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Archive pour le 16 novembre, 2021

L’Incorrigible – de Philippe De Broca – 1975

Posté : 16 novembre, 2021 @ 8:00 dans 1970-1979, DE BROCA Philippe | Pas de commentaires »

L'Incorrigible

L’année précédente, Belmondo connaissait une déception commerciale qui devait marquer un tournant dans sa carrière : celle de Stavisky, d’Alain Resnais. C’est peut-être avec L’Incorrigible que la star prend définitivement le pas sur l’acteur passionnant des débuts. Il aura encore de beaux rôles, il restera un acteur intéressant. Mais Bébel s’impose pour de bon cette fois, et c’est un véritable festival d’un acteur qui s’auto-caricature avec gourmandise.

Ce pourrait être réjouissant. Après tout, De Broca est derrière la caméra, et la collaboration des deux a toujours fait des étincelles jusqu’alors, de Cartouche au Magnifique en passant par Les Tribulations d’un Chinois en Chine et, surtout, L’Homme de Rio. Mais c’est surtout fatiguant. Belmondo est tellement bondissant, tellement plein de vie, tellement bourré d’une énergie qui semble sans fond, qu’il en perd toute consistance.

On a donc droit à : Belmondo en aristocrate, Belmondo en amoureux des fleurs, Belmondo en chauffeur de taxi, Belmondo en séducteur mondain, Belmondo en militaire, Belmondo en attardé mental… Escroc « incorrigible », il passe d’un personnage à l’autre pour mieux tromper son monde, et tout le film est basé sur le cabotinage totalement décomplexé de la star. On sent bien qu’il est le vrai patron, mais aussi le vrai sujet du film.

Et c’est bien dommage, parce qu’il y avait là un vrai sujet : cette soif absolue de liberté que poursuit cet escroc tout juste sorti de prison, incapable de se plier aux normes imposées par la société, préférant se replier sur des amis aussi asociaux que lui. Il y a bien une romance, avec la charmante Geneviève Bujold. Mais c’est avant tout un film de mecs, Bébel s’entourant de ses potes les plus fidèles, de Charles Gérard à Michel Beaune.

Par bribes, quand même, on devine ce que le film aurait pu donner si le producteur-star n’étouffait pas le projet de sa présence : un décalage, une certaine poésie qui apparaisse ponctuellement, notamment avec le personnage du « tonton » joué par Julien Guiomar, qui aboutit à une très jolie dernière scène, autour du Mont-Saint-Michel. Là, De Broca trouve le ton décalé, tendre et amusé dont le film manque par ailleurs cruellement.

 

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