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Archive pour juin, 2024

La Cité magique (Magic Town) – de William A. Wellman – 1947

Posté : 9 juin, 2024 @ 8:00 dans 1940-1949, STEWART James, WELLMAN William A. | Pas de commentaires »

La Cité magique

Mr. Smith, joué par James Stewart, débarque dans une petite ville américaine, où un affrontement se déclare entre le cynisme de la modernité, et la quiétude de la vie en communauté… Eh non, ce n’est pas du Capra, mais on sent bien que c’est vers son cinéma que lorsque le film, que Stewart tourne quelques mois après La Vie est belle.

Ce n’est pas le premier film à s’inscrire dans la lignée du cinéma miraculeux de Capra. Et c’est d’autant moins surprenant, quand on sait que le scénario est signé Robert Riskin, qui a travaillé à de nombreuses reprises avec Capra (New York-Miami, L’Extravagant Mr. Deeds, L’Homme de la Rue…).

Ce qui surprend en revanche, c’est le nom du réalisateur : William Wellman, grand cinéaste, l’un de ces grands maîtres à peu près incapables de rater un film. Mais un cinéaste dont la filmographie est remarquablement pauvre en comédies, ou même en films légers.

Aussi attachant soit-il, le film révèle les limites de Wellman dans le genre. Attachant, et sans baisse de rythme, mais aussi trop marqué par un Capra dont Wellman ne parvient pas à reproduire la recette magique, cette capacité à provoquer des torrents d’émotion. Comparer la dernière scène de La Vie est belle et celle de La Cité magique est ainsi assez cruel pour le film Wellman, qui cherche en vain à reproduire le même sentiment d’euphorie.

La comparaison est rude, donc. D’autant plus rude qu’elle est incontournable. Mais Wellman s’en tire avec les honneurs, signant un film léger et profondément américain, dans cette veine très en vogue (et très séduisante) qui vise à mettre en valeur une communauté idéale, source éternelle de nostalgie qui irradiera le cinéma américain pendant des décennies (jusqu’à Retour vers le futur, et bien au-delà).

Une Amérique un peu figée, aussi. Mais le film de Wellman réjouit par son ironie, en faisant du personnage de Stewart un professionnel du sondage, qui a découvert que cette petite ville pense exactement comme l’Amérique, quel que soit le sujet. Un paradis pour un sondeur, qui peut ainsi gagner un temps et un fric fous. Il y débarque donc, s’immisçant incognito dans la population pour sonder mine de rien les habitants, devenant ainsi le plus rapide et le plus efficace des sondeurs.

Un cynique, donc, qui se fait une place de choix dans la communauté qu’il utilise. Mais bien sûr, l’amour rode, et il a les traits de Jane Wyman, irrésistible en journaliste désirant faire évoluer sa ville… ce qui pourrait mettre à mal la poule aux œufs d’or que représente cette communauté qui n’a pas changé depuis un demi-siècle, et qui continue à se réunir (très symboliquement) autour du vieux poêle centenaire.

Dommage, vraiment, que le film tente à ce point de copier Capra, et qu’il procure donc ce sentiment de découvrir un élève très imparfait. Parce que, du choix du sujet aux seconds rôles, de l’alchimie entre les deux stars à l’utilisation (rare) du basket, il y a des tas de très beaux moments dans cette Cité magique.

Le Salaire de la peur – de Henri-Georges Clouzot – 1953

Posté : 8 juin, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, CLOUZOT Henri-Georges, Palmes d'Or, VANEL Charles | Pas de commentaires »

Le Salaire de la peur

Les remakes ont parfois du bon. Sans préjuger des qualités de celui du Salaire de la peur, sur lesquelles je reviendrai (ou pas), cette production Netflix a au moins l’intérêt de remettre à l’honneur le classique de Clouzot, que la plateforme a la bonne idée de proposer également, dans une version d’une qualité à peu près parfaite.

Belle occasion, donc, de revoir ce chef d’œuvre qui reste un sommet du genre. Mais de quel genre, au fait ? Le cinéma d’aventure ? C’est évidemment à ce genre que le film s’apparente le plus. Mais rien d’héroïque dans cette histoire d’une poignée d’Européens coincés dans une contrée pauvre et désertique d’Amérique du Sud, où ils rêvent tout haut de pouvoir se payer le billet du bateau qui les ramènerait au bercail.

Le Salaire de la peur, c’est en quelque sorte Le Trésor de la Sierra Madre baigné dans une douloureuse nostalgie. Comment sont-ils arrivés ici ? Cela importe peu. Mais le sort de cette poignée d’hommes a quelque chose de profondément et cyniquement grotesque, à l’image de l’arrivée du personnage de Charles Vanel, qui affiche encore une espèce de superbe dont quelques-uns font mine d’être dupes.

Comme le personnage d’Yves Montand, parce qu’il a besoin de se raccrocher au premier signe d’espoir qui se présente à lui, et que Vanel, avec son beau costume qui ne restera pas longtemps blanc, est ce qui y ressemble le plus, dans son quotidien fait d’ennui, de poussière, de chaleur écrasante et de triste séduction.

Du Salaire de la peur, on ne retient souvent que le suspense de ces camions chargés de nitroglycérine traversant des paysages abrupts et des pistes pleines de pièges. C’est vrai qu’elles sont exceptionnelles. Mais c’est oublier un peu vite toute la première partie, soit un bon tiers du film, qui n’est faite que de cette attente, des visages de ces Occidentaux peu aimables qui, en quelque sorte, expérimentent bien contre le gré le retour de bâton du colonialisme dont leurs pays sont tous des acteurs majeurs.

Politique, Le Salaire de la peur ? Clouzot ne l’est jamais frontalement, pas plus qu’il ne l’était dans Le Corbeau, son premier chef d’œuvre. Mais l’idée est bien là. Et cette première partie, pathétique et terriblement sombre, est tout aussi forte que la suite, plus spectaculaire, l’ensemble affichant une parfaite cohérence autour d’un sentiment qui domine, au-delà du suspense : l’absurdité.

Absurde, la présence de ces hommes dans cet endroit du monde. Absurdes, les rapports humains qui s’y nouent. Absurde, leur unique espoir qui repose sur une mission suicide. Absurde, le « sacrifice » que se permet Montand. Absurde, la conclusionLe Salaire de la peur, c’est du grand cinéma pour aborder une bien triste humanité…

FUBAR (id.) – Saison 1 – créée par Nick Santora – 2023

Posté : 7 juin, 2024 @ 8:00 dans 2020-2029, ABRAHAM Phil, ACTION US (1980-…), ADELSON Steven A., DALE Holly, SANTORA Nick, SURJIK Stephen, TÉLÉVISION | Pas de commentaires »

FUBAR

Le cinéma ne réservant que des déceptions depuis son retrait politique, le Governator se tourne vers l’univers de la série comme Stallone et Van Damme. Vers Netflix en l’occurrence, qui lui offre l’occasion de retrouver un univers proche de True Lies, l’un de ses triomphes sur grand écran.

Enfin, ça c’est l’argument de FUBAR, présenté comme une variation sur le même thème que le film de Cameron, où une vie de couple tranquille était une couverture pour un super agent secret. Même principe ici : Schwarzenegger incarne un père de famille menant une double-vie d’espion, qui découvre que sa fille est elle-même une espionne.

N’en faisons pas mystère plus longtemps : Cameron n’est pas aux commandes, et ça fait une sacré différence. A vrai dire, on se demande même par moments s’il y a quelqu’un aux commandes… En guise d’action, on n’a le droit qu’à quelques scènes franchement molles plombées par une mise en scène plan-plan et des trucages approximatifs.

FUBAR (l’acronyme de Fucked Up Beyond All Recognition), finalement, est moins une comédie d’action qu’un soap vaguement amusant émaillé de quelques effusions de sang qu’on ne prend jamais au sérieux. Bref, il est d’avantage question de sauver sa famille que le monde, dans cette petite chose inconséquente, pas déplaisante, vite vue et vite oubliée. Peux pas mieux dire…

La Rosière de Pessac – de Jean Eustache – 1968

Posté : 6 juin, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, DOCUMENTAIRE, EUSTACHE Jean | Pas de commentaires »

La Rosière de Pessac

Printemps 1968. La jeunesse… Mais à Pessac, la ville d’où Jean Eustache est originaire, là où il décide de poser sa caméra pour un premier documentaire assez étonnant, après deux moyens métrages qui présentaient une jeunesse urbaine bien de son époque, celle de la France d’avant mai 68, donc.

