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Archive pour le 5 octobre, 2022

Le Bienfaiteur – de Henri Decoin – 1942

Posté : 5 octobre, 2022 @ 8:00 dans * Polars/noirs France, 1940-1949, DECOIN Henri | Pas de commentaires »

Le Bienfaiteur

Dans une petite ville de province, un riche notable distille le bien où qu’il aille, avec son sens de la justice, son courage, son ouverture d’esprit et sa générosité. D’où vient-il ? D’où vient sa fortune ? Nul ne le sait, nul ne se pose vraiment la question, et ce n’est pas moi qui vais le dévoiler, au risque de gâcher un beau rebondissement qui arrive sans qu’on s’y attende au premier tiers du film, lors d’une séquence de braquage que rien n’annonçait.

Voilà à peu près tout ce qu’on peut dire de ce petit bijou méconnu d’Henri Decoin sans gâcher le plaisir de la surprise. Qui est immense. Decoin alors en plein succès, qui retrouve son acteur des Inconnus dans la Maison, chef d’œuvre autrement plus connu : Raimu, une nouvelle fois magnifique dans le rôle de cet homme au grand cœur et au passé mystérieux.

Drôle, touchant, fort et émouvant, il est bouleversant dans cette séquence charnière où, allant au bout d’un courage qui lui échappait jusqu’alors, il lance un « Je vous aime » à cette femme que les commérages des autres notables lui ont rendu accessible. Et ce n’est pas tous les jours que l’on voit Raimu flirter à l’écran. Retrouvant pour l’occasion une innocence presque enfantine, il est magnifique.

A partir du premier rebondissement, le film n’hésite pas entre différents genres, il les embrasse tous avec le même bonheur : comédie de mœurs, film noir, peinture d’une petite bourgeoisie provinciale, suspense… Decoin trouve un équilibre qu’on peut qualifier de parfait, y compris dans sa manière de donner du corps aux personnages secondaires sans s’y attarder.

Il faut dire qu’il est bien aidé, entre Pierre Larquey, Charles Granval et René Bergeron en notables, Héléna Manson en domestique, Suzy Prim en sainte, et surtout Jacques Baumer en flic parisien, digne précurseur de Columbo. Le genre de seconds rôles qui font la grandeur de ce cinéma français des années 40. Et comme on n’imagine pas un film de cette époque sans musique gouailleuse, Lucienne Delyle apparaît le temps d’une chanson, envoûtant interlude. Et me voilà conquis pour de bon.

 

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