Firewall (id.) – de Richard Loncraine – 2006
En 2006, Harrison Ford a 64 ans, et n’a plus connu de gros succès personnel depuis pas mal de temps. Son dernier film, Hollywood Homicide, a été tourné trois ans plus tôt et n’a pas laissé de grands souvenirs, et il ne tournera plus avant de renfiler le Fedora d’Indiana Jones, deux ans plus tard. Bref, Harrison Ford est au creux de la vague, et semble ne plus vraiment savoir quoi faire de sa carrière.
Alors il cherche à retourner dix ou quinze ans en arrière, à une époque où chacun de ses films rencontrait son public. A une époque aussi où on attendait le Harrison Ford de l’année avec enthousiasme, et en sachant qu’on y retrouverait sa patte à lui, cette capacité qu’il a d’incarner des maris sans histoire embarqués dans des histoires qui le dépassent.
Firewall est un thriller qui fleure bon les années 90. Autrement dit : le film ne révolutionne pas le genre, et offre un suspense sans surprise, confortable, et plutôt efficace. Ou : Harrison Ford est en terrain connu, et ne surprend pas. Mais il convainc, comme toujours, et c’est sur les détails que ça se joue.
Lui qui incarne mieux que quiconque l’image de l’aventurier intrépide et audacieux quand il joue les archéologues réussit à être crédible en informaticien dépassé. Et incapable de sauter d’un mur de deux mètres sans se vautrer lamentablement.
Firewall ne vaut d’ailleurs que pour lui. Entre de bons acteurs qui n’ont pas grand-chose à jouer (Virginia Madsen, Alan Arkin, Robert Forster, Robert Patrick) et un scénario qui n’évite pas les énormes ficelles (le coup du collier du chien… sérieusement?!), Richard Loncraine mène sa barque sans génie, mais sans provoquer l’ennui. Voilà.
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