Loin des « événement », dont on n’entend parler que par le prêche (très politique) d’un prêtre devant ses ouailles, Eustache filme une tradition ancestrale de Pessac : l’élection et le sacre de la « Rosière », une jeune femme choisie non pour ses attraits physiques, mais pour ses « qualités morales ».

Bref : une vierge, travailleuse et catholique. Une image traditionaliste qui tranche assez radicalement avec la jeunesse qui s’impose cette année-là, mais aussi avec l’image qu’en donnent alors les piliers de la Nouvelle Vague.

Pas d’ironie, pourtant, dans le regard d’Eustache. Il filme une France qu’on aurait un peu vite fait de balayer d’un revers de la main : celle d’un patriarcat assumé. « La mère s’occupe du ménage, évidemment », lance un conseiller municipal avec une évidence débonnaire et dénuée de tout cynisme. La femme, et la société, ont fait du chemin depuis…

En filmant longuement la réunion de désignation de la Rosière 68, puis la cérémonie elle-même, Eustache livre un témoignage assez fascinant d’un cérémonial hyper codé, d’une tradition d’un autre âge, mais qui a toujours ses équivalents en 2024. Comme le cérémonial électoral ressemble fort à celui qui prévaut encore dans beaucoup de petites communes.

Beau regard en tout cas, plein d’humanité et de bienveillance, qui tire le meilleur d’un dispositif technique réduit au minimum : une caméra frontale, pas de musique ajoutée, des scènes filmées dans la longueur… Simple, et pertinent.

Robin des Bois, prince des voleurs (Robin Hood : prince of thieves) – de Kevin Reynolds – 1991

Posté : 5 juin, 2024 @ 8:00 dans 1990-1999, ACTION US (1980-…), COSTNER Kevin, REYNOLDS Kevin | Pas de commentaires »

Robin des Bois, prince des voleurs

Voir Kevin Costner, le plus Américain des acteurs de sa génération, incarner Robin des Bois, mythe anglais par excellence, c’est un peu comme voir John Wayne incarner un guerrier mongol : inimaginable ! (Comment ? Ça existe ?) Et pourtant, une fois admis que l’accent du Kevin ne sonne pas très Nottinghamshire, il faut bien admettre que le costume lui va comme un gant…

Même : ce Robin des Bois, prince des voleurs, dont j’avais gardé un souvenir un peu kitsch déjà très daté, passe plutôt très bien l’épreuve du temps, finalement. Le plaisir que j’ai pris à le revoir et à le faire découvrir à mon plus jeune fils m’a en tout cas rappelé celui que j’avais pris lors de sa sortie en salles, il y a une paire d’années.

C’était alors un film totalement dans l’air du temps, avec le souffle épique et romantique et les excès habituels du cinéma d’action américain de ce début des années 90. Costner est alors au sommet de sa gloire : il sort du triomphe de son Danse Avec Les Loups, et allait encore connaître quelques sommets (JFK, Un monde parfait, et le succès populaire de Bodyguard) avant son déclin.

Ce Robin des Bois entérine même son statut de grande figure du cinéma populaire, faisant de lui un héritier possible d’Errol Flynn. Ce qu’il n’est pas, d’ailleurs : grande figure américaine, Costner évoque bien d’avantage un mélange de Gary Cooper et de Henry Fonda, mais alors très en phase avec son époque.

Il serait d’ailleurs idiot de comparer avec d’autres versions de Robin des Bois, celle de Michael Curtiz notamment. Devant la caméra de Kevin Reynolds, qui signera aussi le naufrage de Waterworld, Costner s’approprie le mythe. Si l’histoire est bien connue et universelle, il y insuffle quelques notions nouvelles comme la peur de l’autre (le personnage de Morgan Freeman) ou la filiation (Christian Slater).

