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L’un des nôtres (Let him go) – de Thomas Bezucha – 2020

Classé dans : * Thrillers US (1980-…),2020-2029,BEZUCHA Thomas,COSTNER Kevin,WESTERNS — 22 juillet, 2025 @ 8:00

L'un des nôtres

C’est souvent un détail qui donne envie de voir un film. En l’occurrence, c’est le couple de vedettes : Diane Lane et Kevin Costner, qui avaient déjà formé un couple dans Man of Steel (hélas), et qui malgré ça incarnent quelque chose d’assez exceptionnel pour un cinéphile qui a grandi dans les années 90. Diane Lane et Kevin Costner, en couple vieillissant, dans un film à suspense, ça ne se refuse pas, donc.

Premier bilan : Diane Lane et Kevin Costner en couple vieillissant, ça a quand même une sacrée allure, et ça trimballe quelque chose de profondément nostalgique pour un cinéphile qui a grandi dans les années 90, et que ce couple renvoie directement à une période fondatrice de sa cinéphilie. Les deux acteurs sont, donc, le principal atout de ce faux thriller, qui n’est au fond rien d’autre qu’un portrait de couple vieillissant.

Et s’il ne s’égarait pas in fine sur les chemins d’un vrai thriller, ce faux thriller aurait pu avoir une sacrée allure. Si le scénariste (d’après un roman de Larry Watson) et réalisateur n’avait choisi la voie de l’explosif et du spectaculaire pour conclure son récit, qui empruntait a priori des chemins nettement plus intimes.

Le film commence par la mort accidentelle du fils de Lane et Costner, jeune homme qui laisse derrière lui une veule et leur bébé. Deux ans plus tard, on retrouve la veuve devant l’autel, épousant visiblement sans passion un jeune homme qui ne tarde pas à emmener femme et enfant loin des ex-beaux-parents. Ce que la grand-mère (Diane Lane donc, si vous suivez) n’accepte pas, convaincue d’avoir vu dans la rue le nouveau mari battre l’ex-belle-fille et le petit-fils.

Ce qui est suffisant pour que ladite grand-mère décide de partir à la recherche de l’enfant, convaincue qu’elle doit le sauver. Ce qui, à son tour, est suffisant pour convaincre le grand-père (Kevin Costner, suivez, bon sang!) de suivre son épouse, pas vraiment convaincu qu’elle a vraiment vu la scène de violence, mais convaincu que lui aime profondément celle qui partage sa vie.

Le film flirte donc avec le très beau portrait d’un couple vieillissant. Et on est à ça de dire de Diane Lane et Kevin Costner qu’ils sont aussi bouleversants ensemble que Renée Devillers et Louis Jouvet soixante-dix ans plus tôt dans Les Amoureux sont seuls au monde. A ça. En gros, s’il n’y avait ce besoin vaguement idiot de miser sur la surenchère.

Le film est tendu, et dramatique à souhait. Mais il y a quand même cette impression fâcheuse que Thomas Bezucha est passé à côté de quelque chose de plus grand. Parce que ce qui est vraiment fort et original dans le film, ce n’est pas la belle-fille et son enfant enfermés dans cette famille décérébrée et coupée du monde. Non : c’est le mari vieillissant et taiseux qui pose un regard si tendre sur sa femme, mère et grand-mère inconsolable, qu’il ne sait comment consoler.

Et ce sont potentiellement deux très grands rôles pour deux acteurs qui accompagnent depuis des décennies les cinéphiles qui ont grandi dans les années 90. Deux très grands rôles potentiels qui se révèlent au final deux beaux rôles. Ce qui est bien, mais un rien frustrant, quand même.

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