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To Rome with love (id.) – de Woody Allen – 2012

Classé dans : 2010-2019,ALLEN Woody — 15 juillet, 2020 @ 8:00

To Rome with love

Londres, Paris, Barcelone… Il ne manquait que Rome pour que Woody boucle son tour d’Europe de carte postale, avant de retourner requinqué aux Etats-Unis pour une série de chef-d’œuvre (qui commencera par Blue Jasmine).

Ce To Rome with love a par moments des allures de passage obligé, comme s’il se devait à l’Italie sans avoir grand-chose à y faire, finalement. Il opte donc pour une sorte de film chorale, où s’entrecroisent quatre intrigues indépendantes les unes des autres. D’où le mouvement général un peu branlant du film (plutôt inhabituel chez Woody), et surtout très inégal.

Lorsqu’il se met lui-même en scène, en metteur en scène à la retraite (forcément névrosé) qui décide de mettre à profit la voix du futur beau-père de sa fille, c’est du Woody plaisant, plein de bons mots. Un segment qui repose sur deux aspects. D’abord son propre personnage, dont on ne se lasse pas. Puis une idée qui est amusante deux secondes : le beau-papa en question ne sait vraiment chanter que quand il est sous la douche. Et non, Woody ne fait pas de miracle avec cette idée vaguement amusante.

Amusant aussi, le quiproquo qui anime un autre segment : un jeune homme fraîchement marié et franchement coincé doit faire passer une belle prostituée (Penelope Cruz) pour sa femme, tandis que cette dernière, toute innocente, découvre le frisson avec un célèbre acteur. Pas désagréable, mais une sérieuse impression de déjà-vu.

Quant à Roberto Benigni, son segment est carrément gênant, pauvre réflexion digne d’un enfant de 10 ans autour de la célébrité. Que ces scènes soient absurdes et pathétiques n’est pas si problématique que ça. Qu’elles soient si paresseuses et si bancales l’est davantage.

Heureusement, il y a l’histoire de cet architecte américain quinquagénaire, qui se balade sur les lieux où il a vécu trente ans plus tôt, et qui revit avec son double juvénile l’histoire d’amour qui l’a tellement marqué. Alec Baldwin est formidable face à son double Jesse Eisenberg, dialogue brillant et doux-amer d’où filtre une émotion intense, entre tendresse et nostalgie.

Ce segment-là est du niveau des meilleurs films de Woody Allen. Dommage qu’il n’en est pas fait le cœur unique de ce To Rome with love.

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