La Horde sauvage (The Maverick Queen) – de Joe Kane – 1956
Une histoire assez convenue, mais un western finalement très original, que l’on doit à Joe Kane, cinéaste à la réputation pas transcendante. Sa mise en scène, d’ailleurs, n’est pas toujours irréprochable. Dans la première partie, surtout, les scènes dialoguées s’avèrent inutilement longues, et sans éclat.
Il faut donc un peu de temps pour se laisser embarquer dans cette Horde sauvage (pas grand-chose à voir avec celle de Peckinpah), surtout avec une image tronquée en 4/3 (ah ! les ravages de la télévision) qui nous privent de la moitié du cadre, ou presque. On ne peut donc qu’imaginer la composition des plans, et l’utilisation que fait Kane des décors naturels de montagnes, beaux et originaux.
Le film est d’ailleurs plein de détails originaux. le grand méchant, qui son temps à être désarmé. Le même, joué par un Scott Brady très massif, torse nu et le regard concupiscent posé sur la jolie Mary Murphy. Le héros (Barry Sullivan) qui disparaît du film pendant près de trente minutes. Ou, bien sûr, la place réservée aux femmes, fortes et prédominantes dans l’action.
Un rôle sur mesure pour la grande Barbara Stanwyck, décidément très à l’aise dans le western. En compagnonne de route de Butch Cassidy et du Sundance Kid (très loin de l’interprétation qu’en donneront Newman et Redford), elle apporte ce mélange de force et de sensibilité ravalée que l’on retrouvera dans 40 guns (où elle aura de nouveau Sullivan comme partenaire).
Laisser un commentaire
Vous devez être connecté pour rédiger un commentaire.