symbole d’une Amérique triomphante. Ce qu’il représente dans ce premier film, c’est plutôt la mauvaise conscience de cette Amérique qui tourne le dos à ceux qu’elle a sacrifiés.

Rambo est à la croisée des mondes : entre les 70s et les 80s, entre le Stallone humain et audacieux et la star bodybuildée et bigger than life. On sent constamment ce tiraillement, cette hésitation entre le film sombre et engagé, et le surhomme que Stallone assumera pleinement dès Rambo 2.

Parce que contrairement à Rocky, l’autre grande création de Stallone, Rambo n’est pas un alter ego de l’acteur : c’est un fantasme qui ne fait qu’affleurer dans ce premier film, de loin le plus intéressant de la saga. Certes, Rambo est un vétéran surentraîné, qui domine tous les flics lancés à sa poursuite et dynamite littéralement la ville qui l’a rejeté. Mais c’est aussi un homme totalement paumé, dépassé par la situation dans laquelle il s’enferme, et qui s’effondre comme un enfant devant cette figure de père que représente le colonel Trautman.

Une vraie caricature ce Trautman, joué au premier degré et sans nuances par un Richard Crenna ni crédible, ni sensible. Plus intéressant, le rôle de « grand méchant » est dévolu au shérif de la ville, dont le badge est monté à la tête. L’imposant Brian Dennehy donne une vraie profondeur à ce personnage qui se résume en fait à un sale con, plus pathétique que véritablement dangereux.

Ted Kotcheff fait le job efficacement. Si la dernière partie « urbaine » est un peu en-deçà, la première heure est parfaitement tendue, avec ce qu’il faut de scènes d’action pour faire de Rambo un personnage à part, mais avec une esthétique très seventies. Et on se prend à imaginer ce que cette partie « forestière » aurait donné devant la caméra d’un John McTiernan, par exemple.

The Passenger (The Commuter) – de Jaume Collet-Serra – 2018

Posté : 16 septembre, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), COLLET-SERRA Jaume | Pas de commentaires »

The Passenger

Un montage épileptique, des ralentis, zooms et autres effets numériquement modifiés insupportables… On ne peut pas dire que The Passenger emballe son spectateur, avec son style ampoulé qui s’inscrit dans le tout venant du cinéma d’action hollywoodien.

Un Liam Neeson-action hero de plus ? En partie, oui, ce film confirme la triste standardisation de l’ex-Schindler, depuis son Taken triomphal. Mais pour une fois, Neeson assume son âge, et son statut de sexagénaire qui ne peut guère rêver d’un nouveau départ. En cela, le film est assez intéressant, au moins dans sa première partie : en soulignant la routine qu’est devenue sa vie, avec un montage assez original, le film sort du lot.

Cela dit, ce personnage de monsieur tout le monde confronté à une situation extraordinaire est, comme il se doit, un ex-flic, avec les dons exceptionnels qui vont avec côté baston et sens de la déduction. Comment pourrait-il en être autrement, hélas…

Mais le scénario tient en haleine, et Jaume Collet-Serra tient son pari de ne jamais quitter le train dès lors qu’il y a embarqué, avec un certain sens du rythme et de l’espace.

Ça commence plutôt fort : Neeson, dans le train qu’il prend chaque jour pour aller bosser, croise une femme qui lui propose un marché : s’il démasque un intrus dans le train, il gagnera 100 000 euros. Intriguant. Le scénario tient à peu près la route pendant 75 minutes, avant de sombrer dans le film d’action lambda et de révéler une conclusion assez banale.

Et le film, qui s’annonçait comme une rencontre entre Speed et l’excellent Source Code (Vera Farmiga, une intrigue intrigante, un train comme décor unique…) se résume à un énième descendant de Die Hard. Pas désagréable, mais vite oublié. A propos, Die Hard fête ses 30 ans cette année. Yipeekaïee !!!

Conan le destructeur (Conan the Destroyer) – de Richard Fleischer – 1984

Posté : 22 avril, 2018 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), FANTASTIQUE/SF, FLEISCHER Richard | Pas de commentaires »

Conan le destructeur

Richard Fleischer est un réalisateur au parcours assez fascinant, dont la filmographie regorge de petites merveilles, ou de curiosités hautement recommandables. Ce constat étant fait, et le gars m’ayant rarement déçu jusque là, il paraissait indispensable de surmonter mes a priori et de découvrir sa première incursion dans la heroic fantasy (Kalidor, à la triste réputation, suivra encore), suite d’un petit classique du genre qui lança la carrière ciné de Schwarzenegger.

