Les Tribulations d’un Chinois en Chine – de Philippe De Broca – 1965
Je n’ai pas relu Les Tribulations d’un Chinois en Chine depuis quelques décennies, mais il me semble bien que De Broca n’a gardé du roman de Jules Verne qu’une vague trame, un prétexte pour signer un prolongement à peine dissimulé de L’Homme de Rio, son précédent triomphe. Cette fois encore, c’est surtout du côté des aventures de Tintin, voire du burlesque américain, qu’il trouve son inspiration.
Revoilà donc Belmondo, qui ne trouvait encore des rôles à ce point physiques que chez De Broca, toujours aussi bondissant, lancé dans des aventures toujours aussi improbables. Il incarne un milliardaire qui s’ennuie à mourir, au point justement d’engager des tueurs pour le débarrasser du poids de la vie, avant de trouver l’amour (on le comprend, c’est Ursula Andress). Mais tout ça n’a strictement aucun intérêt.
L’Homme de Rio était plutôt bien construit, avec un enjeu dramatique et une vraie histoire bien chiadée. Cette fois, De Broca revendique un regard rigolard. Tout ce qui compte, c’est le rythme, l’humour, les rebondissements, les cascades, les plus improbables et si possibles dans les décors les plus exotiques. À pied, en bateau, en avion, en ballon… Les modes de transport se suivent, les paysages changent, et les références à Tintin se multiplient.
L’effet de surprise est un émoussé, mais le plaisir reste grand, devant un spectacle qui ne se prend jamais au sérieux.
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