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Archive pour le 5 août, 2022

The Teckman Mystery (id.) – de Wendy Toye – 1954

Posté : 5 août, 2022 @ 8:00 dans * Polars européens, 1950-1959, TOYE Wendy | Pas de commentaires »

 The Teckman Mystery.jpg - Photos

Je ne connaissais pas Wendy Toye, mais un rapide coup d’œil à sa biographie suffit à réaliser à quel point cette ancienne danseuse a eu une carrière étonnante. Chorégraphe, femme de théâtre, elle a aussi réalisé quelques films pour le cinéma, dont ce premier long métrage, qui révèle à la fois pas mal de limites et un esprit assez enthousiasmant.

Les limites reposent surtout sur la technique, la direction d’acteur, la réalisation pure. Là, il faut reconnaître que la réalisatrice représente assez bien tout ce qu’on peut trouver de lisse, voire de tiède, au cinéma anglais de cette période. C’est platement réalisé, avec de longs plans purement fonctionnels où une malencontreuse ombre apparaît, semblant suggérer l’imminence d’un danger… Mais non, c’était probablement un technicien mal placé.

Cette première impression s’estompe un peu au fur et à mesure que le personnage principal s’enfonce dans le mystère. Romancier à succès, il est chargé d’écrire la biographie d’un pilote mort dans l’explosion de son avion prototype. Enfin c’est ce que tout le monde affirme, mais l’enquête que mène le futur biographe ne tarde pas à faire émerger le doute.

Wendy Toye aussi, qui dirige tous ses seconds rôles comme s’ils étaient des traîtres. Ce qui a pour effet, au choix et selon le niveau de bienveillance qu’on veut garder : de poser les bases d’un thriller joliment paranoïaque, ou de lasser d’un faux suspense dont on sait bien qu’il ne mènera pas à une conclusion très dramatique. Il y a un peu de tout ça, et un doute qui subsiste sur le talent de ces seconds rôles, dont on se demande bien s’ils jouent le trouble… ou s’ils jouent mal.

Le jeu du héros-enquêteur, incarné par John Justin, ne laisse lui aucun doute sur l’intention toute entière tournée vers une certaine légèreté du film. Cet accent londonien surjoué, le flegme so british à toute épreuve (mais vraiment à toute épreuve), il affronte tous les dangers, toutes les morts, avec un détachement presque amusé qui donne le ton : sans brader le mystère, Wendy Toye ne le prend pas vraiment au sérieux.

Le résultat est en tout cas bien plaisant. Et même si le héros passe beaucoup de temps à boire et à proposer du brandy (à des proches ou de vagues connaissances qui eux passent beaucoup de temps à refuser le verre, parce qu’il est trop tôt pour eux), le film se regarde plutôt avec un thé ou un café sur une petite table recouverte d’un napperon. Et si la pluie tombe derrière la fenêtre, ça peut être encore mieux.

 

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