Bref, bien décidé à guetter dans les détails d’un grand cinéaste derrière la caméra, je me réjouis d’abord des plans joliment chiadés, de ces belles images qui émaillent le film. Et, pour finir, de ce très beau dernier plan qui annonce une suite que l’on continue à annoncer, plus de trente ans plus tard. Fleischer a un sens du cadre qu’il faut lui reconnaître, jusqu’à ces dernières réalisations. Donc.

Mais quel ennui ! Les exploits de Conan s’enchaînent avec un fil conducteur dont on se fout totalement, avec un humour lourdingue et des scènes d’action un peu molles du genou. Dans sa construction, le film évoque moins le premier Conan le barbare que Josey Wales hors-la-loi, avec ce voyageur dont la compagnie ne cesse de s’agrandir au gré de ses rencontres. Mais là où Eastwood créait une sorte de famille symbolique, lui ne fait qu’accumuler les personnages trop stéréotypés.

Le film n’existe en fait que pour mettre en valeur le physique incroyable de Schwarzenegger. Mais pour cela, mieux vaut revoir Predator, et laisser Fleischer tranquille…

Sleepless (id.) – de Baran bo Odar – 2017

Posté : 6 avril, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), ODAR Baren bo | 2 commentaires »

Sleepless

Baran bo Odar a vu et revu Collateral de Michael Mann, ce qui fait de lui un homme de goût. C’est déjà beaucoup. Ne nous mentons pas : ce n’est pas maintenant qu’on va trouver le nouveau Mann. Mais Sleepless s’inscrit très clairement dans sa filiation.

Dès la première séquence, et son beau travail (numérique) sur la nuit et ses lumières, où Las Vegas se révèle presque aussi cinégénique et envoûtante que Los Angeles, la parenté est évidente. Il ne s’en cache pas, Odar, allant jusqu’à confier le rôle principal à Jamie Foxx, et à citer très clairement l’extraordinaire scène de la boîte de nuit… certes nettement moins extraordinaire ici.

On pense donc beaucoup, et très souvent, à Collateral, bien plus qu’à Nuit blanche, le film français dont Sleepless est le remake officiel (déjà parce que je ne l’ai pas vu, ce qui est une raison suffisante). Et pourquoi pas… On a vu références plus discutables.

Et puis, il y a une vraie efficacité dans cette histoire de flic infiltré qui n’a qu’une nuit pour sauver son fils, enlevé par des grands méchants (je vous épargne les détails du scénario). Les scènes d’action sont bien un peu répétitives, et les personnages manquent de surprise (tu parles d’un rebondissement final : c’était écrit sur sa gueule que c’était un ripou !).

Mais le film marque des points avec son parti-pris de ne quasiment jamais quitter le casino dès lors que les personnages y sont entrés. Baran bo Odar explore alors les moindres recoins de l’immeuble, du parking sous-terrain aux chambres de luxe des derniers étages, en passant par les salles de jeu et les cuisines. Avec même une étonnante course-poursuite en voitures (oui, dans le casino) et une fusillade finale qui lorgne, elle, du côté de Heat. Oui, Baran bo Odar aime Michael Mann…

The Professional (The Hunter’s prayer) – de Jonathan Mostow – 2017

Posté : 4 février, 2018 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), MOSTOW Jonathan | Pas de commentaires »

The professional

Il n’y avait grosso modo qu’une seule raison qui rendait ce petit direct-to-dvd quelque peu attirant : son réalisateur Jonathan Mostow, porté disparu depuis huit ans, et dont les premiers films avaient révélé un talent rafraîchissant d’héritier des vieilles séries B des années 50. Un auteur modeste et à l’ancienne qui faisait des merveilles avec son tout premier long Breakdown, qui gardait sa spécificité dans la méga production Terminator 3, et qui signait avec Clones un enthousiasmant film de SF.

Alors qu’importe qu’il revienne par la petite porte, si le plaisir est au rendez-vous. Sauf que avec la meilleure volonté du monde, difficile de retrouver la patte du jeune Mostow dans ce thriller d’action qui ressemble à des tas d’autres productions du tout-venant américain. On a constamment l’impression d’avoir vu mille fois cette histoire d’un tueur à gages qui se rachète en prenant sa jeune victime potentielle sous sa protection, et en mieux.

