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Archive pour le 18 novembre, 2020

Le Drapeau noir flotte sur la marmite – de Michel Audiard – 1971

Posté : 18 novembre, 2020 @ 8:00 dans 1970-1979, AUDIARD Michel, GABIN Jean | Pas de commentaires »

Le Drapeau noir flotte sur la marmite

Les chemins d’une intégrale nous mènent parfois dans de drôles d’endroits. Ce que c’est, quand même, que le jusqu’au boutisme… Bon, ce Drapeau noir… n’augurait rien de bien réjouissant. Au moins n’est-on pas déçu. Audiard a déjà une fâcheuse tendance à agacer quand il s’écoute écrire, voilà qu’il se met en tête de passer derrière la caméra (ce n’est pas son premier film, mais c’est le premier que je vois). Et… comment dire…

A vrai dire, inutile de taper sur le réalisateur : Audiard n’a visiblement aucune ambition de ce côté là. Avec Le Drapeau noir flotte sur la marmite, c’est une sorte de réunion de famille qu’il propose. Il adapte (avec l’auteur) un roman de René Fallet, confie la musique à Brassens, et réunit des acteurs qui sont ses compagnons de route depuis longtemps. Carnet, Pousse, Gabin… La cantine devait être copieuse et bien arrosée, sur le tournage.

Gabin en vieux loup de mer, dont on comprend vite qu’il n’a jamais navigué, appelé à la rescousse par son neveu cheminot pour construire un bateau… L’histoire est très conne, mais finalement pas plus qu’une autre quand on y pense. Les personnages sont caricaturaux ? Oui, mais les comédiens sont assez réjouissants. Tout ça pour dire que, en dépit de tous les défauts, en dépit de la laideur des images (assez radicale), de la nullité de la mise en scène, de dialogues complaisants, il faut reconnaître au film quelque chose qui n’est pas vraiment du charme… du confort, peut-être.

Gabin n’a sans doute accepté le film que par pure amitié : il était alors passé à autre chose, abordant la dernière partie de sa carrière en s’éloignant des dialogues d’Audiard qui l’avaient tant marqué. Il en fait beaucoup, et avec une sincère gourmandise, comme une ultime récréation potache avant de se recentrer sur des rôles plus consistants. Il y a même une tendresse inattendue qui finit par se dégager de cette aventure pas si pathétique qu’on ne peut pas vraiment défendre, mais qu’on n’a pas non plus envie d’entasser.

 

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