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L’Homme qui rétrécit (The Incredible Shrinking Man) – de Jack Arnold – 1957

Classé dans : 1950-1959,ARNOLD Jack,FANTASTIQUE/SF — 28 juillet, 2020 @ 8:00

L'Homme qui rétrécit

Le grand classique de Jack Arnold, spécialiste de la série B à qui Guillermo Del Toro doit tant… Arnold a souvent tiré le meilleur de budgets minuscules et d’histoires improbables. Avec cette adaptation (par lui-même) d’un roman de Richard Matheson, il signe peut-être son chef d’œuvre.

L’histoire se résume au titre : un homme rétrécit. Mais dans la forme et dans le fond, il serait légèrement réducteur de s’arrêter à ça. Dans la forme d’abord… Les trucages sont encore rudimentaires, certes : des transparences un peu voyantes ou des décors gigantesques pour simuler la petite taille du héros… Mais la mise en scène inventive et dynamique d’Arnold intègre ces trucages avec un naturel à peu près parfait.

Sans l’indiquer clairement, Arnold scinde son film en plusieurs chapitres, au fil de la décroissance de son héros. Et plus ce dernier rétrécit, plus les effets sont saisissants, et plus les séquences gagnent en intensité. Une sorte de descente aux enfers, entrecoupée par un palier d’accalmie où le héros, arrivé à la moitié de sa taille normale, se prend à s’imaginer une nouvelle vie avec une naine de cirque… Et l’on pense à Freaks, bien sûr.

Dans le film d’Arnold aussi, il est question de la différence, du regard de l’autre, et du danger que représente le monde extérieur. Qu’il prenne l’apparence d’un chat ou d’une araignée, dans deux séquences effrayantes… la seconde pas loin d’être franchement traumatisante. Tout est danger pour cet homme si différent, et le film d’Arnold fait constamment ressentir cette menace omniprésente.

Sur le fond aussi, le film évoque un monde plein de menaces. Si l’homme rétrécit, c’est sous l’effet combiné de pesticides et d’un nuage radioactif… Deux dangers qui restent furieusement d’actualité près de sept décennies plus tard. Face à ces dangers créés par l’intelligence humaine, l’homme n’a plus qu’à accepter sa condition, et à trouver sa place dans la nature, dans ce grand tout de l’univers.

Petite série B ? Loin d’être anodine, en tout cas… Et vrai classique.

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