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Mission to Mars (id.) – de Brian De Palma – 2000

Classé dans : 2000-2009,DE PALMA Brian,FANTASTIQUE/SF — 26 octobre, 2024 @ 8:00

Mission to Mars

Il y a quasi 25 ans, quand Mission to Mars était sorti au cinéma, il m’avait fait l’effet d’une sorte de blague, ou d’un pari un peu pourri qu’aurait relevé un Brian De Palma alors pourtant très inspiré. Le revoir (pour la première fois) aujourd’hui n’est pas loin de me renverser, tant je sors touché, et pour tout dire bouleversé, de ce film de SF plus naïf que métaphysique. Et c’est un compliment.

Il y a évidemment du 2001 dans cette histoire d’astronautes qui découvrent une force mystérieuse sur Mars. Il y a aussi, avec beaucoup d’avance, du Interstellar. Mais il y a surtout du Rencontres du 3e type, et une volonté évidente, dans cet univers de science-fiction avec beaucoup d’effets spéciaux (souvent approximatifs, jamais envahissants), d’être humain, à hauteur d’hommes.

Étrangement, c’est même l’un des films les plus intimes de De Palma, comme s’il avait eu besoin de toutes ces contraintes en termes de décors et d’effets spéciaux, pour ne s’intéresser qu’à ses personnages, reléguant l’intrigue et tout ce qui n’est pas exclusivement basé sur les rapports humains aux oubliettes.

Alors oui, c’est beau. Ça l’est même dès ce long plan-séquence qui ouvre le film (presque une habitude pour De Palma) et qui présente en un seul mouvement tous les personnages et les premiers enjeux du film. Ça l’est encore plus avec l’échange nocturne entre les trois amis que jouent Don Cheadle, Tim Robbins et Gary Sinise, le premier étant le capitaine de la toute première mission partant pour Mars, le deuxième celui de la seconde, et le troisième celui qui en a été écarté.

Dans l’espace, ce sont les liens fraternels et amoureux réduits à leur expression la plus pure, ce qui n’empêche pas De Palma de faire preuve d’une belle ambition formelle, jouant (avec les moyens du bord) avec les règles de la (de l’a-) pesanteur, notamment dans un plan renversant dans tous les sens du terme, hommage assumé à Kubrick.

Mais c’est l’émotion qui prime. Et me voilà conquis, bien tardivement, mais bien sincèrement. Parce que c’est bien la sincérité qui s’impose dans ce beau film méprisé à sa sortie, et oublié depuis.

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