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Archive pour le 16 septembre, 2023

Hokusai (id.) – de Hajime Hashimoto – 2020

Posté : 16 septembre, 2023 @ 8:00 dans 2020-2029, HASHIMOTO Hajime | Pas de commentaires »

Hokusai

Fait n°1 : les biopics me gavent. Fait n°2 : il y a une exception au fait n°1, les biopics de peintre. Fait n°3 : Hokusai fait partie de l’exception au fait n°1 énoncée dans le fait n°2. Et il part avec une belle ambition, celle-là même qui fait la réussite des meilleurs films du genre : mettre en image la fièvre créatrice, nous plonger dans l’âme de l’artiste.

C’est ambitieux, ça donne lieu à pas mal de très belles images, mais ce n’est qu’en partie réussi. La vie d’Hokusai, grand maître de l’estampe japonaise au XVIIIe siècle (c’est à lui qu’on doit la fameuse série de vues sur le Mont Fuji), est assez passionnante : jeune chien fou à une époque où le geste artistique est un acte politique et dangereux, qui découvre la sagesse sur le tard, et se lance à un âge déjà avancé dans un voyage solitaire à travers le Japon, d’où il tirera ses œuvres les plus célèbres.

Sa vie est passionnante, mais l’ambition de Hajime Hashimoto est donc ailleurs : dans cette volonté de donner corps à l’acte de création, qui échappe donc à toute logique purement narrative. La volonté est belle, le scénario est intelligent, l’interprétation intense, les images souvent magnifiques. Mais le réalisateur ne frôle la pure réussite qu’à deux reprises.

D’abord, lors d’une scène de tempête. Alors que les éléments se déchaînent sur le ville, balayant la poussière et les feuilles de papier, Hokusai semble sortir de la réalité du moment. Il s’installe au milieu de la rue, sort son matériel, et se met à dessiner le vent, avec avidité, comme fermé au danger qui l’entoure.

Ensuite, plus tardivement, une étonnante séquence de création met en scène, physiquement, le jeune Hokusai et le vieux Hokusai. L’acteur qui interprète le jeune chien fou et celui qui joue le vieux maître sage sont côte à côte, laissant aller leurs mains comme envoûtées par l’acte de création, aboutissement d’un parcours qui permet à l’artiste d’être enfin complet

Dans les deux cas, l’idée est belle, et les images aussi. Mais la sincérité ne suffit pas à créer ce moment de pure magie cinématographique, cette intensité irréelle qu’on attend et qui ne vient jamais vraiment. On reste à la surface de l’œuvre. Elle est belle, cette surface. Mais comme devant un tableau, on attend autre chose : qu’il/elle nous transporte, et nous bouleverse.

 

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