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Samouraï, vol. 1 : La Légende de Musashi (Miyamoti Musashi) – de Hiroshi Inagaki – 1954

Classé dans : 1950-1959,INAGAKI Hiroshi — 7 octobre, 2022 @ 8:00

La Légende de Musashi

C’est une sacrée année que vit Toshiro Mifune en 1954 : à peine sorti des Sept Samouraïs (un obscur petit film que je vous encourage à découvrir!), le voilà qui enchaîne avec ce premier volet d’une trilogie, adaptation d’un roman inspiré de la vie d’un célèbre guerrier japonais.

Ce premier volet s’inscrit déjà dans un vrai parcours, avec une évolution passionnante du personnage principal : Takezo, jeune villageois un peu fruste qui décide de partir faire la guerre pour pouvoir revenir chez lui couvert de gloire et entouré de serviteurs. Un jeune homme fougueux aussi, à qui Mifune apporte une intensité impressionnante, véritable boule d’énergie et de fureur qui ne demande qu’à exploser.

Mais le destin prend un malin plaisir à confronter Takezo à l’échec et à la frustration, à l’image de cette bataille filmée à l’économie, dont on ne voit guère qu’une déroute à laquelle notre héros assiste avec rage. Filmée à l’économie donc, mais impressionnante tout de même. Hiroshi Inagaki choisit le plus souvent des plans fixes et soigneusement composés, qui rappellent constamment la place de l’homme dans son environnement, nature splendide mais peu accueillante qu’il filme en décors naturels ou en studio avec la même recherche esthétique.

Des cadrages très travaillés, des couleurs puissantes qui marquent la rétine, une nature constituée d’obstacles omniprésents… Une splendeur, visuellement, qui ne cesse de se renouveler et d’évoluer au fil du voyage (physique et intérieur) de Takezo, au fil de ses rencontres avec un moine qui paraît bien cruel et inflexible d’abord, et au fil de sa relation avec la jolie Otsu, on assiste au passage de la révolte à la sagesse.

Formellement, c’est une splendeur, qui n’oublie jamais d’être spectaculaire : les scènes d’action, nombreuses et inventives, mettent parfaitement à profit l’impressionnante présence de Toshiro Mifune. Et c’est surtout beau et émouvant, premier acte passionnant d’une trilogie dont il me tarde désormais de voir la suite.

* Voir aussi Duel à Ichijoji et La Voie de la lumière

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