Stand by me (id.) – de Rob Reiner – 1986
Quatre ans avant Misery, Rob Reiner adaptait déjà Stephen King, mais dans un tout autre registre. Si Stand by me tire des frissons, c’est à la manière d’un Tom Sawyer, dans ce que le film dit des peurs et des angoisses enfantines…
Stand by me est un très beau film sur la prime adolescence, sur ces sentiments que l’on ne ressent qu’à un âge où l’innocence n’est pas encore troublée.
Ils sont quatre, quatre amis qui, au cœur des années 1950, et à la fin des vacances d’été, décident de partir en expédition, pour aller voir le cadavre d’un jeune mort accidentellement, qui aurait été aperçu dans les bois.
Le cadavre n’est qu’un prétexte qui pousse les quatre amis à avancer, et à se plonger dans une sorte d’introspection intime et douloureuse de quatre amis sur le point de quitter l’enfance. Leur aventure est avant tout intérieure, chacun révélant des failles parfois abyssales.
Grand réalisateur populaire hollywoodien mésestimé, Reiner était alors au début d’une série de grandes réussites. Et son talent pour filmer les personnages, pour faire naître l’émotion avec élégance, est déjà bien présent.
Quelque part entre Les Goonies (dont on retrouve d’ailleurs l’un des jeunes acteurs, Corey Feldman) et Les Contrebandiers de Moonfleet (autre grand film sur l’enfance), Stand by me est un film drôle et profondément émouvant, d’une grande justesse.
Emouvante, surtout, l’interprétation de River Phoenix, d’une intensité folle dans le rôle d’un jeune écorché vif, bouleversante. Et quels seconds rôles : John Cusack et Kiefer Sutherland à l’aube de leurs carrières, Richard Dreyfuss… Toute une époque.
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