L’École buissonnière – de Jean-Paul Le Chanois – 1949
Bernard Blier, jeune instituteur moderne nommé dans l’école d’un village de montagne, où les vieilles traditions sont très, très ancrées. Bernard Blier à l’époque où il tenait le haut de l’affiche, avant que lui-même comprenne que ces premiers rôles bien sages dans des films qui le sont tout autant ne lui permettraient pas de donner toute la mesure de son talent. Qui est immense, si si.
Et voilà qui résume le sentiment qui s’impose devant ce film à thèse, plaidoyer plein de bienveillance pour une école éveille les singularités de chacun, a contrario d’une école qui s’étrangle devant la moindre aspérité. Rien à dire sur ce message, qui devait être sensible à la sortie du film, mais qui ne fait plus guère débat aujourd’hui. Encore que… mais non.
Le film est charmant, aimable. Et comme l’instit Blier, il fait bien attention de ne laisser personne sur le bord de la route, ou du chemin de montagne, et surtout pas les rebelles du groupe, qui révéleront ce qu’ils ont de meilleur grâce au regard sans jugement du nouveau venu, qui bouleverse un ordre établi depuis des générations.
Jean-Paul Le Chanois filme les beaux paysages de montagne avec application. Bernard Blier a un capital sympathie indéniable, en plus d’un immense talent. L’École buissonnière se regarde donc avec un certain plaisir. Qui ne dure guère plus que les 110 minutes du métrage.
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