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Mr. Dodd part pour Hollywood (Stand-in) – de Tay Garnett – 1937

Classé dans : 1930-1939,BOGART Humphrey,GARNETT Tay — 24 avril, 2022 @ 8:00

Mr Dodd part pour Hollywood

Un titre à la Capra, l’histoire à la Capra d’un capitaliste très raide qui s’éveille à l’humanité… Mais ce n’est pas du Capra. C’est Tay Garnett qui officie derrière la caméra, et ça change pas mal les choses. L’homme est nettement plus resté dans les mémoires pour des films plus sombres (Le Facteur sonne toujours deux fois, bien sûr). Il a pourtant une longue histoire avec la comédie : c’est même au côté de Mack Sennett qu’il a fait ses premiers pas au cinéma.

Cela étant dit, le réalisateur n’était peut-être pas le meilleur choix pour donner le rythme qui conviendrait à cette farce très légère. On sourit souvent, on rit parfois (le plus souvent pour des chutes), on vibre pour ces personnages. Mais il manque cette petite touche de folie qui ferait de Stand-in autre chose que l’aimable pochade qu’il est foncièrement. Sympathique, attachant, mais tout de même assez anodin. On imagine ce qu’un Hawks ou un Sturges aurait fait de cette histoire.

La première scène donne le ton : le conseil d’administration d’une grande banque de l’Est, dont le président est un vieillard encore vert, entouré par ses fils et petit-fils, ces derniers étant eux-mêmes à l’âge de la retraite. Une manière joyeusement ironique de souligner que les grands studios hollywoodiens sont entre les mains de vieux bureaucrates ne connaissant rien au monde du cinéma.

Car ces vieux-là sont sur le point de vendre à un affairiste un studio au succès faiblissant. Convaincu (pour des raisons purement comptables) que la vente serait une erreur, l’héritier de la dynastie se rend à Hollywood avec les pleins pouvoirs pour redresser le studio. Le jeune banquier, raide et froid, est vite confronté à un Hollywood aux antipodes, et rencontre une jeune doublure (stand-in) dont il est incapable de voir qu’elle est tombée amoureuse de lui.

C’est Leslie Howard et Joan Blondell, très bien l’un et l’autre, même s’ils ont le gros défaut de n’être ni Cary Grant, ni Ginger Rogers. Et ils ont autour d’eux une chouette galerie de seconds rôles pour donner corps aux différents aspects de la machine à fabriquer du rêve. On croise ainsi Alan Mowbray, Jack Carson, et surtout un Humphrey Bogart en pleine ascension, dans un registre plutôt inhabituel pour lui à cette époque : un producteur sympathique et intègre. Et il dévore déjà l’écran.

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