Falling Leaves (id.) – d’Alice Guy – 1912
Tout mignon ce film, joliment désuet et d’une sincérité touchante. L’histoire, pourtant, est grandiloquente à souhait…
Une jeune femme tombe malade de la tuberculose, et son médecin assène à ses parents qu’elle sera morte quand la dernière feuille sera tombée de l’arbre du jardin (d’où le titre, donc)…
Sa petite sœur, avec toute la naïveté de l’enfance, décide alors d’accrocher des feuilles aux arbres. C’est alors que passe devant le jardin un scientifique qui vient d’inventer un sérum guérissant de la tuberculose. Parce que oui, la vie est bien faite.
Il faut prendre ça pour ce que c’est : un court métrage des origines, signé par la pionnière Alice Guy. Sa mise en scène reste très frontale, suite de séquences aux plans fixes adoptant le point de vue d’un spectateur de théâtre. Mais la réalisatrice réussit à fluidifier le récit, avec quelques trouvailles assez innovantes pour l’époque.
Pas cette manière qu’on le père et le médecin de se serrer la main en étant tous deux face caméra, non. Mais en rompant avec les habituelles entrées et sorties par les portes en fond de décor, en faisant sortir ses personnages côté caméra.
Ça n’a l’air de rien, mais ça compte dans le rythme d’un film. Quant au jeu des acteurs, il est certes un peu grandiloquent, mais tout ça est tendre et tout mignon, court et bien sympathique.
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