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Archive pour le 10 mai, 2024

La Complainte du Sentier (Pather Panchali) – de Satyajit Ray – 1955

Posté : 10 mai, 2024 @ 8:00 dans 1950-1959, RAY Satyajit | Pas de commentaires »

La Complainte du Sentier

Ce n’est pas mon premier Satyajit Ray, mais pas loin (il a beau y avoir plein de films sur ce blog, il me reste d’énormes lacunes à combler). Et comme La Complainte du Sentier est son tout premier film, cela semble une entrée en matière logique, et recommandable.

Surtout que, ne tournons pas autour du pot : La Complainte du Sentier est une pure merveille, dont la simplicité et l’extrême beauté ont quelque chose du cinéma d’Ozu. Ce qui est un immense compliment.

Le temps qui passe, les espoirs perdus, la peur du lendemain… Ray signe une chronique familiale magnifique, l’histoire de l’innocence et de sa perte : cette innocence dans laquelle grandit le jeune Apu dans une famille pauvre de la campagne indienne. Une famille qui, malgré la misère à laquelle elle est confrontée, pourrait si facilement être heureuse, s’il n’y avait ces retours brutaux à une rude réalité

Le film est à la fois d’une grande précision dans sa description des petits gestes du quotidien. Il est aussi d’une immense puissance émotionnelle, avec des moments d’une très grande beauté qui reposent sur peu de choses. Comme chez Ozu en fait : quelques gestes, un sens du cadre qui bouleverse, et une manière de capter la lumière dans des décors naturels (une vieille demeure familiale tombant en ruine, au cœur d’une nature foisonnante).

Les personnages sont magnifiques. Celui de la mère bien sûr, femme courage, femme martyr. Celui de la vieille tante aussi, qui semble grotesque mais révèle une vraie profondeur. Celui d’Apu enfin, et son regard d’une profondeur extrême. Et la musique de Ravi Shankar, presque un personnage à part entière, dont on ne sait si elle sublime la mise en scène de Ray ou si c’est le contraire.

Qu’importe d’ailleurs. Dans sa simplicité, dans sa pureté, dans son approche frontale des drames, le film est un sommet de beauté. Dès son premier film, Ray évoque la disparition d’un monde, thème qui sera récurrent de sa filmographie. Ou plutôt la perte d’un monde : celui d’une certaine innocence, des rêves de jeunesse. C’est tendre, drôle parfois, poignant, déchirant. Sublime.

 

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