Sam Worthington a une présence évidente, mais il s’en contente en livrant une prestation pour le moins effacée. Le résultat ne manque pas de rythme, et on trouve même quelques éclats d’action assez percutants. Mais rien d’enthousiasmant, rien de neuf, si ce n’est cette forme de road-movie à travers l’Europe, dans des décors sous-exploités. C’est bien peu après une si longue absence.

Haute sécurité (Lock up) – de John Flynn – 1989

Posté : 9 novembre, 2017 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), FLYNN John, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Haute sécurité

Un film de prison de plus, tourné à une époque où à peu près tous les action-hero s’engouffraient dans ce sous-genre très en vogue. On est loin du Prisonnier d’Alcatraz ou de L’Evadé du même lieu : ce véhicule taillé sur mesure pour un Stallone très en forme et très musculeux se contente d’accumuler les grands poncifs attendus.

On a donc droit à un directeur tyrannique (joué par un Donald Stutherland en roue libre), des gardiens sadiques, des détenus très dangereux, d’autres fourbes, d’autres encore tellement tendres que l’on devine dès le premier plan qu’ils ne termineront pas le film vivant…

Les premières scènes laissent pourtant espérer quelque chose d’un peu plus original. Stallone y est un prisonnier en fin de peine, que l’on découvre alors qu’il est en permission. Ce qui, en soi, est déjà plutôt original. Et puis une nuit, ce prisonnier modèle est transféré sans qu’il sache pourquoi dans une prison haute sécurité nettement moins accueillante que celle où il purgeait sa peine, et où des conditions nettement plus terribles l’attendent.

Le film semble alors prendre le chemin d’un cauchemar judiciaire, pas très crédible certes, mais au moins intriguant. Sauf que le mystère n’a aucune place ici : tout est rapidement explicité, et la vérité n’a rien de renversante. On a donc droit à une simple histoire de vengeance, et à l’affrontement d’un homme victime du système et d’un tyran siphonné. Sans la moindre nuance, bien sûr.

Cela dit, cette série B (au moins dans l’esprit) se regarde sans ennui, sans surprise, et sans grande émotion envahissante. Bref, pas mal pour mettre son cerveau au repos. Ne pas oublier les bières…

Cobra (id.) – de George Pan Cosmatos – 1986

Posté : 30 octobre, 2017 @ 8:00 dans 1980-1989, ACTION US (1980-…), COSMATOS George Pan, STALLONE Sylvester | Pas de commentaires »

Cobra

Régulièrement, je dresse ici les louanges d’un Stallone dont la sincérité m’a toujours touché, et qui continue à m’enthousiasmer par son amour d’un cinéma d’action aujourd’hui obsolète. Certes. Ce n’est pas pour autant que je vais défendre bec et ongles ce qui ne peut pas l’être. Et là, pour le coup, il atteint des sommets le Sly. Après les triomphes des too much Rocky 4 et Rambo 2 en 1985, la Sainte-Trinité qui a suivi (j’ai nommé : Cobra, Over the Top, Rambo 3) a été celle de la bonne grosse daube sans nuance.

Ah on peut toujours essayer de trouver des bonnes choses à ce Cobra : une série de courts plans qui présentent une vision sans fard des quartiers mal famés de Los Angeles et de ses laissés pour compte. Mais à peine a-t-on conscience d’être surpris par ces quelques images que George Pan Cosmatos (qui avait déjà signé Rambo 2, méga hit l’année précédente) nous assène une sorte de clip visuellement affreux à la gloire de Brigitte Nielsen, icône glamour toute pourrave vue, elle dans Rocky 4 (et alors Mrs Stallone).

Passons sur les jeans moule-cul de Stallone, ses lunettes de soleil même en pleine nuit, et l’allumette éteinte qu’il a constamment à la bouche… Ces tics vaguement cools ne sont rien à côté des outrances des scènes d’action, qui oublient pourtant d’invoquer le moindre second degré. Alors franchement, cette armée de tueurs qui veut instaurer un nouvel ordre… On dirait bien qu’on y croit pas, mais la vérité, c’est qu’on s’en fout totalement.

Le film lorgne en fait très clairement du côté de Dirty Harry : la présence d’Andrew Robinson (tueur dans le premier, flic borné dans le second) ne doit sans doute rien au hasard. Mais sans recul, sans idée, et sans un vrai réalisateur aux manettes. A oublier.

Joker (Wild Card) – de Simon West – 2015

Posté : 21 octobre, 2017 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), WEST Simon | Pas de commentaires »

Joker

Le « Jason Statham movie » est un (petit) genre en soi : l’acteur, qu’on l’aime ou pas, donne toujours une ambiance particulière à ses films, sorte d’héritier du cinéma hard-boiled des années 40-50, le maniérisme du cinéma d’action contemporain en plus.