Pour le reste, le film est enlevé, plein d’humour et de rebondissements, les scènes d’action sont généreuses et inventives, Mary-Elizabeth Mastrantonio apporte une petite touche (relative) de féminisme à Lady Marian, et Alan Rickman nous réjouit en en faisant des tonnes dans le rôle du méchant shérif de Nottingham. Ça ne révolutionne rien, mais c’est un petit plaisir nostalgique qui ne se refuse pas.

LIVRE : Robert Mitchum – de François Guérif – 2003

Posté : 4 juin, 2024 @ 8:00 dans LIVRES, MITCHUM Robert | Pas de commentaires »

LIVRE Robert Mitchum

Grand amoureux du polar sous toutes ses formes, et du film noir américain en particulier, François Guérif ne pouvait pas ne pas être un fan de Robert Mitchum, peut-être la meilleure incarnation du genre. Qu’il lui consacre une biographie n’a donc rien d’étonnant.

Le gars a une plume alerte, la personnalité de Mitchum est assez fascinante. Du coup ce Robert Mitchum au titre sans fioriture se dévore avec gourmandise, embrassant en 350 pages joliment illustrées une carrière pleine de chefs d’œuvre que l’on meure d’envie de revoir, mais aussi de nanars que l’on meure un peu moins d’envie de découvrir.

Cela étant dit, la simplicité du titre n’est pas anodine. Elle illustre le parti-pris de Guérif : celui de faire de ce livre une sorte de concentré des autres biographies consacrées à l’acteur, vers lesquelles l’auteur nous renvoie régulièrement, un digest qui survole la vie et la carrière de Mitchum en n’oubliant aucun film, aucune période.

On n’y apprend donc pas grand-chose, à moins de ne rien savoir de la vie du grand Bob, de son goût pour la boisson et pour les femmes, et surtout de la posture dont il ne sortira jamais selon laquelle il ne prendrait pas son métier d’acteur au sérieux, posture que ceux qui le connaissaient et avec qui il a travaillait ont constamment mis en doute.

Ce Robert Mitchum se lit avec gourmandise et avec plaisir. On en sort à la fois avec l’envie de se remettre quelques bons DVD, mais aussi avec une petite frustration, l’envie de se plonger dans une biographie plus consistante.

Fin d’automne (Akibiyori) – de Yasujiro Ozu – 1960

Posté : 3 juin, 2024 @ 8:00 dans 1960-1969, OZU Yasujiro | Pas de commentaires »

Fin d'automne

Une jeune femme en âge de se marier vit toujours chez sa mère, veuve. Voilà une trame qui rappelle le très beau Printemps tardif, tourné plus de dix ans plus tôt. A ceci près qu’ici, ce n’est pas un père que la jeune femme peine à quitter, mais une mère, que joue la grande Setsuko Hara, celle-là même qui jouait la jeune femme dans Printemps tardif.

La parenté entre les deux films est forte. Et la présence dans les deux films de Setsuko Hara franchement troublante, comme si les deux films étaient les deux facettes d’une histoire qui se répète, une génération plus tard. Car s’il est question de marier la fille, le remariage de la mère est aussi dans l’air du temps…

C’est en tout cas ce que se sont mis dans la tête les trois amis du défunt père, qui furent tous trois amoureux de Setsuko dans sa jeunesse, et que cet amour d’autrefois continue à faire vibrer, comme d’éternels gamins rattrapés par un temps qu’ils n’ont pas vu venir.

On retrouve la douce nostalgie d’Ozu, mais avec une légèreté pleine d’optimisme, sans pour autant renier quoi que ce soit du sentiment d’inéluctabilité. L’émotion est donc là, immense et douce, mais il y a aussi un refus de s’apitoyer, une manière d’être comme en suspens, que soulignent ces reflets d’eau mouvante qui reviennent constamment au cours du film.

Ozu filme le temps qui a passé, et surtout ce qui reste : la beauté de Setsuko Hara, l’amitié de vieux compères, ces objets qui habitent la maison, même quand les occupants en sont partis…

Il filme aussi, d’une manière plus marquée que d’habitude, presque spectaculaire, les tiraillements de la société japonaise, entre tradition et modernité. Entre la maison de bois et les tenues traditionnelles qui sont comme les refuges d’une innocence en bout de course, et les grands immeubles de béton qui abritent le Japon laborieux.

