Benjamin Gates et le trésor des Templiers (National Treasure) – de Jon Turtletaub – 2004
Sur le papier, Benjamin Gates ressemble fort à un énième ersatz d’Indiana Jones. A l’écran… il ressemble fort à un énième ersatz d’Indiana Jones. Qui ne fait pas toujours dans la dentelle, comme l’annonce sans détour la séquence d’ouverture : à la recherche d’un bateau perdu depuis des générations dans les glaces du grand Nord, des aventurier découvrent un morceau d’épave émergeant de la banquise, sur lequel figure, how convenient, le nom dudit bateau.
Le ton est donné. Ce n’est pas la finesse qui va dominer cette production Jerry Brukheimer (une véritable signature, plus que son yes-man Jon Turtletaub, dont la mise en scène est efficace mais dénuée de toute originalité), qui fidèle à sa réputation ne vise rien d’autre que le grand spectacle. Dans ce domaine, le film tient ses engagements, sans excès : on reste dans l’aventure pépère et grand public, où les coups ne font jamais très mal.
Là où Benjamin Gates sort un peu du lot, c’est dans ses parti-pris narratifs. A l’inverse d’Indiana Jones, dont chaque aventure nous propose un véritable road-trip à travers le monde, cet archéologue-là est à la recherche d’un trésor caché quelque part à Washington. Après cette introduction dans le Grand Nord, la quête se concentre sur la ville, et sous la ville. Parti-pris original qui n’enlève rien au sentiment de grande aventure.
L’autre point positif du film, c’est son acteur principal, Nicolas Cage. Même en mode mineur, dans une grosse production où rien n’est censé dépasser, Cage a ce petit grain de folie qui peut le faire déraper à tout moment. Un agacement qu’il traduit par son corps entier, un simple roulement des yeux… Autant de petits détails qui n’enlèvent rien à l’aspect très mineur de son personnage et du film. Mais qui permettent d’y prendre un vrai plaisir.
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