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Archive pour le 24 novembre, 2021

Toboggan – de Henri Decoin – 1933

Posté : 24 novembre, 2021 @ 8:00 dans 1930-1939, DECOIN Henri | Pas de commentaires »

Toboggan

Premier « vrai » film pour Henri Decoin, qui venait de diriger la version française des Requins du pétrole. Ce Toboggan peut être considéré comme la vraie naissance d’un cinéaste passionnant et éclectique, après une grande carrière de sportif (il a été champion de natation et de water polo). Le sport y occupe encore une place centrale, puisque le personnage principal, boxeur déchu qui remonte sur le ring par amour pour une jeune femme, est interprété par Georges Carpentier, l’un des plus grands noms de la boxe française, ancien champion du monde alors presque quadragénaire.

Toboggan est un beau titre, pour un film qui raconte l’histoire d’un champion qui brûle ses derniers feux. C’est aussi le titre d’une chanson assez fascinante qui revient régulièrement, comme pour rappeler inlassablement l’issue forcément négative de cet ultime combat. Beau thème, étonnamment amer pour un cinéaste (de 43 ans) qui n’en est qu’à ses premiers pas derrière la caméra.

Pour ses débuts, Decoin se révèle meilleur formaliste que raconteur d’histoire. La narration manque sans doute de rythme, voire même d’originalité. Mais esthétiquement, Toboggan est la plupart du temps une très grande réussite. Le film s’ouvre dans un campement de laissés pour compte. En quelques images, Decoin sait créer une atmosphère, à la fois pleine de vie et pleine de rudesse. C’est comme ça aussi que le film se refermera, par un plan d’une amertume magnifique, sans illusion et sans concession.

Entre temps, Decoin se montrera moins inspiré avec l’imagerie de la haute société, mais il réussira quelques grands moments de cinéma : l’utilisation de ces images d’archive du vrai Georges Carpentier, retraçant le parcours de Romanet (le personnage) avec la voix off amusée et enthousiaste de sa petite amie Lisa (Arlette Marchall). Les scènes de combat sont essentiellement filmées en plans larges, parfois en plongée. Celles des entraînements sont en revanche ultra stylisées, se résumant souvent à quelques secondes marquantes : des coups de poing dans l’air, une ombre portée sur un mur… Passionnants débuts.

 

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