Des thèmes classiques pour Ozu, mais dont il fait la base d’une comédie douce-amère où les sourires et l’émotion ne sont jamais loin. Et dont on ressort avec une boule au ventre et un large sourire. Ozu, une nouvelle fois, est grand.

L’Athlète incomplet (The Strong Man) – de Frank Capra – 1926

Posté : 2 juin, 2024 @ 8:00 dans 1920-1929, CAPRA Frank, FILMS MUETS | Pas de commentaires »

The Strong Man

Difficile de trouver dans ce premier long métrage ce qui fera la beauté du cinéma de Frank Capra. Il y a du rythme, de l’inventivité, et même une certaine folie, mais rien de commun avec les chefs d’œuvre qu’il ne tardera pas à enchaîner, dès la fin du muet.

Pour ce film de jeunesse, Capra est encore l’employé de Mack Sennett, et le gagman d’Harry Langdon, tellement content de lui qu’il le propulse au rang de réalisateur. Quelque part entre Keaton et Lloyd, le côté lunaire plus affirmé, Langdon n’est pas le comique le plus enthousiasmant de cette époque si riche pour la comédie américaine. Mais son cinéma est généreux, et particulièrement ce Strong Man, dans lequel on trouve ce pourrait être la matière d’une demi-douzaine de films.

Ça commence comme une comédie guerrière, bifurque vers une vision acide du sort des immigrés, se dirige vers une tendre romance, tout en étant une farce dans le milieu du cirque ambulant, sans oublier la vision forcément décalée d’un petit campagnard qui découvre la grande ville… Bref, The Strong Man a une petite tendance à partir dans tous les sens, et manque d’une ligne directrice forte.

Mais dans cette espèce de grand fourre-tout, assez inégal, les petits moments de plaisirs ne manquent pas. Certains gags sont éculés (Langdon soldat, très très inspiré de Charlot Soldat), d’autres en revanche font mouche : la scène de l’escalier dans le grand hôtel, ou celle très spectaculaire du saloon.

Surtout, cette petite comédie qui aborde tant de genres et d’univers différents peut être vue comme une opportunité assez folle, pour Capra, de faire ses armes, comme une formation en accéléré, qu’il complétera avec son film suivant, le second avec Langdon (Long Pants), avant de passer aux choses sérieuses…

Une affaire de détails (The Little Things) – de John Lee Hancock – 2021

Posté : 1 juin, 2024 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2020-2029, HANCOCK John Lee | Pas de commentaires »

Une affaire de détails

Scénariste d’Un monde parfait, réalisateur de Highwaymen, John Lee Hancock s’abreuve de tout ce que le cinéma américain a fait de mieux dans le thriller glauque, du Silence des Agneaux à Zodiac en passant par Seven, pour cet énième thriller de l’obsession. Ce qui est une bonne idée, mais pas suffisant.

Malgré toutes ses qualités, pas grand-chose de neuf sous le soleil de Californie, si ce n’est quelques idées de scénariste. La scène d’introduction d’abord, qui semble si attendue d’abord, mais qui se révèle : 1) angoissante, 2) plutôt inattendue dans sa résolution.

Et puis le personnage de Rami Malek, dont le jeu me laisse toujours un peu dubitatif, mais qui rompt avec les traditionnels flics hantés par son côté très propre sur lui, pour qui la faute originelle n’en sera que plus brutale.

Le personnage de Denzel Washington est nettement plus conventionnel, ex-super inspecteur relégué à un poste de shérif à Ploucville, qui renoue avec ses démons. Classique, mais c’est Denzel. Et même s’il agace autant qu’Al Pacino avec sa propension à mâcher du chewing-gum, il a une intensité dingue.

Quant à l’histoire : une série de meurtres de jeunes femmes, qui en rappelle un autre commis des années plus tôt. Deux flics qui n’ont rien en commun qui unissent leurs forces. Un suspect idéal. L’obsession, le doute… Attendu, mais prenant.

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