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Archive pour le 6 décembre, 2024

Tire-au-flanc 62 – de Claude de Givray (et François Truffaut) – 1961

Posté : 6 décembre, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, DE GIVRAY Claude, TRUFFAUT François | Pas de commentaires »

Tire au flanc 62

Pour boucler l’intégrale Truffaut, on termine par un film qu’il n’a pas effectivement mis en scène, même s’il est crédité comme co-réalisateur. Et co-scénariste. Et producteur. Nouvelle adaptation d’un roman déjà adapté à plusieurs reprises, notamment par le grand maître de la Nouvelle Vague Jean Renoir en 1928, ce Tire-au-flanc 62 marque les débuts derrière la caméra d’un homme incontournable dans la carrière de Truffaut.

Claude de Givray, donc, grand ami de François, dont il a été l’assistant réalisateur pour son court métrage Les Mistons, et dont il a été le co-scénariste pour Baisers volés et Domicile conjugal. De Givray revient alors d’Algérie, lorsque son copain, qui vient de créer sa boîte de production (Les Films du Carrosse, clin d’œil à un autre film de Renoir, Le Carrosse d’Or), l’incite à réaliser son propre film, dont lui-même sera à la fois la caution, le co-scénariste (avec aussi l’auteur du roman, André Mouëzy-Eon, qui fait également une apparition) et le conseiller technique.

On est clairement dans le comique troupier : un décor quasi-unique, celui d’une caserne où s’entraînent de jeunes recrues confrontées aux règles de l’armée. Au cœur de ce microcosme imposé : un jeune homme à particule des beaux quartiers, et celui qui était son chauffeur et homme à tout faire dans le civil.

Il y a bien une critique pleine d’ironie et un peu acerbe de la chose militaire, mais le film reste toujours très bon enfant, mettant surtout en valeur l’esprit de camaraderie, l’ambiance de troupe, qu’incarnent parfaitement de jeunes comédiens inconnus venus du même cabaret, autour du chanteur fantaisiste Ricet Barrier, qui incarne avec bonhomie le chauffeur qui prend sous son aile avec beaucoup de bienveillance son « maître », d’abord ridicule, puis très vite touchant.

Le film est parfois un peu cruel, mais sans se départir de son aspect souriant, à l’image de la présence très décontractée et très légère de Ricet Barrier, et de l’autorité très relative d’un Jacques Balutin (seul acteur habitué aux caméras) en « grand frère » de la chambrée. On remarque aussi particulièrement l’apparition d’un tout jeune Cabu, déjà dessinateur et déjà le sourire espiègle aux lèvres.

Il y a en tout cas un vrai rythme dans cette petite chose amusante et bourrée de référence à la Nouvelle Vague : l’apparition de Truffaut, celle de Pierre Etaix, comme un clin d’œil au cinéma de Tati dont il était le gagman, la séquence de rêve autour d’une Bernadette Lafont jouant avec son image d’incarnation hyper-sexuée de la Nouvelle Vague… Plus curieux : cet avion qui trace les mots « Cahiers du Cinéma » dans le ciel. Plus convaincant : l’utilisation des décors réels et des événements de la rue (le 11 novembre à Paris, le carnaval de Nice). Très Nouvelle Vague.

 

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