Play it again, Sam

tout le cinéma que j’aime

Archive pour le 2 août, 2022

La Femme à la fenêtre (The Woman in the window) – de Joe Wright – 2019-2021

Posté : 2 août, 2022 @ 8:00 dans * Thrillers US (1980-…), 2010-2019, 2020-2029, WRIGHT Joe | Pas de commentaires »

La Femme à la fenêtre

Joe Wright a au moins le mérite de ne pas cacher ses influences – majeures. Son film s’inspire très ouvertement de Fenêtre sur cour et de La Maison du Docteur Edwardes ? Il glisse dès les premières séquences des extraits des deux classiques d’Hitchcock. La Femme à la fenêtre, adaptation d’un roman à succès, est ainsi avant tout un film hyper-référencé qui flirte tout autant du côté du thriller paranoïaque à la Rear Window que du côté de la peur psychanalytique à la Spellbound.

Les références sont bonnes, l’élève est appliqué, l’actrice (Amy Adams) est excellente. Mais La femme à la fenêtre reste constamment très en deçà de ses lourdes références. Le scénario est retors et assez efficace, mais il ne surprend jamais. Pas vraiment en tout cas, tant la présence étouffante des références prépare le spectateur aux différents rebondissements. Les quelques moments de pure angoisse sont ainsi vécus avec une aimable tension, et les effets faciles de peur instantanée tombent complément à plat.

Bref : même pas peur. De ce côté là au moins, Joe Wright rate complètement sa cible. Il se rattrape un peu avec le portrait de cette femme névrosée vivant seule dans un appartement new-yorkais, que son agoraphobie affichée lui interdit de quitter, variation maligne sur le personnage de James Stewart cloué dans son fauteuil dans le film de Hitchcock. Comme lui, elle occupe ses longues journées à observer ses voisins. Et comme lui, elle assiste à ce qu’elle croit être le meurtre de sa voisine par son mari. Et toujours comme lui, personne ne la croit.

On sent bien dès le début qu’il y a autre chose en jeu : l’autre référence hitchcockienne du film, le traumatisme profondément enfoui. Mais les signes sont grossiers, les ficelles souvent énormes, et Wright, pour faire simple, n’est clairement pas Hitchcock. Alors la grande révélation intime de la mi-film ne procure pas l’immense émotion qu’elle devrait. Elle ne laisse pas de marbre, non, mais ne surprend pas vraiment.

C’est tout le problème du film : appliqué, malin, relativement efficace, il donne souvent le sentiment d’enfoncer des portes ouvertes. Formellement, le film est concluant. Les acteurs sont excellents. Et le plaisir est réel, avant tout basé sur l’ambiance paranoïaque que Wright réussit à créer. Voilà.

 

Kiefer Sutherland Filmographie |
LE PIANO un film de Lévon ... |
Twilight, The vampire diari... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | CABINE OF THE DEAD
| film streaming
| inderalfr