Bean (id.) – de Mel Smith – 1997
La qualité la plus jubilatoire du personnage culte de Rowan Atkinson, ce n’est pas tant son sens du mime. Les grandes stars du burlesque muet étaient passées là bien avant, et de manière souvent bien plus marquantes que lui. Non, c’est plutôt sa méchanceté, sa hargne, qui rendait le personnage si réjouissant dans sa forme courte télévisuelle.
Le passage au grand format (et au grand écran) gomme en grande partie les aspérités de Mister Bean, qui ne rappelle sa méchanceté antisociale que par bribes. Inadapté à la vie en société, sans aucun doute, mais plus pour sa maladresse et son absence de retenue.
Cela étant dit, ce premier long métrage séduit plutôt par son irrévérence, et la joie décomplexée avec laquelle le personnage ravage un authentique chef d’œuvre de la peinture, « La mère de Whistler », dans une sorte de jeu de massacre pas si courant au cinéma.
Rowan Atkinson est en terrain connu, il est l’unique raison d’être de cette comédie rythmée mais sans génie, par moments franchement drôle.