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Francis in the Navy (id.) – de Arthur Lubin – 1955

Classé dans : 1950-1959,EASTWOOD Clint (acteur),FANTASTIQUE/SF,LUBIN Arthur — 22 juillet, 2020 @ 8:00

Francis in the Navy

Des sept films de la série des Francis, la mule qui parle, celui-ci, le sixième (le dernier réalisé par Arthur Lubin et interprété par Donald O’Connor), est le plus mémorable, sans doute. Peut-être pas le plus réussi, en tout cas pas plus que les autres, pas moins inepte. Mais le plus mémorable, pour une raison et pour une seule : la présence à l’affiche d’un tout jeune Clint Eastwood.

25 ans, débutant (c’est son deuxième long métrage, après La Revanche de la créature), et son nom qui apparaît en cinquième position dès le générique de début… Voilà qui fait de Jonesy, le rôle qu’il joue dans Francis in the Navy, le personnage le plus consistant de ses débuts sous contrat à la Universal. Un personnage très présent, tout au long du film, et qui lui permet mine de rien de montrer plusieurs facettes, tout en ne dépassant jamais le statut de faire-valoir de Donald O’Connor.

Ce dernier est l’unique star du film. Bien plus que Francis, cette mule qui parle dont Lubin ne sait visiblement plus trop quoi faire, le faisant disparaître de l’intrigue pendant une bonne moitié du film. L’histoire repose entièrement sur le double-rôle de Donald O’Connor : celui habituel de Pete, et celui de son sosie dans la marine, avec lequel Pete est constamment confondu. Un ressort comique rudimentaire, qui donne une série de gags récurrents.

Parmi ces gags, l’apparition répétée des amis de Slick, le sosie, qui ne comprennent jamais qu’il y a erreur sur la personne : quatre jeunes soldats pleins d’allants, que domine d’une tête la stature de Clint. Des quatre amis, c’est Clint Eastwood que l’on voit le plus, grâce à sa taille, grâce aussi à l’enthousiasme flagrant qu’il met dans ses apparitions, et grâce enfin à la bienveillance manifeste du réalisateur à son égard. Lubin avait visiblement le jeune Clint à la bonne. Il lui donnera d’ailleurs plusieurs rôles ces années-là, et quelques scènes où il se montre très à son avantage.

Étonnant d’ailleurs de voir comment Clint Eastwood semble gagner en assurance au fur et mesure que le film avance. Grand dadais un peu effacé dans les premières scènes, il s’impose peu à peu pour éclipser ses trois compagnons. Lors du combat de boxe (aux gags un peu lourdingues, mais tout le film l’est), on ne voit que lui au bord du ring (cinquante ans avant Million Dollar Baby). Et dans sa dernière scène, on le voit passer d’un véhicule amphibie à un camion en marche, sur une autoroute bondée…

Et le film lui-même ? Aucun intérêt à vrai dire, si ce n’est ce plaisir de fan que l’on prend à guetter les apparitions de Clint Eastwood. C’est souvent le cas pour les films de ses débuts. Au moins ici y a-t-il de la matière.

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