De fait, Joker a quelque chose du cinéma classique : une manière de filmer un personnage solitaire et un peu paumé, qui se laisse enfermer dans une spirale de violence. La limite, c’est ce constat vite évident qu’à Jason Statham, rien de grave ne peut vraiment arriver. Tu le mets face à deux balaises… non, quatre… allez, six, et il s’en sort sans une égratignure. Même bien filmé, avec peps et un vrai sens du rythme, ça devient vite lassant.

Mais les scènes de bastons sont rares, et c’est une bonne chose : parfaitement placées pour relancer l’attention quand elle menacerait de se laisser aller. L’essentiel est vraiment dans cette errance essentiellement nocturne d’un type accro de Las Vegas, qui rêve de s’en aller tout en y restant scotché. Le Las Vegas de carte postale en prend un (petit) coup derrière les oreilles, ce qui ne fait pas de mal. Et à propos d’oreilles, les nôtres sont plutôt bien traitées, avec une belle bande son, très Vegas.

Le scénario est signé William Goldman, à qui on doit quelques classiques comme Marathon Man, Butch Casssidy et le Kid ou, dans un registre plus proche, Détective privé. Ceci explique peut-être en partie la petite réussite de Joker, mais en partie seulement : Simon West se montre plutôt à l’aise lorsqu’il s’éloigne de la grosse action qui tache qui a fait sa réputation. Il réussit même à créer une atmosphère séduisante, qui flirte par moments avec le noir classique. Même s’il n’évite pas quelques grosses notes de mauvais goût (lorsque Jason Statham se laisse aller à l’avidité, surtout), son film est plutôt une réussite.

Fast and Furious 8 (The Fate of the furious) – de F. Gary Gray – 2017

Posté : 28 septembre, 2017 @ 8:00 dans 2010-2019, ACTION US (1980-…), GRAY F. Gary | Pas de commentaires »

Fast and Furious 8

Oui, je sais, on ne commence pas une série par le huitième épisode, mais c’est tout ce que j’avais sous la main. Et puis, depuis le temps que je pense du mal de cette saga vrombissante, maintenant je peux en dire…

Dès la première image, le manque d’ambition esthétique saute aux yeux : la manière dont F. Gary Gray filme La Havane est digne des pires cartes postales, enchaînement de clichés ni séduisants ni surprenants. Et puis c’est le numéro 8, et la logique seriale marque ses limites dès l’apparition de Michelle Rodriguez et Vin Diesel, le couple star : les rapports entre les personnages ronronnent, et tout semble fait pour que les amateurs de la série soient dans leur zone de confort.

Du coup on s’ennuie ferme en dehors des séquences d’action, vrombissantes et plutôt inventives, mais finalement pas si nombreuses. Quand les voitures foncent à travers les décors-clichés, les pneus qui crissent et les cascades improbables sauvent les meubles. Mais entre deux… Que c’est long ! Le scénario se contente de remplir le cahier des charges, en laissant de la place aux nombreux personnages qui se sont ajoutés au listing film après film (jusqu’à Kurt Russell, sous-employé), avec des hommages obligés à Paul Walker, mort pendant le tournage du numéro 7.

Quant aux acteurs, ils sont eux aussi en route libre. Vin Diesel est tellement empâté qu’il paraît incapable de jouer la moindre émotion, et Charlize Theron, dans le rôle de la grande méchante, semble momifiée, et totalement incapable de jouer quoi que ce soit… Seuls Dwayne Johnson et Jason Statham sauvent les meubles, avec des rôles de gros bras tout en dérision, qui se révèlent les plus à l’aise dans la comédie comme dans l’action.

Restent une vraie bonne idée complètement bâclée, et une fausse bonne idée étirée à l’envi. La bonne idée, c’est ces dizaines de voitures dont la méchante prend le contrôle à distance, et qui convergent toutes vers nos héros, tombant de parkings à étage lors d’une séquence impressionnante… et courte. La fausse bonne idée, c’est le clou du film : un affrontement sur la banquise entre de gentilles voitures et un méchant sous-marin nucléaire. Pourquoi pas jouer la surenchère à fond, d’ailleurs… Mais le décor de la banquise, dépouillé du moindre écueil et du moindre élément perturbateur, confirme le caractère complètement désincarné du film, froid, et finalement sans surprise.

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