Scooby (Scoob!) – de Tony Cervone – 2020
S’autoriser un petit plaisir régressif avec ses enfants, se replonger avec délectation dans une série animée au pitch immuable – des monstres qui terrorisent la ville et dont on finit par découvrir qu’il s’agit de M. Machin déguisé – et réaliser sans surprise mais avec abattement que Hollywood, en 2020, est devenu une machine monstrueuse qui abîme tout…
Ce pitch immuable tient le temps du prologue, qui suit la rencontre des personnages habituels de la série. Là, brièvement, on retrouve l’humour et l’esprit joyeusement régressif de la série de notre enfance. La suite prend une toute autre direction, avec de vrais monstres sortis des enfers, des super-héros, une menace pour la survie du monde. Le minimum syndical pour toute grosse production, donc.
On y croise aussi Capitaine Caverne, Diabolo et Satanas, et d’autres personnages de l’écurie Hanna-Barbera, dont on se demande bien ce qu’ils viennent faire là. La réponse est simple, et atterrante : Warner a les mêmes ambitions que Universal qui voulait développer son univers de monstres avec son lamentable La Momie, soit avoir son propre univers animé déclinable à l’envi. Surtout ne plus inventer : user les marques connues jusqu’à la corde.
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