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Archive pour le 10 octobre, 2025

Pour la peau d’un flic – d’Alain Delon – 1981

Posté : 10 octobre, 2025 @ 8:00 dans * Polars/noirs France, 1980-1989, DELON Alain | Pas de commentaires »

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C’était probablement contractuel. Dès qu’Alain Delon incarnait un policier, ou même un ex policier comme ici, le mot flic devait figurer dans le titre. Ce qui donne le sentiment que l’acteur a eu une furieuse tendance à bafouiller et à se répéter durant toute une partie de sa carrière. Ce n’est pas tout à fait faux, et on retrouve dans Pour la peau d’un flic quelque chose de l’atmosphère des films de Jacques Deray.

Delon acteur est dans sa zone de confort. Plutôt très juste, surtout lorsqu’il donne la réplique à Anne Parillaud, assez calamiteuse, mais sans la moindre surprise. La star se contente de capitaliser sur son image, sur ses précédents rôles de flics, et sur ce qu’il pense que le public attend de lui. Il apporte d’ailleurs une certaine intensité à son personnage de « privé » embarqué dans une enquête complexe et violente.

Mais Delon est aussi, pour la première fois, derrière la caméra. « Mis en scène et réalisé par Alain Delon », peut-on lire au générique (où son nom apparaît d’ailleurs une demi-douzaine de fois, histoire de bien rappeler que c’est un film d’Alain Delon). Il ne renouvellera l’expérience qu’une seule fois (Le Battant, autre polar réalisé deux ans plus tard), mais ces premiers pas sont plutôt prometteurs.

Adapté d’un roman de Jean-Patrick Manchette, auquel Delon est alors habitué (Trois hommes à abattre l’année précédente, Le Choc l’année suivante), le film révèle à la fois l’ambition de Delon cinéaste, et ses limites de débutant. L’ambition d’abord : le film est pavé de bonnes intentions, la recherche constante d’une atmosphère de film noir et de modernité, que la musique très présente incarne parfaitement. Mais des limites, parce que Delon échoue à créer un véritable sentiment anxiogène. Son film, malgré quelques accès de violence, reste toujours très sage.

De solides seconds rôles masculins (Ceccaldi, Auclair) assurent un plaisir à l’ancienne. Le rôle de potiche assigné aux rares femmes provoque une gêne certaine. Mais ces premiers pas imparfaits révèlent quand même l’efficacité et le sens du rythme du réalisateur Delon. De quoi donner envie de (re)voir son second opus.

 

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