Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Le Fleuve de la dernière chance (Smoke Signal) – de Jerry Hopper – 1955

Classé dans : 1950-1959,HOPPER Jerry,WESTERNS — 30 août, 2023 @ 8:00

Le Fleuve de la dernière chance

Smoke Signal est tourné en 1955, et 1955 vient juste après 1954. Si, si. Et si c’est important, c’est parce que 1954 est l’année de River of no return, le merveilleux classique d’Otto Preminger avec Marylin et Robert. Dans Smoke Signal, il n’y a ni l’une ni l’autre, mais il y a Piper Laurie et Dana Andrews, ce qui n’est pas tout à fait aussi prestigieux, mais ça a tout de même beaucoup d’allure. Surtout, il y a aussi un fleuve particulièrement à descendre pour échapper à des Indiens. Et voilà pourquoi c’est important.

Le film de Jerry Hopper s’inscrit donc très clairement dans le sillage de celui de Preminger, gros succès qui a donné quelques idées aux producteurs. Et on ne va pas s’amuser à comparer les deux films, assez semblables sur le fond : Hopper n’est pas Preminger, il n’en a ni le talent, ni les moyens. Mais il est un cinéaste qui sait être efficace quand il le faut. Et il s’avère ici particulièrement inspiré pour filmer un scénario d’une précision assez remarquable.

De la première à la dernière image, il n’y a à peu près aucun temps mort, aucun ventre mou, aucune pause. Smoke Signal avance avec la même régularité et la même inexorabilité que ce fleuve qui donne au film son titre français. Il y a des remous, des écueils, des berges instables et menaçantes. Mais il y a surtout un débit que rien ne semble pouvoir arrêter.

L’histoire est d’une simplicité exemplaire : un groupe d’hommes dans un environnement hostile tente d’échapper à une meute d’Indiens très remontés. A peu près rien de plus, si ce n’est Dana Andrews, toujours impeccable, dans le rôle assez trouble d’un blanc considéré comme un lâche ; William Talmadge en officier droit et honnête, mais décidé à faire passer Andrews par les armes ; et Piper Laurie dont le jeu atypique et profond transcende le statut de caution féminine.

C’est simple et direct. C’est aussi précis, concis, et efficace, grand film d’action non-stop qui répond à une logique de pure efficacité. Hopper tire le meilleur d’un budget visiblement très réduit. Il doit se contenter d’une poignée de figurants pour incarner une meute assez cheap d’indien… Ses transparences sont assez pourries… Mais qu’importe : le rythme et la construction sont à ce point impeccables que rien ne vient gâcher le plaisir.

Pas de commentaire »

Pas encore de commentaire.

Flux RSS des commentaires de cet article.

Laisser un commentaire

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr